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Audience Générale du Mercredi 2 Mai 2018

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 2 mai 2018


Frères et sœurs, parmi les rites centraux qui se déroulent près des fonts baptismaux, considérons d’abord l’eau. Matrice de vie et de bien-être, même si elle peut aussi être cause de mort, l’eau a la capacité de laver, de nettoyer, de purifier. A partir de ce symbole universellement reconnu, la Bible décrit les interventions et les promesses de Dieu. Toutefois, le pouvoir de remettre les péchés ne se trouve pas dans l’eau elle-même. C’est pourquoi l’Église invoque l’action de l’Esprit Saint sur l’eau, à travers la prière de bénédiction, afin que « ceux qui recevront en elle le Baptême soient ensevelis avec le Christ dans la mort et, avec lui, ressuscitent à la vie éternelle ». Il faut ensuite préparer le cœur à recevoir le Baptême. C’est le but de la renonciation au mal et de la profession de foi, exprimées à la première personne du singulier : « Je renonce”, « Je crois ». Ces deux actes, étroitement liés entre eux, manifestent que l’adhésion au Christ est un choix responsable qui exige d’être traduit en gestes concrets de confiance en Dieu. Ils ne sont pas limités à l’instant du Baptême : la renonciation au péché, à Satan et la profession de foi de l’Église sont deux attitudes qui accompagnent toute la croissance et la maturation de la vie chrétienne.

Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones, en particulier les jeunes du diocèse de Rouen avec leur évêque Mgr Lebrun et les jeunes du diocèse de Saint-Brieuc avec leur évêque Mgr Moutel. Quand nous faisons le signe de la croix en plongeant notre main dans l’eau bénite, puissions-nous penser avec reconnaissance au Baptême reçu et renouveler notre « Amen », pour vivre immergés dans l’amour de la Sainte Trinité. Que Dieu vous bénisse !




« Une lumière indescriptible »… Témoignage de Xavier…

Xavier a vécu une expérience de mort imminente… Rencontré à l’occasion d’un séjour au Carmel des Avirons, il nous offre son témoignage…

« Je suis au Carmel des Avirons depuis quelques jours déjà, pour un temps de retraite… Une sœur qui croise mon chemin a vu ma détresse morale et me propose de rencontrer sœur Marguerite vers 11h pour une écoute spirituelle.

Je comprends maintenant pourquoi Sainte Thérèse d’Avila disait « On est jamais seul quand on est avec Dieu », oui dès l’instant où on est dans la prière et la foi, il envoie toujours quelqu’un frapper à votre porte… Comment vais-je pouvoir parler à ma sœur de toutes mes peines, de mon désarroi ? Je prends ainsi ma plume pour rassembler mes mots…

Sr Marguerite, deuxième en partant de la gauche

« Ma sœur, je me sens le cœur trop lourd. Ce matin pendant ma prière j’ai confié, là-haut, mon fardeau aux pieds de Jésus. Sur terre je viens vous confier mes souffrances et mes soucis. Sans rentrer dans tous les détails qui seraient inutiles, il est temps pour moi d’ouvrir le silence sur mes blessures que je garde au fond de mon cœur depuis déjà de nombreuses années. Conscient que, à mon tour j’ai frappé à la bonne porte, je vous demande mes sœurs, et à toute la communauté du Carmel de prier pour alléger mes peines, mes souffrances et mes blessures intérieures trop profondes, mais aussi pour que je puisse enfin trouver ma voie dans un bon travail qui pourrait me permettre de gagner honorablement ma vie en restant toujours au service de Dieu.

Quelle que soit la volonté du seigneur, je serais là aussi pour lui. A mon tour je comprends que toute la force de vos prières qui me seront envoyées, ne serviront à rien, si je ne suis pas entièrement prêt et pleinement disposé à les recevoir, mais aussi, à les garder précieusement comme un cadeau du ciel.

Mon Dieu, depuis tout petit je suis né le cœur sur la main sans jamais pouvoir comprendre tant de méchancetés, de haines, de violences et d’injustices dans ce monde… Mon Dieu s’il vous plaît, aidez-moi ! Que je puisse continuer à avoir la force de rester tel que je suis, dans votre très grande miséricorde aidez-nous. Petite sœurs s’il vous plaît priez pour moi, notre couple, mon travail et notre famille ».

La chapelle du Carmel, Pentecôte 2016

A présent la cloche sonne et nous appelle pour la prière de 12h45. Je remercie sœur Marguerite de m’avoir reçu et sans demander mon reste je me dirige vers la pièce centrale de la maison du Seigneur, notre lieu commun de prière. Croyez-moi, ces moments de partages sont toujours uniques et différents. Même si mon cœur s’est assombri, l’écoute que j’ai reçue aujourd’hui, les chants des sœurs qui s’élèvent me transportent à nouveau et m’apportent un peu de soulagement et de consolation.

Le repas du midi s’est passé dans un silence relatif et consenti, comme si les compagnons visiteurs avait compris eux aussi ma détresse. Une fois le repas terminé, je m’efface rapidement dans ma chambre pour aller me rafraîchir et me changer. Je redescends aussitôt pour la prière de 12h45. Après l’office du milieu du jour nous avons rendez-vous à 15h pour une formation et un éveil Biblique dans la foi avec Diacre Jacques Fournier.

Nous sommes à nouveau tous rassemblés dans la petite chapelle pour travailler sur le thème « Dieu est Amour », « Dieu est Esprit », « Dieu est Lumière », puisque nous lisons le début de la Première de Lettre de St Jean où apparaît pour la seule et unique fois dans tout le Nouveau Testament « Dieu est Lumière » (1Jn 1,5). Traduction grecque, paraboles et interprétations nous sont enseignées au travers de lectures croisées entre l’évangile de Saint Jean, de Saint Marc, mais aussi dans les Epîtres aux Hébreux et aux Colossiens. Puis Jacques Fournier va nous parler de la vérité et de la lumière. Bien sur Jésus nous accueille tels que nous sommes, pêcheurs, mais il nous demande de faire la vérité face à nos problèmes les plus importants, afin de ne pas nous confondre dans les ténèbres.

De cette vérité nous sera donnée la lumière éternelle car « celui qui fait la vérité vient à la lumière » (Jn 3,21). Je prends conscience, que je dois porter la vérité à ce moment précis, à ceux qui m’ont tant donné. Je fais la demande à notre formateur de pouvoir apporter un témoignage concernant un moment très dur de ma vie. Après avoir reçu le consentement pour témoigner, je dois vraiment là, prendre mon courage à pleines mains pour me lever et parler, comme lorsque vous êtes réunis en famille et que l’on vous sollicite pour faire un discours.

« Avez-vous déjà entendu parler des gens qui ont traversé la mort un court instant et qui sont revenus à la vie ? Il y a quelques temps de cela je fus accablé par une suite de problèmes de santé vraiment préoccupants, je me sentais diminué de jours en jours avec un diagnostic pas très encouragent… A bout de force j’ai décidé d’en finir… Ayant travaillé dans le milieu médical j’ai donc mis les moyens pour ne pas revenir. Au moment où j’étais pratiquement cliniquement mort, allongé sur le lit, mon âme et mon esprit ont commencé à se détacher de mon corps pour s’élever doucement de plus en plus haut dans une douceur incroyable vers une lumière jaune céleste indescriptible… Je voyais alors très exactement mon corps sur le lit et tout ce qui se passait en bas. A ce moment-là, comme avec un diaporama, j’ai vu défiler ma vie devant moi de façon très brève. Puis sans attendre, trois personnes de ma famille déjà décédées se sont approchées de moi comme pour venir me chercher. J’ai bien reconnu leurs visages, je n’ai pas lutté pour me laisser emmener… Et là, d’un seul coup, cela a était un trou noir incroyable !  Comme si un ange m’avait coupé la route, en me disant, ça suffit maintenant ! Lorsque j’ai repris conscience peu à peu, j’ai réalisé que ce que j’avais fait, ce n’était pas bien du tout ! »…

Merci au petit groupe de chrétiens et aux sœurs du Carmel qui m’ont écouté, merci à tous de ne m’avoir ni jugé ni condamné. Merci seigneur de m’avoir donné le courage d’avoir pu m’exprimer, de pouvoir à mon tour porter la vérité et la lumière »…

                                                                                    Xavier Vivona

 




6ième Dimanche de Pâques – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Jean 15, 9-17

 

« Amour ! »

 Après avoir vu la semaine dernière, pour pouvoir porter du fruit, qu’il était nécessaire d’être toujours en lien, nous qui sommes les sarments, avec Jésus qui est le cep de la vigne du Seigneur, le passage de l’évangile de cette semaine nous donne une autre condition pour porter du fruit : Aimer à la manière de Jésus.

Si on regarde les textes de ce jour, on remarque que le verbe ’aimer’ ou le nom ’amour’’ sont utilisés 9 fois dans la seconde lecture pour dix lignes et 10 fois dans l’évangile pour vingt lignes. C’est dire l’importance de ces deux termes.

            Par contre, on ne trouve pas ces mots dans la première lecture, ce qui peut paraître surprenant. En fait, si les mots ne sont pas cités, ils sont toujours présents dans ce qui se passe : l’Esprit-Saint, qui est le centre de l’événement qui permet la reconnaissance de l’action de Dieu envers les non-juifs, étant en effet le fruit de l’amour divin, amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père qui permet à l’Esprit-Saint d’être.

L’amour dont on parle ici n’est pas un amour humain, un amour utilisateur qui permet à l’humain de souvent croire aimer sans rien donner. L’amour est d’abord une relation entre deux personnes ou entre une personne et d’autres personnes. L’amour est d’abord don.

La phrase principale de l’évangile, répétée en partie une deuxième fois, étant : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. ».

L’amour que nous devons avoir les uns avec les autres est donc un amour divin, l’amour de Jésus pour ses apôtres qui est le même que celui du Père envers son Fils : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. »

Le Père aime le Fils, le Fils aime les apôtres, les apôtres aiment ceux qui les entourent … jusqu’à nous qui devons aimer ceux qui nous entourent …

L’origine de l’amour est le Père, qui nous a aimés le premier. C’est lui qui nous a créés, par amour. Dès le départ, la relation entre Dieu et les hommes est fondée sur l’amour de Dieu pour les hommes, un amour tel qu’il envoie son Fils unique, Jésus, « pour que nous vivions par lui » (2° lecture).

Mais aimer comme Dieu, comme Jésus, nous semble quasiment impossible. Si nous regardons notre comportement, on est bien obligé d’admettre que ce ‘premier commandement’ de Jésus, le commandement de l’amour, n’est pas souvent respecté, même chez les chrétiens !

La cause ? Parce que bien souvent nous mettons notre propre personne en premier au lieu d’y mettre Dieu. Notre égoïsme, notre volonté de ‘paraître’, notre affirmation de ‘notre’ pouvoir (ou supposé tel) nous met en dehors des pas de Jésus. Nous n’arrivons pas toujours à résister aux forces du mal, nous refusons parfois de reconnaître la puissance de Satan …

Jésus l’a combattu, dans le désert, dans les possédés, dans l’action des hommes qui l’a mené sur la croix … et nous a mis en garde contre lui : dans l’explication de la parabole du Semeur, il nous indique là où Satan essaye de nous surprendre : « Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. » (Mt 13,22).

Entendre et suivre la Parole de Jésus, c’est ce qui permet d’aimer comme Jésus. Saint Jacques nous le dit dans son épitre : « Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. Car si quelqu’un écoute la Parole sans la mettre en pratique, il est comparable à un homme qui observe dans un miroir son visage tel qu’il est, et qui, aussitôt après, s’en va en oubliant comment il était. » (Jc 1,21-24).

Et comment montrer qu’on aime Dieu ? Saint Thomas d’Aquin le dit : « La miséricorde qui subvient aux besoins des autres lui agrée davantage, étant plus immédiatement utile au prochain. » (cf GE n° 106). Et le pape François continue : « Celui qui veut vraiment rendre gloire à Dieu par sa vie, celui qui désire réellement se sanctifier pour que son existence glorifie le Saint, est appelé à se consacrer, à s’employer, et à s’évertuer à essayer de vivre les œuvres de miséricorde. C’est ce qu’a parfaitement compris sainte Teresa de Calcutta : ’’Oui, j’ai beaucoup de faiblesses humaines, beaucoup de misères humaines […] Mais il s’abaisse et il se sert de nous, de vous et de moi, pour que nous soyons son amour et sa compassion dans le monde, malgré nos péchés, malgré nos misères et nos défauts. Il dépend de nous pour aimer le monde, et lui prouver à quel point il l’aime. Si nous nous occupons trop de nous-mêmes, nous n’aurons plus de temps pour les autres’’ » (GE n° 107).

 

Seigneur Jésus,

Ton commandement d’amour

est tellement simple … facile à dire.

Mais comme il est difficile à mettre en pratique.

Parce que l’amour gratuit, comme le tien,

n’est pas naturel à l’homme.

Il nous faut faire des efforts,

et rien ne peut se faire si tu ne nous aides,

si nous ne te demandons pas ton aide.

 

Francis Cousin

  

                      

Pour accéder à une prière illustrée, cliquer sur le titre suivant : Prière dim Pâques 6° A6

Si vous désirez une illustration du texte d’évangile commenté ce jour cliquer sur le lien suivant : Parole d’évangile semaine 18-18

          




Rencontre autour de l’Évangile – 6ième Dimanche de Pâques

« Comme le Père m’a aimé,

moi aussi je vous ai aimés. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Jean 15, 9-17)

Nous continuons de méditer sur le grand discours d’adieu que Jésus adresse à ses disciples après la Cène.

Après avoir lu le texte, l’animateur demande à ceux qui le veulent de redire la parole qui l’a touché.

Faire compter combien de fois le mot « aimer » – « amour » – « ami » est employé : Est-ce que cela nous apprend quelque chose sur le climat de cette dernière réunion de Jésus avec ses disciples.

Soulignons les mots importants

Comme le Père m’a aimé : De quel amour Jésus nous aime ?

Demeurez dans mon amour : Ce mot demeurez est cher à saint Jean : Que veut dire Jésus à se disciples ?

Mon commandement : Que demande-t-il à ceux qui veulent le vivre ? « Comme je vous ai aimés » : De quelle manière Jésus aime ses disciples ?

Tout ce que j’ai appris de mon Père : Qu’est-ce que les disciples ont appris de Jésus ?

C’est moi qui vous ai choisis : Que veut dire Jésus ?

Pour que vous partiez, que vous le donniez du fruit : Tout ce que vous demanderez au Père, il vous l’accordera.

 

Pour l’animateur  

Jésus s’adresse aux seuls disciples qui ont fait le bon choix. Dans ce passage seuls demeurent les amis de Jésus. Par 12 fois le mot « amour » résonne c’est l’amour qui enveloppe tout ce discours. « Porter du fruit » équivaut à « aimer ». Dans l’instant où Jésus aime jusqu’au bout (13,1), il invite ses disciples à se greffer sur le même amour. La réciprocité qui est la loi de l’amour joue curieusement dans ce passage : comme le Père m’a aimé, je vous ai aimés…

Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. La réponse de Jésus à l’amour du Père est dirigée vers les disciples. De même la réponse des disciples à l’amour de Jésus pour eux doit se porter sur leurs frères.

Le « comme » répété deux fois est important, car il dit le mystère le plus profond de la révélation : ce n’est pas d’abord une comparaison ; c’est essentiellement un enracinement, un fondement. L’amour du Père et de Jésus s’exprime dans l’incarnation et la mort qui en dit l’aboutissement et le sens.

Jean parle ici de cet amour intime entre le Père et le Fils, qui s’exprime sur la croix (Jn 3,16), modèle et référence, qui fonde la nouvelle communauté : « Quant à nous, aimons, puisque lui nous a aimés le premier » (1 Jn 4,19).

Ici Jésus donne le critère pour reconnaître ses amis : ce sont ceux qui font ce que Jésus leur commande (v.14), c’est-à-dire qui s’aiment les uns les autres (v. 15-17). L’amour, dans l’évangile, reste ce qu’il est dans les textes bibliques : une exigence concrète, une fidélité dans les actes.  De serviteurs, les disciples sont devenus amis. Jésus leur a fait partager ce qu’il a de plus cher, la connaissance du Père  (17,26) dans sa totalité (16,15). Grâce à lui, ils sont comme lui, aimés du Père (16 ; 27). Cette proximité avec Dieu a été de tout temps le rêve des hommes. Dans l’Ancien Testament, quelques amis de dieu, comme Abraham, ont rencontré Dieu comme une personne proche. Moïse aussi a vécu cette expérience mystique, lui « à qui le Seigneur parlait face à face comme un homme parle à son ami » (Ex 33, 11). Ce qui n’était que le privilège de quelques-uns est donné, par Jésus, à tous ceux qui acceptent de devenir ses disciples.

En vérité, cet amour ne saurait être le résultat de la seule décision du croyant : c’est Jésus qui choisit ses amis (6,70 ; 13,18). C’est un don gratuit dont l’homme n’a pas à s’enorgueillir.  

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURSI

Seigneur Jésus, à tout l’amour que le Père a pour toi tu réponds en nous aimant jusqu’à donner ta vie pour nous. A notre tour, à tout l’amour que tu as pour nous, nous devons répondre en aimant nos frères. Fais-nous la grâce de demeurer dans ton amour en aimant nos frères.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

Le chrétien porte ce beau titre d’ami de Jésus Christ. Nous sommes ses amis parce qu’il a donné sa vie pour nous, parce qu’il nous a introduits dans le secret du projet de Dieu sur le monde, parce qu’il nous a choisis. Cette amitié ne doit rien à nos mérites ; elle est le fait du grand amour du Christ pour les hommes. Pourtant on ne saurait se prévaloir de cette amitié sans en vivre les exigences, c’est-à-dire sans demeurer fidèles aux commandements du Père, et sans accomplir la mission pour laquelle le Christ nous envoie dans le monde. Alors, de se savoir ami du Christ peut être pour un homme le comble de la joie :

  • Sommes-nous heureux d’avoir été choisis comme amis par Jésus Christ ?

  • Travaillons-nous à faire connaître aux hommes cette amitié du Christ pour eux ?

  • Pour ce faire, nous conduisons-nous en amis de Jésus Christ par le témoignage d’une vie d’obéissance aux appels du Père, par un véritable amour fraternel les uns pour les autres, par une prière qui manifeste notre joie de passer du temps avec notre Ami ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

  • Prions pour les membres de notre groupe afin qu’ils donnent au monde le témoignage de l’amour fraternel.

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 6ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 




« Miséricorde de Dieu Oasis de paix ! » Homélie de Mgr Gilbert Aubry pour la fête de la Miséricorde divine (8 avril 2018)

« Miséricorde de Dieu Oasis de paix ! »

Homélie de Mgr Gilbert Aubry (Fête de la Miséricorde divine, 8 avril 2018)

« Jésus est ressuscité. Il est vraiment ressuscité ! » La fête de Pâques se prolonge dans un océan de Miséricorde. La Miséricorde du Père se manifeste à travers Jésus Miséricordieux en ce passage de l’Evangile de saint Jean qui vient d’être proclamé. Une semaine après Pâques.

Pâques. Jésus apparaît à Marie Madeleine. Elle annonce la nouvelle à ceux qui ont vécu avec lui. Mais les disciples ne croient pas. Ils pensent que ce sont des racontages de femmes. Et puis, de manière indépendante, Jésus chemine avec les disciples d’Emmaüs, il leur explique les Ecritures et se fait reconnaître d’eux à la fraction du pain. Les disciples d’Emmaüs vont le dire aux disciples réunis en l’absence de Judas qui s’est suicidé sous le poids de son crime qu’il pensait impardonnable. Thomas n’est pas là. Marie Madeleine raconte. Les disciples d’Emmaüs racontent. Ils ont rencontré directement Jésus qui leur a parlé. Mais les dix disciples réunis, sans Judas et Thomas, ne croient pas.

Et voilà que les disciples se posent des questions et encore des questions. Ils balancent entre la certitude affirmée par les témoins et leur cœur endurci. Leur cœur sclérosé est comme mort parce qu’ils sont assommés par le drame qu’ils ont vécu. D’ailleurs ils deviennent des trouillards, ils ont peur des juifs qui se moquent d’eux. Ah le maître, le maître crucifié, quel maître ? Quel rabbi ? Un rabbi crucifié ? Et s’ils l’ont vraiment aimé, pourquoi ils se barricadent dans la maison, pourquoi ils verrouillent les portes du lieu où ils se trouvent ? Ils s’enferment comme des rats, prisonniers de leur incrédulité et se croyant protégés par leur enfermement mortifère. Ce n’est pas le moment de parler et ils ne veulent voir personne d’autant plus qu’on est en train de faire courir le bruit qu’ils ont volé le corps de Jésus. Le tombeau est vide. Les soldats font leur rapport. Taisez-vous. Ne dites rien.

Jésus est partout

 

Le tombeau est vide effectivement. Jésus est partout. Il est vraiment ressuscité. Il n’a pas besoin de passeport pour avoir un sauf conduit d’un lieu à un autre. Il n’a pas besoin d’un passeport et d’un visa pour circuler librement. Alors il passe à travers les murs, lui la Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Mais il n’est pas une lumière désincarnée, il n’est pas une lumière artificielle. Ce n’est pas un hologramme. C’est vraiment lui-même. Il est là au milieu de ses dix disciples qui alors prennent conscience de leur manque de foi, de leur manque de confiance dans leur Maître et Seigneur.

Trois avaient dormi pendant que Jésus transpirait du sang au jardin de l’agonie, tous sauf deux avaient fui par lâcheté. Un avait renié par peur. Et pire que tout, Judas s’est suicidé, ne pensant pas que Jésus pouvait pardonner une lâcheté et un reniement ainsi que le doute sur la possibilité du pardon. Jésus les connait tous. A part Jean, fidèle par amour, et Simon-Pierre fidèle à l’obéissance. C’est comme si Jésus n’a plus d’apôtres.

Jésus passe à travers les murs. Il est là au milieu des dix réunis. Il sait tout. Il sait qu’ils n’ont pas la paix. Alors, il leur dit « la paix soit avec vous ». Il leur montre ses mains et son côté pour montrer que c’est vraiment lui, qu’il a été crucifié et qu’il est vraiment ressuscité. Il est ressuscité. L’attitude de Jésus n’est pas une provocation. Il ne les accuse pas. Il se montre à eux pour leur donner la paix. Il se donne à eux dans le lieu de leur enfermement, dans le lieu de leur barricadage et de leur doute, de leur peur. Il n’est pas dans la provocation ni dans l’accusation. Jésus se donne à eux au-delà de tout ce qu’ils peuvent imaginer. Il se donne à eux dans le pardon. Par don. Don. Donner de lui-même. Se donner lui-même, encore et toujours. Alors oui, c’est la joie des retrouvailles. Et quelles retrouvailles ! La paix va en grandissant avec la confiance réciproque « ils furent remplis de joie ». Et une deuxième fois, Jésus leur dit « la paix soit avec vous ».

Jésus souhaite la paix à ses disciples, lui le Ressuscité. Et il avait déjà dit de son vivant terrestre avant sa résurrection à ces mêmes disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre » (Jn 14, 27). Jésus se donne, Jésus par-donne. Jésus enveloppe de sa miséricorde pour que ses disciples deviennent miséricordieux, qu’ils deviennent les apôtres de la miséricorde du Père. Jésus fait confiance à ceux qui sont pardonnés et il envoie en mission : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21). Les disciples ont connu l’épreuve d’un abandon apparent de la part de Jésus mais l’épreuve a été humiliante et salutaire. Il a fallu que les disciples soient pardonnés pour que vive en eux la paix du pardon, pour qu’ils puissent pardonner à leur tour. « Père pardonne-nous nos offenses… Si tu retiens les fautes Seigneur, qui subsistera… mais près de toi se trouve le pardon, je te crains et j’espère » (ps 129).

 

Jésus pardonne les péchés

 

Oui, Jésus passe à travers les murs. Il est là au milieu des dix rassemblés. Il leur donne la paix. Il leur pardonne pour qu’ils puissent pardonner les péchés de ceux à qui ils sont envoyés. Alors Jésus les enveloppe de sa miséricorde pour les cuirasser de sa tendresse, de sa lumière et de sa force en les enveloppant de son souffle vivant et chaud. « Il souffla sur eux et leur dit ‘Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus » (Jn 20). C’est l’Esprit Saint qui, par le ministère de l’Eglise dans les prêtres, pardonne les péchés. Telle est la volonté de Jésus à qui « tout pouvoir a été donné au ciel et sur la terre ». Nous connaissons la polémique concernant le paralytique guéri par Jésus à Capharnaüm : « Qui donc peut pardonner les péchés sinon Dieu seul ? » (Mc 2, 7). Le Crucifié-Ressuscité qui donne aux disciples le pouvoir exclusif de pardonner les péchés, leur délègue alors le pouvoir même de Dieu d’absoudre, de faire toute chose nouvelle. Le prophète Isaïe nous avait déjà dit ce privilège exclusif de Dieu : « C’est moi, oui, c’est moi qui efface tes crimes, à cause de moi-même, de tes péchés, je ne vais plus me souvenir » (Is. 43, 25). Et le prophète Michée nous fait découvrir la paix de Dieu dans l’oasis de sa miséricorde : « Qui est Dieu comme toi pour enlever le crime, pour passer sur la révolte comme tu fais à l’égard du reste, ton héritage, un qui ne s’obstine pas toujours dans sa colère mais se plaît à manifester sa faveur ? De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds nos crimes, tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés ! » (Mi 7, 18-19).

Et puis, Thomas finit par rejoindre les dix. Il ne peut pas rester dans son coin, faire bande à part et continuer à se demander ce qui est arrivé à Jésus, sans trouver de réponse. Il arrive dans le groupe qui est tout joyeux d’avoir vu Jésus ressuscité. Ils racontent comment Jésus était avec les plaies encore dans ses mains et son côté. Ils parlent de l’envoi en mission et du pouvoir de pardonner les péchés. C’est si important. Mais Thomas se braque. Il est seul contre tous et ne peut pas imaginer l’inimaginable. Il fait alors sa fameuse déclaration : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Jn 20, 25). Quand il dit cela, il ne se rend même pas compte qu’il est contradictoire. En effet, si l’on voit quelque chose, l’on n’a pas besoin de croire. C’est une évidence, c’est une constatation. Quand il dit cela, il met en doute le témoignage du groupe des dix.

Cela ne veut pas dire nécessairement que Thomas doute de la divinité de Jésus. C’est peut-être justement parce qu’il croit que Jésus est Dieu et qu’il est triomphant au ciel. Il pourrait apparaître comme un esprit. Mais de là à croire qu’il est ressuscité en chair et en os. Non, ce n’est pas possible. En plus avec des trous dans ses mains, dans son côté. Non, non et non. Tous ensemble vous êtes des fous. C’est ce qu’il pense. Si Jésus est vraiment ressuscité, s’il est Dieu et puisqu’il est Dieu, il ne peut pas se rabaisser à défigurer Dieu de cette manière.

Huit jours après Pâques, les onze, les dix du soir de Pâques et Thomas sont réunis. Les disciples se retrouvent dans la maison. Jésus revient. Les portes sont verrouillées. Il est là au milieu d’eux. Il salue par « la paix soit avec vous ». Et tout de suite, alors qu’il n’était pas présent au moment de la déclaration de Thomas, il s’adresse directement à Thomas en reprenant les paroles mêmes de Tomas : « Avance ton doigt ici et vois mes mains ; avance ta main et mets-là dans mon côté ; cesse d’être incrédule, sois croyant » (Jn 20, 27). Alors, nous avons cette merveilleuse confession de foi « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Thomas adore le Serviteur souffrant et glorieux de l’Humanité, serviteur annoncé par le prophète Isaïe : « Ce sont nos souffrances qu’il a portées, ce sont nos douleurs qu’il a supportées (…) c’est par ses blessures que nous sommes guéris » (Isaïe 53, 4 et 5).

 

Dieu a un cœur de Miséricorde

 

Les paroles d’Isaïe ne sont pas que pour le passé. Elles sont aussi pour aujourd’hui. N’oublions pas que de toute éternité, Jésus est le Verbe de Vie par qui le Père fait tout exister et sans qui rien ne pourrait exister. Il voit l’espace, le temps, le monde et les fautes infinies des hommes, des femmes, des enfants, des jeunes, des personnes âgées. Il voit la beauté de la création, les joies et les peines des humains. Tout est en Lui. Il prend sur lui les massacres et les guerres, les paix menteuses et les horribles carnages, la haine, les coups, les vols, les viols, les harcèlements de toutes sortes, la sensualité et l’orgueil, toute la saleté du monde. Lui qui n’a pas de péché prend sur lui tous nos péchés. Il prend sur lui et nous fait vivre alors même que nous sommes en train de le tuer dans la chair humaine « ce que vous aurez fait au plus petit, c’est à moi que vous l’aurez fait » (Myh 25, 40). Si ce n’est pas de la miséricorde, je ne vois pas ce que c’est.

Oui, Dieu a un cœur qui porte toutes les misères du monde, un cœur de miséricorde éternelle avec le cœur de Jésus qui fait palpiter chacun de nos cœurs et tous les univers. Alors, venons à lui avec nos fardeaux d’espérance et de douleurs. Il y en a qui vacillent parce qu’il y a trop de douleurs et que le fardeau est trop lourd. Il y en a qui tombent au bord du chemin parce que d’autres plus forts les poussent pour les éliminer. Il y en a qui se sentent abandonnés par ceux qui passent, piétinés même, et qui se sentent mourir. Ils en arrivent à haïr et à maudire. Non, tout cela n’est pas conforme au plan de Dieu en Jésus-Christ, par Jésus-Christ et avec lui. Devenons des bons samaritains et des Symon de Cyrène et que chacun de nous puisse rencontrer sur sa route un bon samaritain ou un Symon de Cyrène quand l’espoir disparaît et qu’il ne reste plus que l’espérance au-delà de toute espérance. Que les faibles qui tombent trouvent une aide, une parole, une main secourable, un remède contre la maladie, qu’ils revoient la lumière, qu’ils entendent de nouveau la voix qui dit « Confiance. Espère. Tu n’es pas seul. Sur toi il y a Dieu. Avec toi il y a Jésus ! » (NB)

Que sainte Faustine nous soit en aide avec nos saints patrons, avec les saints de nos familles dans l’éternelle fête de la Toussaint, avec les saints de nos paroisses, pour que nous puissions grandir en sainteté, jour après jour. Ne comptons pas sur un miracle comme lors de la rencontre où Jésus passe à travers les murs pour rencontrer les dix, puis les onze. Le miracle est déjà là avec le don de l’Esprit Saint, la Parole, l’Eglise, les sacrements, l’Eucharistie, la confession, nos assemblées dominicales, nos relations.

Que l’Esprit Saint soit donné à tous nos prêtres, à tous nos diacres, à tous nos consacrés, à toutes nos religieuses pour que nous soyons ensemble serviteurs de la divine miséricorde.

Que nos familles vivent en abondance l’amour et la fidélité afin que la vie soit respectée depuis le sein maternel jusqu’à la mort naturelle.

Que des jeunes se lèvent, jeunes hommes et jeunes femmes pour donner joyeusement et totalement leur vie au Seigneur et au devenir humain de notre peuple.

Que la Miséricorde divine, par le sang glorieux de Jésus baigne notre île du battant des lames au sommet des montagnes.

Et que règnent l’amour et la liberté, la justice et la paix, la joie et l’espérance pour aujourd’hui, pour demain et pour l’éternité.

Monseigneur Gilbert Aubry

 

 

NB : Pour ce paragraphe, je reprends la vision de Maria Valtorta dans le « Poème de l’Homme Dieu ».




Audience Générale du Mercredi 25 Avril 2018

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 25 Avril 2018


Frères et sœurs, nous continuons notre réflexion sur le Baptême, à la lumière de la Parole de Dieu. C’est l’Evangile qui illumine les candidats et suscite l’adhésion de foi. En effet, « le Baptême est d’une façon particulière ‘le sacrement de la foi’ puisqu’il est l’entrée sacramentelle dans la vie de foi » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 1236). Et la foi est la remise de soi au Seigneur Jésus. L’Evangile porte en lui-même la force de transformer celui qui l’accueille avec foi. De plus, on ne va jamais seuls à la fontaine baptismale, mais accompagnés de la prière de toute l’Eglise. Celle-ci accompagne les catéchumènes sur le chemin du bien et les aide à se soustraire au pouvoir du péché pour entrer dans le Règne de la grâce divine. La victoire de Jésus sur le pouvoir du démon laisse la place à la Seigneurie de Dieu qui réjouit et réconcilie avec la vie.  Le Baptême n’est pas une formule magique, mais un don de l’Esprit Saint qui prépare celui qui le reçoit à lutter contre l’esprit du mal. Car nous savons par expérience que la vie chrétienne est toujours sujette à la tentation de se séparer de Dieu pour succomber aux séductions mondaines. Enfin, l’onction des candidats au Baptême avec l’huile des catéchumènes signifie que la puissance du Christ Sauveur les fortifie pour lutter contre le mal et le vaincre.

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, en particulier les jeunes, ainsi que les fidèles de Lille, avec Mgr Hérouard, l’enseignement catholique de Créteil, avec Mgr Santier, les élus de Pévèle Carembault, et les séminaristes de Belgique. En cette fête de saint Marc, évangéliste, je vous invite à mettre toujours la Parole de Dieu au cœur de vos vies. Que Dieu vous bénisse !




Session « Flambeaux » début Mai 2018 (Eglise du Chaudron)

« Les Flambeaux » Session Mai 2018

Avec le Frère MARIE-EMIDIO UBALDI

« Je vous donnerai l’Eau de la Source de Vie » (Ap 21,6)

Eglise du Saint-Esprit (Chaudron)

 

SAMEDI 5 MAI              14H – 16H

DIMANCHE 6 MAI        14H – 19H

LUNDI 7 MAI                15H – 17H30

                                     + Veillée de prière          19H30 – 22H

MARDI 8 MAI               10H – 12H30 & 14H30 – 15H30

                                     + Eucharistie à  15H30




5ième Dimanche de Pâques – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Jean 15, 1-8

 

« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. »

 

Une fois encore, Jésus nous invite à entrer dans la Vérité. Il nous avait déjà dit : « Je suis la lumière du monde », « Je suis le chemin, la vérité et la vie », « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel », la semaine dernière il disait « Je suis le vrai berger », et cette semaine il nous annonce : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. »

Depuis longtemps, la vigne est une figure allégorique du peuple d’Israël qui a été utilisée par les prophètes et dans les psaumes, et par Jésus lui-même, avec notamment la parabole des vignerons homicides qui est totalement d’actualité au moment où Jésus parle à ses apôtres, le jeudi avant sa mort.

Et la conclusion de cette parabole est semblable à celle du texte d’aujourd’hui : « Le Royaume de Dieu leur sera retiré … pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits ».

Saint Jean ne parle pas de cette parabole, mais ce qu’il dit est semblable : « Demeurez en moi, comme moi en vous. »

C’est cette unité, ce lien, entre les chrétiens et Jésus, et par lui avec le Père, qui est primordial pour la vie en ce monde, et pour la Vie Éternelle.

Et pour montrer l’importance de ce lien, Jésus utilise l’image de la vigne : « Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève. »

Jésus est la vigne, c’est-à-dire le cep, le tronc de la vigne, et nous sommes les sarments, c’est-à-dire les branches issues du cep ; et nous le sommes par notre baptême. Mais il nous faut porter du fruit, utiliser nos talents que nous a confiés le Père pour remplir notre mission qui est de porter témoignage de Jésus ressuscité. Et là, Jésus est clair : si nous ne sommes pas témoins de Jésus, si nous ne portons pas de fruits, « mon Père l’enlève » ; c’est la taille d’hiver où on coupe tous les sarments qui ne sont pas susceptibles de porter du fruit dans l’année, les « gourmands ». Et on les met au feu.

Et par la suite encore, quand les raisins commencent à se former, on fait une deuxième taille pour enlever les petites branches qui ne portent pas de raisins, de manière que la sève soit concentrée dans les branches qui portent du fruit : « Tout sarment qui porte du fruit, [mon Père] le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. »

Il est évident qu’on ne peut pas porter de fruit si on n’est pas relié au cep, donc à Jésus.

Et être relié à Jésus, ce n’est pas ’’automatique’’. Il faut qu’il y ait un lien réciproque entre les deux. De Jésus vers nous, il n’y a pas de problème : « Je suis avec vous tous les jours… » (Mt 28,20). De nous vers Jésus, c’est plus difficile, … il y a des hauts et des bas … pour tout le monde. A cause des attraits du monde, à cause de notre orgueil, de notre suffisance… et parce que nous avons parfois du mal à résister à la tentation que Satan met devant nous …

Seul, nous ne pouvons rien faire. Comme le dit l’adage : « Un chrétien qui s’isole est un chrétien qui s’étiole ». A plusieurs, en groupe, nous pouvons faire davantage … à condition de ne pas s’isoler de l’Église, de ne pas se séparer, comme le font les sectes ou certains groupes informels.

Comment rester ’’branché’’ sur Jésus : la recette est toujours la même : prier, méditer la Parole – seul ou en groupe – recevoir les sacrements et surtout le pain de vie.

Ce n’est pas toujours facile, et c’est plus facile à dire qu’à faire, chacun le sait. Il faut prendre le temps nécessaire pour cela, purifier notre foi. Et alors, tout va bien …

« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. »

Seigneur Jésus,

tu nous aimes d’un amour infini,

et tu demeures en chacun de nous.

Mais tu veux que, nous aussi,  à ton exemple,

nous demeurions en toi,

que nous écoutions ta Parole

et que nous la mettions en pratique,

au risque d’être séparé de toi,

coupée comme la branche stérile.

Aide-nous à résister aux tentations

du monde et de Satan,

et fais grandir notre foi.

Francis Cousin

  

                      

Pour accéder à une prière illustrée, cliquer sur le titre suivant : Prière dim Pâques 5° A6

Si vous désirez une illustration du texte d’évangile commenté ce jour cliquer sur le lien suivant : Parole d’évangile semaine 18-17

          




Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche de Pâques

« Je suis la vraie vigne, et vous, les sarments.

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,

celui-la donne beaucoup de fruits. »

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

 Situons le texte et lisons (Jean 15, 1-8)

Dans l’évangile de Jean, il y a deux discours d’adieu de Jésus. Avec l’évangile de la Vigne commence le second discours. Jésus est avec ses disciples, au cours du dernier repas avant sa Passion et sa Mort.

Soulignons les mots importants

Moi, je suis la vraie vigne : Dans l’Ancien Testament (Is 5,1-7 ; 27,2-5 ; Jr 5,10 ; 12,10-11) l’image de la vigne désigne Israël. Que veux dire alors Jésus en disant qu’il est « la vraie vigne ». 

Mon Père est le vigneron : Par cette expression qu’est-ce que Jésus nous apprend de sa relation au Père. 

Demeurez en moi, comme moi en vous : Noter combien de fois ce mot ‘demeurer’ revient dans la bouche de Jésus. Qu’est-ce que cela nous dit d’important pour la relation qui existe entre Jésus et les chrétiens ?

 Vous (êtes) les sarments : C’est la même sève de vie qui circule entre le pied de vigne et les sarments : quelle est cette sève qui circule entre Jésus et nous  et qui fait que nous ne formons qu’un avec lui et nous tous ‘ un’ en lui ? 

Celui-là donne beaucoup de fruit: Quel est ce fruit abondant que produit celui qui demeure uni au Christ ? (On peut aller voir Galates 5,22) 

En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire : Quel est le sens de cette parole ? 

Les sarments jetés au feu et qui brûlent : Les sarments qui ne portent pas de fruits doivent être éliminés. A qui peut-on penser en cette dernière nuit qui précède la Passion de Jésus ? Quelle est le sens de ces mots ? Est-ce qu’ils nous disent quelque chose du sort de ceux qui sont en rupture avec la communauté de l’Eglise ? 

Vous serez pour moi des disciples : c’est quoi précisément être disciple de Jésus ?

 

Pour l’animateur  

Moi, je suis : Nous retrouvons ici cette expression qui laisse deviner l’identité de Jésus : il reprend le Nom de Dieu « Je suis ».

La vraie vigne : La Bible utilise souvent l’image de la vigne pour parler du peuple d’Israël. Mais cette vigne n’a jamais produit que des fruits de médiocre qualité. En se disant la « vraie vigne ». Jésus prend le relais d’Israël et inaugure le peuple nouveau. L’appartenance à ce peuple n’est plus d’ordre ethnique, racial ou religieux, mais dépend de l’union étroite avec Jésus.

Jésus, le Fils du Père, fait dans sa condition d’homme, est uni au Père dans l’obéissance : il se reçoit du Père et lui appartient.

Entre Jésus et ses disciples, une même sève, une même vie, circule : c’est la même vie qui unit Jésus à son Père, c’est  l’Esprit-Saint qui est dans les disciples depuis le baptême et qui les unit tous ensemble dans le Christ. La Vigne, c’est Jésus prolongé en ses disciples. C’est l’Église, mystère de communion. Le baptisé appartient à Jésus et par lui, au Père, comme le sarment appartient à la vigne. Demeurer dans le Christ, c’est vivre de sa présence, de son amour.

Qui se détache du cep se dessèche ; il est jeté au feu et il brûle : il ne faut pas voir dans cette expression une description de l’enfer et de ses châtiments. Cependant, cette perspective décrit la gravité de la situation de celui qui se coupe de Jésus. En cette nuit de la Passion, comment ne pas penser à Judas. Et dans la communauté chrétienne de Jean, il y a des « antichrist », (1Jn 2,19). Et dans nos communautés chrétiennes !? Il faut voir dans ces paroles de Jésus un appel à la conversion.

Mais demeurer lier à Jésus, c’est accepter de souffrir avec lui, d’être un sarment que le vigneron taille (le nettoie) pour assurer la récolte à venir, tout comme Jésus, qui va  entrer dans sa Passion, chemin obligé de sa résurrection et de sa glorification par le Père.

Qui demeure lier à Jésus porte du fruit,  c’est vivre en disciple de Jésus : adhérer à Jésus dans la foi et l’amour, dans une attitude de conversion permanente, un amour qui soit signe pour le monde par sa qualité et son intensité. Communion au Christ pour une évangélisation qui porte du fruit.

En dehors de moi vous ne pouvez rien faire : S’il est vrai que Jésus est la Parole de Dieu, qui nous révèle de façon parfaite qui est Dieu et quel est son plan d’amour, alors il doit rester pour le croyant le repère incontournable, la référence obligée. Mais pour les croyants sincères d’autres religions, le Seigneur les éclaire de la façon que lui seul connaît.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Inviter le groupe à redire l’une ou l’autre parole du texte, en  forme de méditation partagée, pour intérioriser cette belle page d’évangile.

TA PAROLE DANS NOTRE VIE :

  Est-ce que nous recevons les échecs, les souffrances, les coups durs, comme des épreuves par lesquelles le Père nous purifie et purifie nos engagements pour qu’ils portent du fruit ? 

La vigne, c’est Jésus uni à notre communauté d’Église :

Est-ce que chacun de nous est un sarment uni aux autres, un membre qui prend sa place dans la communauté ?

 

ENSEMBLE PRIONS  

Le Seigneur nous a aimés comme on n’a jamais aimé.

Il rassemble tous les hommes et les fait vivre de sa vie.

Et tous les chrétiens du monde sont les membres de son corps.

Rien ne peut les séparer de son Amour.

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 5ième DIMANCHE de pâques Année B

 

 

 

 




Audience Générale du Mercredi 18 Avril 2018

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 18 Avril 2018


Frères et sœurs, la signification du baptême ressort clairement dans sa célébration. D’abord, le nom du candidat est demandé. Dieu, en effet, nous appelle chacun par notre nom, il nous aime dans le concret de notre vie. Le baptême initie une vocation personnelle à vivre en chrétien et implique une réponse personnelle. Dieu ne cessera de prononcer notre nom durant toute notre vie, faisant résonner en nous son appel à devenir semblable à son Fils. Les catéchumènes adultes expriment eux-mêmes leur désir d’entrer dans l’Eglise alors que les enfants sont représentés par leurs parents, parrain et marraine. Le rite se poursuit, pour les enfants, par le signe de la croix, le signe de l’amour de Jésus, qui est marqué sur leur front. Les catéchumènes adultes en sont marqués également sur tous leurs sens. La croix est notre signe distinctif : on devient chrétien dans la mesure où la croix s’imprime en nous, rendant visible, même extérieurement, notre manière d’affronter la vie.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les nombreux jeunes venus de France ainsi que la Délégation du Collège théologique de la Diaconie apostolique de l’Eglise de Grèce, conduite par l’Evêque Agatanghelos. Frères et sœurs, en faisant le signe de la croix quand nous nous réveillons, avant les repas, face à un danger, pour nous protéger du mal, le soir avant de dormir, nous exprimons à nous-même et aux autres à qui nous appartenons, à qui nous voulons être. Je vous invite à faire souvent dans la journée le signe de la croix. Que Dieu vous bénisse !