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5ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Marc 1, 29-39

 

« Tout le monde te cherche. »

 

La semaine dernière, nous avions vu Jésus dans la synagogue de Capharnaüm où il avait expulsé un démon d’un homme, et aujourd’hui, « aussitôt sortis de la synagogue » il se rend chez Pierre et André, et là, il guérit la belle-mère de Pierre, il « la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. ».

Elle reprend aussitôt sa vie de femme, elle s’occupe de ses invités. Elle est redevenue une femme debout, ce que veut Jésus pour chacun.

On notera une différence d’attitude de Jésus pour ces deux miracles. Dans la synagogue, Jésus ne fait que parler : il ordonne au démon de sortir de la personne. Il ne s’approche pas de lui. Il n’y a pas de compromission possible avec le démon. Mais chez Pierre, Jésus s’approche de la belle-mère, il établit un contact avec elle en lui saisissant la main pour lui montrer tout l’amour qu’il a pour elle, pour lui montrer la proximité de Dieu pour les faibles, pour lui montrer son soutien. Une attitude de Jésus qu’on retrouvera très souvent par la suite lors des guérisons de ceux qui croient en lui. Dieu se fait proche des faibles et des affligés par son Fils l’Emmanuel, Dieu avec nous.

Sabbat oblige, les gens doivent attendre le coucher du soleil pour venir vers Jésus avec leurs malades. Le ‘téléphone juif’ fonctionne aussi bien que le ‘téléphone arabe’ : toute la ville est là. Guérisons, expulsions de Satan … Jésus prend soin des petits, des faibles…

Le temps de prendre soin de chacun d’eux …

Le temps de montrer son amour « qui est de toujours » …

Le temps de les réconforter …

La nuit fût courte pour Jésus … car bien avant le lever du soleil, il se lève, quitte la maison et cherche un endroit désert, pour prier, pour parler avec son Père dans la solitude, dans le silence.

Jésus a besoin de ce contact permanent avec son Père, surtout en ce premier jour de prédication publique, et après toutes ces guérisons, pour faire le point avec son Père, et pour prendre des ’’forces’’ pour continuer sa mission.

Est-ce que nous, nous avons ce souci d’être en contact permanent avec le Père, pour faire le point sur notre vie spirituelle et sociale, pour nous approcher le plus possible de ce que Dieu veut pour nous ?

A la maison, branle-bas de combat quand on ne trouve plus Jésus. C’est l’effervescence et tout le monde se met de la partie : « Tout le monde te cherche ».

Pourquoi ?

Sans doute pour qu’il reste avec eux, pour qu’il soit à leur disposition … c’est le rêve de tout le village … c’est la prospérité pour eux … ils n’ont plus de souci à se faire …

Mais Jésus ne veut pas ! Il n’est pas venu pour s’établir à Capharnaüm, mais pour annoncer à tous son message de bonté et d’amour : « Allons ailleurs … c’est pour cela que je suis sorti » (du ciel).

Contrairement à Jean-Baptiste qui restait sur place, au bord du Jourdain, laissant les gens qui le voulaient venir vers lui, Jésus va vers les gens, dans les différents villages pour annoncer à tous la Bonne Nouvelle de son message, « proclamant la Parole, intervenant à temps et à contretemps, … toujours avec patience et souci d’instruire. » (cf 1Tm 4,2) à ceux qui lui étaient favorables comme à ceux qui ne l’étaient pas. Jésus est toujours en déplacement. Il n’a pas de chez-soi, « il n’a pas d’endroit où reposer la tête. » (Mt 8,20).

C’est le même message que nous fait parvenir le pape François : « Allez vers les périphéries ».

N’est-ce pas une tentation de garder Dieu, Jésus, pour soi, sans le partager ?

« J’ai trouvé mon confort auprès de Jésus … les autres n’ont qu’à faire pareil ! »

Mais comment pourraient-ils y arriver s’il n’y a pas quelqu’un qui leur parle de Jésus ?

S’il n’y a pas quelqu’un qui va vers eux ?

Si je ne vais pas vers eux, comme Jésus l’a fait …?

Saint Paul nous le dit dans la 2° lecture : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !  … c’est une mission qui m’est confiée. »

A moi aussi, cette mission m’est confiée … depuis mon baptême.

En ai-je conscience ?

« France, qu’as-tu fait de ton baptême ? » nous a dit Jean-Paul II.

Ne restons pas entre nous, dans nos églises … « Allons ailleurs … c’est une mission qui nous est confiée. »

Seigneur Jésus,

tu nous aimes, et tu nous le fais savoir …

et nous sommes tellement heureux

que nous sommes tentés

de te garder pour nous,

égoïstement. 

Mais tu veux que nous allions ailleurs,

avec toi, par toi, en toi,

vers ceux qui ne te connaissent pas.

C’est notre mission !

 

Francis Cousin                     

                       

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5ième Dimanche du Temps Ordinaire – par le Diacre Jacques FOURNIER (Marc 1, 29-39)

 » Jésus Sauveur du Monde « 

(Marc 1, 29-39)…

En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. »
Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

 

 

         

Cette page d’Evangile est un résumé de toute la mission de Jésus : sauver tous les hommes (1Tm 2,4-6), s’ils acceptent bien sûr, en toute liberté, de se repentir et de se laisser sauver.

            Jésus vient d’enseigner dans la synagogue de Capharnaüm : « Le temps est accompli », toutes les prophéties de l’Ancien Testament trouvent en lui leur accomplissement. Et il a rajouté : « Le Royaume de Dieu est tout proche » : le « Dieu qui est Esprit » (Jn 4,24) est là, invisible mais présent à la vie des hommes, en Seigneur Tout Puissant, et il se propose de régner dans nos cœurs et dans nos vies par le Don de son Esprit. Si nous consentons à accueillir ce Don gratuit de l’Amour, « la Lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas saisie » (Jn 1,5) : elle règne ! Alors, « la paix du Christ règne aussi dans nos cœurs » (Col 3,15) et sa Parole se réalise : « Que votre cœur ne se trouble pas » (Jn 14,1). En effet, « c’est Lui qui est notre paix » (Ep 2,14) : l’Amour règne et tout est pardonné… En effet, tous les hommes, « Juifs et grecs, tous sont soumis au péché… Le monde entier est coupable devant Dieu » (Rm 3,9-20). Et « par le péché, la mort est entrée dans le monde et elle est passée en tous les hommes, puisque tous ont péché » (Rm 5,12). Mais « vous qui étiez morts du fait de vos fautes, il vous a fait revivre avec lui ! Il nous a pardonné toutes nos fautes ! » (Col 2,13). Et tout ceci se réalise très concrètement par le Don de l’Esprit Saint, Eau Pure qui purifie (Ez 36,24-28), Eau Vive qui vivifie (Jn 4,10-14 ; 7,37-39). Alors, les morts revivent, ils ressuscitent à la vraie Vie, celle de l’Amour : la Vie de Dieu règne !

            Voilà ce qui est dit ici en actes… La belle mère de Simon est au lit, avec de la fièvre, et l’on croyait à l’époque – Et c’est faux ! – que toute maladie était la conséquence d’un péché… Cette fièvre renvoie donc ici à toutes les souffrances engendrées par les péchés que nous commettons. Souffrances pour nous, car ils nous « privent » du Don de Dieu (Rm 3,23 avec Jn 20,22 et 1P 4,14) et engendrent ainsi au plus profond de nous-mêmes « souffrance et angoisse » (Rm 2,9), la conséquence la plus grave, nous l’avons vue, étant la mort spirituelle. Et bien sûr, ils peuvent aussi semer autour de nous, pour celles et ceux qui en sont les victimes, souffrances, malheurs, désolations, des situations d’autant plus insupportables qu’elles peuvent toucher des innocents. Etendue sur son lit, la belle-mère de Simon symbolise cette humanité souffrante, blessée à mort. Gratuitement, le Christ s’approche d’elle. Sans un mot, il lui saisit la main… Elle accepte, elle se laisse faire, et on peut deviner le Christ la tirant doucement à lui, l’invitant ainsi à se lever. Elle obéit encore et mobilise ses forces pour répondre à son appel. Maintenant, avec Lui, elle peut vraiment se lever grâce au Don de Dieu, le Don de « l’Esprit qui vivifie » (Jn 6,63), et qui plus tard manifestera toute sa puissance dans la résurrection du Christ. Voilà ce qui déjà, ici, se met en œuvre. Et puisque cet Esprit Est Amour, elle commence à vivre de cet Amour reçu et « elle se mit à les servir »… Amour reçu, amour donné, en elle « l’Amour de Dieu est accompli » (1Jn 4,12)…

              DJF

           




Rencontre autour de l’Évangile – 5ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Le soir venu, on lui amenait tous les malades « 

  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Marc 1, 29-39)

 

Jésus commence sa mission. L’évangéliste Marc nous montre Jésus en pleine activité. Nous verrons comment son temps est rempli.

Retenons des mots importants

La synagogue de Capharnaüm : ces mots reviendront souvent.

Jacques et Jean, Simon et André

Que se passe-t-il chez Simon ?

Notons tous les gestes de Jésus.

Noter qu’il s’agit de la fièvre.

Dès que la femme fut débout, « elle les servait »

 

Nous pouvons lire cette page d’évangile à un double niveau :

            – Premier niveau : l’action de Jésus chez Simon.

            – Quel serait le deuxième niveau ? 

Relever tous les mots qui montrent que Jésus connaît un réel succès auprès des foules. Comment est-il considéré par les gens ?

En fait, quelle est la préoccupation de Jésus et pourquoi il empêche de dire qui il est ?

Suivre Jésus qui se lève bien avant le jour… Peut-on deviner le contenu de sa prière ?

« Tout le monde te cherche » : pourquoi cette parole des disciples à Jésus ?

Regarder la réponse de Jésus : Pour lui quel est l’essentiel de sa mission ? »

« C’est pour cela que je suis sorti »: que veut dire Jésus ?

« Il parcourut toute la Galilée  ».

 

Pour l’animateur  

La synagogue est le lieu de réunion et de prière des juifs.  Chaque sabbat, Jésus se rend dans l’assemblée pour prêcher la Bonne Nouvelle. Capharnaüm est la ville où il habite : il réside dans la maison de Simon.

Jacques et Jean sont souvent nommés ensemble. Avec Pierre, ils forment un trio qui sera proche de Jésus au grands moments de sa vie.

Nous apprenons que Simon est marié. Il est question de sa belle-mère. (On ne parle pas de son épouse. Est-elle morte ou absente ? L’évangile ne dit rien).

Jésus fait une guérison discrète sur la malade : il la prend par la main, et la fait se lever. (C’est une verbe de résurrection) Pas de paroles ou de formules comme chez les guérisseurs de l’époque. Des gestes humains qui manifestent la proximité et remettent debout

La fièvre dans la bible est une maladie qui a une origine démoniaque. La guérison de cette maladie est un signe qui montre la maîtrise de Jésus sur les forces du Mal et de la Mort.

Ce sera le sens de toutes les guérisons ou « exorcismes » faits par Jésus. N’oublions pas qu’au temps de Jésus, toutes les maladies étaient plus ou moins signes de la présence d’un esprit mauvais. Les gestes de guérisons de Jésus sont donc des signes qu’il est venu libérer notre monde de tout ce qui défigure l’homme : Jésus est le Sauveur, et non un guérisseur.

C’est pourtant bien comme un guérisseur que les foules le regardaient : ce qui explique son succès. Mais Jésus reste libre. Il ne se laisse pas piéger. C’est pourquoi il empêche les « esprits mauvais » et ceux qui sont guéris de divulguer le titre de Messie ou de Fils de Dieu qu’on lui donne. S’il sort de grand matin pour se retrouver dans la solitude, le silence, on peut deviner facilement que dans sa réflexion et sa prière, il ne veut pas céder au raz de marée provoqué par ses miracles. Il a besoin de réfléchir à la gravité et au sérieux de sa mission

Les apôtres ne comprennent pas. Jésus leur rappelle que ce qui est au cœur de sa mission, c’est l’annonce joyeuse du salut. Son but n’est pas de faire des miracles. Ils ne sont que des signes de puissance qui accompagnent la Bonne Nouvelle : c’est pour cela qu’il est « sorti » de Dieu et qu’il parcourt la Galilée, cette terre de mission ouverte à tous.

Nous sommes invités à lire cette page d’évangile à deux niveaux : le premier niveau, c’est l’action de Jésus entrant dans l’histoire des hommes voici deux mille ans pour inaugurer le Règne de Dieu.

C’est le deuxième niveau qui est le plus important: nous relisons ces faits et gestes de Jésus dans notre communauté chrétienne où Jésus ressuscité est présent aujourd’hui et agit. Il est le Seigneur toujours à l’œuvre dans son Église et dans le monde. A nous d’accueillir sa Bonne Nouvelle aujourd’hui et de le reconnaître par la foi dans les gestes et les signes par lesquels ils nous apportent le salut de Dieu.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie       

  Aujourd’hui Jésus enseigne  et annonce la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu dans et par son Eglise : quelles sont les occasions ou les moyens qui sont à notre disposition  pour l’entendre ?

Aujourd’hui, Jésus guérit, Jésus libère : Quels sont les « signes » par lesquels il nous offre aujourd’hui guérison et libération ? Passons en revue tous les sacrements qui sont des gestes du Christ. Il agit aussi par tous ceux qui font des gestes qui soignent, qui remettent debout, qui guérissent…

 Jésus est libre : Gardons-nous cette même liberté à l’égard de notre famille, de nos amis, de l’opinion publique, de nos groupes quand il faut s’opposer à eux au nom de l’évangile : par exemple, refuser des attitudes racistes, ne pas salir un adversaire, privilégier la personne humaine et non le profit, respecter le dimanche comme jour du Seigneur etc…

Jésus prie : Dans l’agitation des activités, savons-nous nous arrêter pour prier, prendre du recul, nous recueillir, quand il s’agit de prendre des décisions importantes, ou bien de réorienter notre Action ?

Ensemble prions  

Ref. Gloire à toi Seigneur, gloire à Toi !

Pour tous ceux qui te donnent un visage, Seigneur Jésus, en répandant ton amour dans le monde, nous te bénissons.

Pour tous ceux qui te donnent des mains, Seigneur Jésus, en faisant le bien à l’égard de leurs frères, nous te bénissons.

Pour tous ceux qui te donnent une bouche, Seigneur Jésus, en prenant la défense du faible et de l’opprimé, nous te bénissons.

Pour ceux qui font des gestes de bonté, de compassion, pour guérir, soigner, réconforter leurs frères, Seigneur Jésus, nous te bénissons.

Pour tous les sacrements de ton Eglise qui sont tes gestes pour nous guérir, nous fortifier, nous sauver, Seigneur Jésus, nous te bénissons.  

 

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4ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

 Évangile selon saint Marc 1, 21-28

 

« Voilà un enseignement nouveau. »

 

Nous sommes tout au début de l’évangile. Jésus vient d’appeler ses premiers disciples et se rend à Capharnaüm, là où habitait Pierre.

Et comme tout bon juif, le samedi, il se rend à la synagogue, pour prier et pour y enseigner. En effet, à l’époque, on profiter d’un nouvel arrivant dans la synagogue pour lui demander de faire un enseignement, ce qui permettait de ’’casser’’ les habitudes. Et Jésus, bien sût, ne se fait pas prier.

Et dès ce premier enseignement, on voit apparaître deux réactions différentes :

– celle de la plupart des gens, plutôt positive : « il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes » qui avaient, eux, un discours autoritaire : « la loi dit que…, il faut faire ceci…, il faut croire ceci…, il ne faut pas faire cela … »

– celle d’un « homme tourmenté par un esprit impur », c’est-à-dire par Satan qui avait bien reconnu dans le discours de Jésus « ce prophète comme [Moïse] » (1° lecture) qui avait vu Dieu face à face et qui parlait comme Dieu.

Satan connaissait Jésus. Peu avant, pendant quarante jours, Jésus était allé au désert, poussé par l’Esprit, et là, il avait été tenté par Satan. Si Marc ne dit rien des tentations infligées par Satan, Matthieu et Luc nous les relatent ; et à chaque tentation, Jésus remet Satan à sa place par une citation d’une Parole de l’Écriture.

Alors Satan s’exclame, par l’intermédiaire de cet homme : « Es-tu venu pour nous perdre ? ». Non pas pour perdre tous les hommes ; au contraire, Jésus est venu pour les sauver, comme son nom l’indique : Jésus = Dieu sauve. Mais il est venu pour « perdre à Satan tous les humains qui sont sous son pouvoir », et donc ici la personne tourmentée, et les ramener à Dieu.

Et il suffit d’une parole de Jésus, « Sors de cet homme » pour que le démon soit chassé, pour que le démon soit anéanti.

Parole de Jésus, Parole de Dieu, Parole créatrice : « Dieu dit … et ce fut ainsi. »

Parole de Jésus, Parole qui libère. Parole qui guérit. Parole qui régénère.

Parole qui redonne vie : Lazare, fils de la veuve de Naïm, la fille de Jaïre …

Parole qui donne Vie : « Je suis la Vie ».

Et toujours Parole qui montre l’amour de Dieu pour les hommes.

Alors, après cet intermède, l’enthousiasme des auditeurs est renforcé : « Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. ».

Nous aussi, comme Jésus et les autres participants de la synagogue, nous allons à l’église pour y prier, et pour recevoir un enseignement, par les différents textes proclamés et par l’homélie.

Mais est-ce que j’écoute attentivement cette parole qui m’est proposée ?

Est-ce que je me prépare en lisant cette parole dans la semaine ?

Est-ce que je fais résonner cette parole dans mon cœur, dans mon esprit ?

Est-ce que parfois je ne fais pas comme cette homme qui s’insurge : « Dis-moi, Jésus, tu es venu pour me sauver, ou pour m’empêcher d’avoir une vie tranquille à ne me préoccuper que de moi … ? » (ou toutes choses semblable).

Jésus est venu pour nous sauver, mais pas sans nous. Il faut que nous y mettions du nôtre, que nous l’écoutions quand il nous dit : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile ».

Seigneur Jésus,

tu veux que nous écoutions ta Parole,

mais tout le monde ne le veut pas.

Sors de notre cœur

tout ce qui est inspiré par le démon,

et mets en nous un cœur nouveau.

 

Francis Cousin                     

                               

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4ième Dimanche du Temps Ordinaire – par le Diacre Jacques FOURNIER (Marc 1, 21-28)

 » Jamais homme n’a parlé comme cela « 

(Marc 1, 21-28)…

Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

 

         

Jésus surprend ici son auditoire car « il enseigne en homme qui a autorité ». Contrairement aux scribes qui ne cessaient de se référer à tel ou tel Maître célèbre, son discours n’est pas le fruit d’une sagesse tout humaine ; il ne cherche pas à briller d’une manière ou d’une autre. Son seul souci est de « rendre témoignage à la vérité ». Et cette vérité n’est pas avant tout d’ordre intellectuel : elle est Mystère d’une vie vécue en communion avec le Père, une vie qu’il reçoit du Père de toute éternité par le Don de l’Esprit de Lumière et de Vie, un Don que le Père ne cesse de lui offrir gratuitement par Amour… Et c’est ainsi d’ailleurs qu’il l’engendre de toute éternité, « avant tous les siècles », en « Dieu né de Dieu » (Crédo).

            Avant de dire quoi que ce soit, Jésus vit donc cette relation avec son Père, et sa Parole n’est que le témoignage de ce qu’il vit : « De même que le Père qui est vivant a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui-même… Je vis par le Père » (Jn 5,26 ; 6,57)… Il aurait pu dire : « Ce n’est pas moi qui vis, c’est le Père qui vit en moi », comme le dira plus tard St Paul, par le « Oui ! » de sa foi au Christ Jésus : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi », et cela par le même Don de l’Esprit, « l’Esprit qui vivifie » (Ga 2,20 ; 2Co 3,6)…

            Sa Parole a donc force de témoignage : si Jésus dit ce qu’il vit, et grâce à qui il le vit, rien ni personne ne pourra lui faire dire le contraire… « Je dis la vérité », affirme-t-il par deux fois en St Jean (Jn 8,45-46). De plus, sa Parole ne vient pas de lui : « Je dis au monde ce que j’ai entendu de lui… Ainsi donc, ce que je dis, tel que le Père me l’a dit, je le dis ». L’autorité de Jésus s’enracine donc dans l’autorité du Père Lui-même…

            Et que ne cesse de lui dire le Père ? « Tu es mon Fils bien-aimé » (Mt 3,17 ; 17,5), et en lui disant cela, il ne cesse de se donner tout entier à lui, l’engendrant ainsi en Fils « de même nature que le Père ». « Père », dira Jésus juste avant sa Passion, en pensant à ses disciples, « tu les as aimés comme tu m’as aimé » (Jn 17,24) ! Telle est toute la Bonne Nouvelle, la Parole d’Amour et de Vie que le Fils reçoit du Père de toute éternité, et qu’il est venu nous transmettre, au Nom de son Père… Si nous acceptons de l’accueillir par le « Oui ! » de notre foi, nous vivrons alors nous aussi de cette Vie qu’il reçoit du Père, et ce « trésor » (2Co 4,7) sera, dès ici-bas, dans l’aujourd’hui de notre foi, la Vie de notre vie, cette seule vraie Joie que rien ni personne ne pourra nous enlever, pas même « les esprits impurs » et toutes les puissances des ténèbres. Elles existent, notre évangile en est bien la preuve… Il s’agit pour nous de les repérer et ensuite de tout remettre entre les mains du Christ. Sa Lumière chasse les ténèbres (Jn 1,5) : sur Elles, le Prince de ce monde n’a aucune emprise (Jn 14,30), et si nous sommes dans la main du Christ, en, relation de cœur avec Lui, rien ni personne ne pourra venir nous y arracher (Jn 10,29). Le croyons-nous vraiment ?                    DJF     

           




3ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

 Évangile selon saint Marc 1, 14-20

 

« Les temps sont accomplis. »

 S’il y a bien un point commun entre les trois textes de ce dimanche, c’est cette notion de temps qui reste, et qui est très court :

Dans la première lecture : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite. ». En entendant cette parole de Jonas, aussitôt tous les habitants de Ninive « crurent en Dieu » et firent un jeune de pénitence, depuis le roi jusqu’aux animaux.

Pour saint Paul, « le temps est limité … car il passe ce monde tel que nous le voyons ». Et de nous conseiller de nous occuper des choses qui nous serons utiles après notre vie terrestre, dans la Vie éternelle, et de ne plus nous préoccuper des choses qui passent.

Dans l’évangile de Marc, les premières paroles de Jésus sont : « les temps sont accomplis … Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. ». Et aux premières paroles que Jésus leur adresse, aussitôt des pécheurs du lac le suivirent.

Urgence du temps qui passe … à laquelle répond, ou doit répondre, une réponse immédiate. Il n’y a pas de temps à perdre, car on n’a plus le temps !

On n’a plus le temps !

C’est une phrase qu’on entend souvent, et souvent aussi on dit « On n’a plus le temps de rien faire », ce qui en réalité veut dire qu’on n’a plus le temps de faire quelque chose, ou de faire quoi que ce soit.

Mais de quelles choses parle-t-on ? Dans la plupart des cas, c’est du temps pour s’occuper de soi, de sa maison, de son jardin, de lire un livre, de … tout ce qu’on veut. Et souvent on ajoute même la prière : « Le monde va tellement vite ! Je n’ai plus le temps de prier … ! »

Tout cela est relatif. Le temps, la durée est toujours la même : une journée dure toujours vingt-quatre heures … et on a même plus de temps qu’avant avec l’électricité, puisque nous pouvons nous coucher plus tard qu’avant, quand on allait se coucher ’’avec les poules’’. Nous nous laissons prendre par des activités, utiles certes, mais non essentielles. Regardons le temps que nous passons avec le téléphone portable, sur internet, devant la télévision, etc …

Et quand bien même la durée de vie humaine augmente, on n’aura pas le temps de faire tout ce qu’on voudrait dans notre vie terrestre. Parce que notre vie est éphémère, au regard du temps de Dieu : nous comptons en années, alors que lui compte en millions d’années.

Nous le savons bien, un jour viendra où la mort nous prendra, à cent ans, dans dix ou vingt ans, dans quelques mois, ou demain … Nul ne connaît l’heure de son ’’passage’’ vers la Vie éternelle. Et il nous faut nous préparer à ce passage : c’est ce que nous disent tous les textes de ce jour.

Prenons exemple sur les gens de Ninive, qui étaient des païens, et qui aussitôt crurent en Dieu ; prenons exemple sur les quatre premiers apôtres qui, aussitôt, suivirent Jésus ! Suivons les conseils de Paul pour enlever de notre vie tout ce qui est superflu, pour nous convertir et nous focaliser sur ce qui nous permettra de vivre dans la Vie éternelle : l’amour de Dieu et des autres, et le pardon qui va nécessairement avec, et vivre les œuvres de miséricorde, temporelles et spirituelles.

Faisons le point sur notre vie de foi, sur notre manière de vivre :

  • Quelles sont mes préoccupations : moi d’abord … ou les autres ?

  • Quelle est la durée de mon temps de prière quotidien ?

  • Qui est au centre de ma prière ? moi … ou les autres ? (cf la parabole du pharisien et du publicain)

  • Est-ce que je prends du temps pour méditer ? Pourquoi je médite ? pour mon bien-être personnel, ou pour être en relation avec Dieu ? (Dans une émission sur la méditation, sur Radio Arc-en-Ciel la semaine dernière, quelqu’un disait : « Au début, cinq minutes de méditation, ça paraît long, … mais avec l’habitude, une heure est vite passée ». On peut essayer ?)

  • Pour toutes les choses qui sont importantes dans ma vie, est-ce que je prends le temps tout de suite ? ou bien est-ce que je procrastine, que je remets au lendemain ou à plus tard ce que je pourrais faire aujourd’hui ?

« Le temps est limité. »

Ne perdons pas de temps. Rappelons-nous ce que disait Jésus dans la parabole du riche qui faisait des rêves pour l’avenir : « Tu es fou. Ce soir même on va te demander ta vie. » (Lc 12,20)

Seigneur Jésus,

Tu veux de nous une réponse rapide, et ferme :  

« Que votre oui soit oui, et votre non soit non ».

Et pour nous, souvent,

tu viens après d’autres préoccupations.

Nous ne te mettons pas à la première place,

celle qui t’es dû.

Fais que nous mettions de l’ordre

dans notre système de valeurs.

 

Francis Cousin                      

                       

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2ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Jean 1, 35-42

 

« Voici l’Agneau de Dieu.»

 Parole énigmatique pour une personne ordinaire, mais pas pour ces deux disciples de Jean-Baptiste, qui sont des chercheurs de Dieu, et qui reconnaissent dans cette parole un passage du prophète Isaïe où Dieu parle de son serviteur (Is 53, 1.7) et qui était assimilé à une annonce du Messie. Surtout que la veille, Jean-Baptiste en avait déjà parlé : « Voici l’Agneau de Dieu,…, c’est de lui que j’ai dit : l’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était » (Jn 1,29-30). Alors, pour eux, cela fait ‘tilt’, et ils suivent cet « Agneau de Dieu » pour savoir qui il est. Et Jésus leur dit : « Venez, et vous verrez. »

Vous verrez !

Jésus les laisse libre de se forger une opinion, comme il le fait avec nous. Il ne cherche pas à les embrigader, à les mettre sous son pouvoir. L’amour de Dieu pour les hommes est tel qu’il leur laisse la liberté, et non des contraintes. C’est juste une invitation, à laquelle ils (nous) peuvent (pouvons) répondre … ou non.

Qu’ont-ils vu ? Saint Jean n’en dit rien.

Était-il là ? Certains pensent que ce pourrait être lui qui était avec André ce jour-là, mais ce ne sont que suppositions. Mais est-il important de savoir ce qu’ils ont vu ? Jésus n’a-t-il pas dit : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jn 20,29) même s’il dit un peu plus loin : « Vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. » (Jn 1,51).

Nous, nous n’avons rien vu, mais nous avons entendu, ou plutôt lu ce qui est rapporté par ceux qui ont vu : « C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. » (Jn 21,24).

En fait, on peut penser que, eux aussi, l’ont surtout entendu, mieux, écouté, et que leurs cœurs en l’écoutant devinrent brûlants (cf Lc 24,32). Comme Samuel quand il écouta le Seigneur : sa vie toute entière va changer. Il en est de même pour les premiers apôtres.

Qu’est-ce que Jésus a dit ? Saint Jean n’en dit rien.

Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils ont été conquis, et dès le lendemain, ils ont une grande nouvelle à dire : « Nous avons trouvé le Messie. », et ils l’annoncent à leurs connaissances, à leur famille … et surtout, ils les amènent à Jésus.

Et c’est la rencontre entre eux et Jésus qui va les convertir, tout comme eux-mêmes avaient été convertis la veille.

Cela commence avec Simon-Pierre.

Qu’y a-t-il eu entre Simon et Jésus ? On ne le sait, sinon un regard (aimant) et une parole : « Tu t’appelleras Kephas ». Un changement de nom qui est un programme pour une mission (être le roc sur lequel Jésus va bâtir son Église), une ’’prise de possession’’ ou plutôt ’’le signe d’une alliance’’ entre Jésus et Pierre. On ne connaît pas la réponse de Pierre, mais environ une semaine après, Jésus et ses disciples se retrouvent à Capharnaüm, là où Pierre habitait. Cela veut tout dire !

La rencontre avec Jésus !

C’est la base de tout apostolat. Amener les gens à la rencontre de Jésus. Et alors, c’est Jésus qui va les convertir, pas nous.

Trop souvent dans notre manière de faire, on reste du côté de la théorie : on raconte l’histoire de Jésus, de l’Église, etc …mais si le savoir encyclopédique peut aider, ce n’est pas suffisant à la conversion.

Ou bien on énumère ‘ce qu’il faut faire’ ( ?!) … Il faut faire ceci, ou cela … prier comme ceci … s’agenouiller devant le saint Sacrement …. toutes choses sans doute vraies, mais qui restent extérieures à la personne tant qu’elle n’a pas rencontré Jésus, et qui ne peuvent l’aider à avoir la foi en lui. Ce ne sont que des règles, comme la loi de Moïse, sans doute nécessaires, mais la loi ne peut changer les cœurs.

Par contre, amener les enfants, les personnes, à connaître qui est Jésus en les amenant vers lui, en leur montrant qu’il les aime, en leur permettant de le rencontrer par eux-mêmes, cela seul peut les convertir.

Seigneur Jésus,

j’ai beau te dire : « Parle, ton serviteur écoute »,

je ne t’entends pas ;

peut-être parce que je ne vois pas ta présence

dans ceux qui m’entourent et me parlent.

Fais que je te rencontre en eux.

Seule ta Parole peut me sauver.

Francis Cousin                     

                       

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Epiphanie du Seigneur – par Francis COUSIN

Évangile selon saint Matthieu 2, 1-12

 

« Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.»

 

Les mages sont des savants, des intellectuels, des chercheurs à tout point de vue (contrairement à maintenant où les chercheurs sont obligés de se spécialiser dans un domaine précis), des personnes qui veulent comprendre ce qu’ils observent.

Ils aperçoivent une nouvelle étoile dans le ciel, et d’après ce que l’on disait à l’époque, c’était le signe qu’un nouveau roi était né. Une étoile, un astre brillant, une lumière dans le ciel, une lumière pour annoncer celui qui se dira la lumière du monde (Jn 8,12), mais ça, ils ne le savaient pas encore (l’ont-ils d’ailleurs su un jour ?).

Curiosité ? Ils la voient se déplacer. Alors ils la suivent pour connaître qui est ce nouveau roi. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse à leurs yeux au pays de Judée. Sans doute est-ce un nouveau roi pour les juifs … Alors ils continuent leur recherche, vont jusqu’à la capitale, Jérusalem, et se renseignent.

Affolement dans toute la ville : Un nouveau roi est né ! Joie et espoir chez les juifs qui attendait le Messie … Consternation et crainte chez Hérode et son entourage : un ’’concurrent’’ qui veut prendre la place …

On leur indique Bethléem … et l’étoile reparaît pour les mener jusqu’à la Sainte Famille.

Ils se prosternent devant l’enfant nouveau-né, lui offrent des cadeaux, lui rendent hommage, c’est-à-dire qu’ils le reconnaissent comme quelqu’un d’important, comme leur souverain … prémonition de l’universalité (catholicité) de l’Église.

Qui sont ces mages ? Combien sont-ils ? Quels sont leur nom ? De quel pays viennent-ils ? L’évangile ne nous donne aucune réponse à ce sujet, et les premiers textes connus sur ces mages, ou sur ces Rois-mages, datent du VIII° siècle, et relèvent de la légende plus que d’une tradition. Le terme de ’’rois’’ vient du psaume 71, qui est le psaume de ce dimanche, et qui en parlant du Messie, du Roi d’Israël, dit : « Les rois de Tarsis et des Iles apporteront des présents. Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande. Tous les rois se prosterneront devant lui, tous les pays le serviront. » (V. 10-11), et le fait qu’on présente habituellement trois mages, un natif d’Orient, un autre d’Europe, et le dernier d’Afrique, qui représentaient le monde connu de l’époque, vient du verset 17 de ce même psaume, non lu aujourd’hui : « En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ; que tous les pays le disent bienheureux ! ».

Dieu a parlé à ces mages, d’une manière qu’ils pouvaient comprendre ! C’étaient des chercheurs : ils ont suivi l’étoile ! Ils étaient attentifs aux ’’signes des temps’’.

C’est ce qui nous est demandé, à nous tous les chrétiens, en tant que membre de l’Église, d’être attentifs « aux signes des temps » : « l’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. » (GS 4 §1).

A nous d’être attentifs à la manière dont Dieu se manifeste ou veut nous faire comprendre quelque chose. Oh, bien sûr, ce ne sera pas une étoile, mais ça peut être une lecture, une rencontre, une parole, une personne, la suite d’une prière.

Dieu continue à nous interpeller, à nous parler. Il a besoin de nous. Soyons attentifs aux signes qu’il nous envoie. Et puis, surtout, sachons interpréter ces signes. Et souvent, cela ne se fait pas tout seul : il faut en parler avec d’autres. Avec Dieu, dans la prière, dans l’Adoration, en se mettant comme les mages, tout petit en face du Très-Grand.

Et une fois qu’on a pu interpréter les signes, il faut passer à l’action, se bouger.

Là encore comme les mages : ils sont repartis chez eux, mais ils avaient compris quelque chose des intentions d’Hérode, et ils ont pris un autre chemin.

Pour nous aussi, que notre prière, notre adoration, nous fasse prendre un autre chemin, un chemin non-physique, un chemin spirituel. Comme le dit le chant : « Ne rentrez pas chez vous comme avant, Ne vivez pas chez vous comme avant, Changez vos cœurs, chassez vos peurs, Vivez en hommes nouveaux. »

Seigneur Jésus,

En voyant l’étoile,

les mages n’ont pas hésité à venir vers toi.

Aide-moi à voir les signes

qui me permettront de me rapprocher de toi,

de t’adorer,

et de repartir différent,

illuminé de ta présence à mes côtés.

Francis Cousin                     

             

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Rencontre autour de l’Évangile – Epiphanie du Seigneur

« Nous avons vu son étoile à l’Orient

et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »

  

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 2, 1-12)

L’Evangile de la visite des Mages en saint Matthieu est bien connu. C’est une scène pleine de poésie qui a inspiré beaucoup d’artistes. Nous essaierons de le relire avec un regard nouveau afin d’accueillir tout le message de la fête de l’Epiphanie : la portée universelle de la venue en notre chair du Fils de Dieu.

 

Soulignons les mots importants 

Bethléem en Judée : Quel grand roi d’Israël est né à Bethléem.

( Bethléem signifie en hébreu « maison du pain »)

Des mages : qui étaient ces mages?

venus d’Orient : Quand nous parlons de l’Orient ou l’Est,  qu’est-ce que cela évoque pour nous?

Nous avons vu se lever son étoile : que signifie cette étoile?

Hérode fut pris d’inquiétude : pourquoi?

L’étoile les précédait : que veut nous dire l’évangéliste Matthieu?

En entrant dans la maison: Pourquoi Matthieu parle-t-il de maison?

L’enfant avec Marie sa mère : Seule Marie est mentionnée par l’évangéliste.

Tombant à genoux, ils prosternèrent devant lui

Lui offrirent de l’or, de l’encens et de la myrrhe : que nous révèlent les gestes et les présents que font les Mages? 

Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin : « cet autre chemin » peut avoir deux sens : cherchons.

Pour l’animateur  

L’exemple des Mages trace les voies d’un cheminement chrétien : ce sont des hommes de bonne volonté, attentifs aux signes des temps, disponibles à l’aventure de la foi. Alors qu’ils sont savants et riches, ils se font humbles et pauvres, ils acceptent de se mettre à l’écoute des Ecritures: et c’est ainsi que leur foi découvre dans l’Enfant de Bethléem Celui qui, dans son Eglise, rassemblera tous les hommes. L’étoile désormais brille au fond de leur cœur.

Qui étaient ces « Mages » ? Dans l’antiquité, c’était des hommes mi-savants, mi-magiciens : ils pratiquaient la médecine, l’astrologie, la divination, interprétaient les songes. La Bible ne les aime pas. Ils interviennent contre Moïse, contre l’apôtre Paul (Ac 8,9; 13,8). Ce sont des païens, la magie étant interdite en Israël.

Les « Mages » dont parlent Matthieu, venaient d’Orient : les plus réputés, surtout les Chaldéens de Babylone (Irak d’aujourd’hui). Peut-être étaient-ils au courant de l’attente d’un Sauveur par les juifs.  (L’Orient, c’est là que se lève le soleil : Jésus, soleil de Justice, Lumière du monde)

« Nous avons vu se lever son étoile » : Les Mages ont vu une étoile qu’ils ont interprétée comme annonciatrice de l’avènement du roi des juifs et ils ont décidé d’aller lui rendre hommage. Le texte ne dit pas que l’astre a guidé leur route. Ils se rendent donc à Jérusalem. Ils interrogent ceux qui ont compétence pour interroger les prophéties concernant le Messie. Matthieu souligne le contraste entre le refus des Juifs, qui connaissaient les Ecritures et la soumission des païens à la lumière des Ecritures : c’est la première leçon missionnaire de l’évangéliste. Plus que l’étoile, c’est l’Ecriture qui sera le véritable guide pour les Mages.

L’étoile : l’étoile dont parle Matthieu n’est pas un astre de la voûte céleste, mais dans la Bible! Dans la Bible, une prophétie de Balaam (un mage païen) disait : « De Jacob monte une étoile… » (Nb 24,17) Les juifs dès le début l’ont appliquée au Messie. Ce symbole de l’étoile a servi à Matthieu pour l’histoire des mages. (Aujourd’hui encore, pour parler de quelqu’un de célèbre ont dit qu’il est une « star »)

L’Eglise d’occident dans sa tradition compte trois mages (un par cadeau) dont elle a fait des rois (Voir ps 72 : Les souverains des nations viennent offrir au Messie les trésors de leur pays. Mais Matthieu ne parle pas de rois : ce sont des païens qui viennent au Christ et l’adorent : L’or signifie la royauté; l’encens la divinité; la myrrhe la sépulture.

Les mages trouvent Jésus avec Marie sa mère dans la maison (probablement la maison qui se trouvait à l’avant de l’abri pour animaux où Marie avait mis au monde Jésus). 

Hérode pense que son trône est danger par un rival et il commence à imaginer une action malveillante pour s’en débarrasser. Hérode le Grand était tristement célèbre pour sa cruauté. (il avait fait exécuter plusieurs de ses fils).

C’est grâce à la lumière des Ecritures que les Mages sont remis dans la bonne direction et retrouvent l’étoile qui, cette fois, les conduit jusqu’au Messie.

Le récit de Mages est symbolique : en fait la naissance de Jésus à Bethléem fut ignorée de l’actualité de l’époque et s’est passée dans l’obscurité de l’anonymat ;

C’est le Message » de Matthieu qui est important :

Matthieu présente Jésus comme le nouveau Moïse, (autrefois menacé de disparaître en même temps que les nouveaux-nés par Pharaon et sauvé miraculeusement) Cela donne le sens récit du massacre des innocents de Bethléem qui annonce le martyre de tous ceux qui seront massacrés pour le Nom de Jésus. (En fait le massacre des nouveaux-nés de Bethléem n’a laissé aucune trace dans l’histoire juive).

C’est le drame de la mission de Jésus qui commence ici : Jésus, le descendant du roi David,le berger de Bethléem,  sera le berger d’Israël, rejeté par Jérusalem. Tandis que les païens de partout accueilleront celui qui est venu pour sauver tous les hommes. Il est le berger et l’étoile qui précède tous ceux qui cherchent Dieu avec un cœur sincère.

Certes les Mages retournent chez eux par un autre itinéraire (c’est le premier sens); mais cet « autre chemin » a aussi un sens symbolique : éclairés Jésus, l’étoile de leur vie, ils choisissent une autre manière de vivre.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

TON ÉTOILE A GUIDÉ LES MAGES

Seigneur Jésus,

Roi des rois et Seigneur des seigneurs,

né petit enfant de la Vierge Marie,

ton étoile a guidé les mages vers ta crèche

et ils t’ont adoré dans les bras de ta Mère,

nous te prions.

A chaque homme allume son étoile – sa raison d’espérer et d’aimer –

qui se lève dans le ciel de son cœur et qui le guide vers toi.

Puisse-t-il alors, avec les mages, t’offrir comme présents

l’or de sa fidélité,

l’encens de sa prière

et la myrrhe de son sacrifice

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie       

 Chrétiens, nous savons beaucoup de choses sur le Christ; Mais lui, le  cherchons-nous vraiment?  

Nous n’avons qu’un pas à faire pour rencontrer le Sauveur : la prière, les sacrements, la charité fraternelle.. Le faisons-nous ? 

Parfois seulement quelques mots suffisent pour orienter la recherche tâtonnante  de nos frères : un encouragement, un témoignage de foi… Sommes-nous encore lumière pour le monde? 

Jésus,  lumière des nations, veut attirer à lui tous les hommes : quel regard je porte sur ceux qui ne partagent notre foi ou qui ne connaissent pas le Christ? 

Sainte Thérèse de Lisieux, dans son Carmel, aurait voulu aller dans tous les pays, jusque dans les îles les plus lointaines pour faire connaître et aimer Jésus : et nous?

Ensemble prions  

Gloire et louange à toi Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, les mages viennent à Bethléem.

Avec eux, Seigneur, nous venons te rendre hommage.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, l’étoile les conduit à la crèche.

Avec eux, Seigneur, nous voulons nous laisser conduire par ta lumière.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, ils trouvent le petit enfant et Marie sa mère.

Avec eux, Seigneur, nous voulons te découvrir au milieu de nos frères.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, ils se prosternent devant toi et t’adorent.

Avec eux, Seigneur, nous voulons adorer ta sainte volonté sur nous.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Aujourd’hui, ils t’offrent leurs présents.

Avec eux, Seigneur, nous voulons t’offrir comme présent notre propre vie.

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

 

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La Sainte Famille – par Francis COUSIN

« Obéir au Dieu Sauveur »

 (Lc 2, 22-40)

  Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

« Les parents de Jésus l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur.»

 

Nous fêtons aujourd’hui la Sainte Famille, Jésus, Marie, Joseph.

Et on conçoit bien qu’elle puisse être appelée sainte car elle est constituée de l’union de Marie, mère de Dieu, qui a porté et élevé son fils Jésus, Fils unique de Dieu, conçu par la puissance du Saint Esprit, de Joseph qui a accepté le cadeau fait par Dieu à Marie et de devenir le père sur la terre de Jésus, prenant soin de lui comme son propre fils et participant à son éducation humaine et spirituelle, et de Jésus, le Fils de Dieu, envoyé par son Père sur la terre pour guider tous les hommes sur le chemin qui mène vers lui.

Mais si nous célébrons la Sainte Famille, c’est pour qu’elle soit un modèle pour nous, parce que chaque famille est appelée à devenir sainte à l’image de la famille de Nazareth.

Projet démesuré ? Hors de portée pour nous ? Sans doute … ou peut-être !

Tout projet est conçu pour nous faire avancer, nous faire partir d’un état A pour aller vers un état B.

Et si cela paraît impossible pour beaucoup, cela peut se faire, mais seulement dans la foi en Dieu, « car rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1,37).

Pour toute famille catholique (et chrétienne), née de l’union devant Dieu d’un homme et d’une femme pour ne plus faire « qu’une seule chair » (Gn 2,24), il est normal de respecter la demande de Dieu aux premiers humains : « Soyez fécond, multipliez, emplissez la terre » (Gn 1,28) en ayant des enfants. Par là, les époux continuent et participent à la création du monde, par ce qu’on appelle couramment, quelque soit sa religion, la « procréation ». « En transmettant à leurs descendants la vie humaine, l’homme et la femme comme époux et parents, coopèrent d’une façon unique à l’œuvre du Créateur » (CEC 372).

Il peut arriver cependant que la naissance d’un enfant tarde à venir.

Mais l’exemple d’Abraham et de Sara, dans la première lecture, nous donne à réfléchir : Ils mettent toute leur foi en Dieu. Et malgré leurs âges à tous les deux, Dieu leur donne d’avoir un enfant qui soit né de leur union : « Regarde le ciel et compte les étoiles, si tu le peux … Telle sera ta descendance ! ». Foi en Dieu qui peut tout.

Mais aussi foi totale qui demeure quand elle est mise à l’épreuve, de façon abrupte et difficilement compréhensible : « Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait son fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses et entendu cette parole : c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom. » (2° lect).

Abraham va jusqu’au bout dans la foi en Dieu.

Comme Joseph ira jusqu’au bout en acceptant Marie chez lui. Comme Marie accepta l’annonce de l’ange Gabriel : « Que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1,38), sans savoir ce qui l’attendait : « Et toi, ton âme sera traversée d’un glaive ». Tous les deux s’en remettaient à la volonté de Dieu pour l’accomplissement de leur mission.

Pour ces deux couples, et pour d’autres aussi, la mission confiée par Dieu était plus importante que leurs propres désirs. C’est sans doute en cela qu’ils sont devenus saints, parce qu’ils crurent de Dieu et qu’ils s’étaient mis en retrait pour que la volonté de Dieu soit faite.

C’est peut-être ce qui nous manque à nous, en cette époque où la consommation et le bien-être personnel sont tant mis en avant : voir et mettre la volonté de Dieu avant la nôtre. Et pourtant, nous disons chaque jour dans le Notre Père : « Que ta volonté soit faite ».

Sa volonté ? On pourrait résumer : que nous ayons foi en lui, et que nous nous aimions.

L’amour entre tous les membres de la famille est la condition nécessaire pour que nous arrivions à la sainteté.

Seigneur Jésus,

la première démarche de tes parents,

Marie et Joseph,

a été de te présenter à ton Père

dans le temple, selon la loi juive.

Toute votre vie à tout trois

a été de faire la volonté de Dieu,

dans l’amour des uns et des autres.

Aide-moi à en faire autant.

Francis Cousin