La Trinité, Mystère de relations éternelles (3)
Le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC &253.255)) écrit : « La Trinité est Une. Nous ne confessons pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes… Les personnes divines ne se partagent pas l’unique divinité mais chacune d’elles est Dieu tout entier : « Le Père est cela même qu’est le Fils, le Fils cela même qu’est le Père, le Père et le Fils cela même qu’est le Saint-Esprit, c’est-à-dire un seul Dieu par nature » (Concile de Tolède XI en 675). « Chacune des trois personnes est cette réalité, c’est-à-dire la substance, l’essence ou la nature divine » (Concile de Latran IV 1215).
Les personnes divines sont relatives les unes aux autres. Parce qu’elle ne divise pas l’unité divine, la distinction réelle des personnes entre elles réside uniquement dans les relations qui les réfèrent les unes aux autres : « Dans les noms relatifs des personnes, le Père est référé au Fils, le Fils au Père, le Saint-Esprit aux deux ; quand on parle de ces trois personnes en considérant les relations, on croit cependant en une seule nature ou substance » (Concile de Tolède XI). En effet, « tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation » (Concile de Florence en 1442). « A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils » (Concile Florence). Et souvenons-nous : « Celui qui est le Fils n’est pas le Père, et celui qui est le Père n’est pas le Fils, ni le Saint Esprit n’est celui qui est le Père ou le Fils » (Concile de Tolède XI). Les Trois sont toujours en face à face…
Et les relations qui les unissent depuis toujours et pour toujours sont vitales, existentielles. En effet, St Jean écrit : « Le Père aime le Fils et il a tout donné en sa main » (Jn 3,35). Cette réalité est éternelle : depuis toujours et pour toujours, le Père aime le Fils, et cet Amour est Don total de Lui-même, de tout ce qu’Il Est en Lui-même. Et c’est par ce Don que le Père engendre le Fils en « Fils né du Père avant tous les siècles », avant le temps, de toute éternité… Depuis toujours et pour toujours, le Père est ainsi Don de Lui-même au Fils, un Fils qui ne cesse d’accueillir « le Don de Dieu » (Jn 4,10), le Don du Père. « Dieu Est Lumière » (1Jn 1,5), le Père Est Lumière ? Le Fils est ainsi « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu ». Pour le Fils, la relation avec le Père est donc vitale, existentielle : sans Lui, Il n’Est rien… « Comme le Père a la vie en Lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui-même » (Jn 5,26), et cela « avant tous les siècles »… Ce Don de la Vie du Père au Fils est éternel : « Je vis par le Père », nous dit Jésus (Jn 6,57).
Ainsi, « Jésus a révélé que Dieu est « Père » dans un sens inouï : Il ne l’est pas seulement en tant que Créateur, Il est éternellement Père en relation à son Fils unique, qui éternellement n’est Fils qu’en relation au Père » (CEC & 240). Sans le Père, Il n’Est rien, il ne peut rien (Jn 5,19-20)…
D. Jacques Fournier
La Sainte Trinité par Francis COUSIN
« Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. »
Au début et à la fin de chaque moment de prière ou de célébration, nous faisons le signe de la croix qui est devenu le signe de reconnaissance des chrétiens du monde entier, en disant en même temps ces paroles qui nous rappellent les trois personnes de la Trinité.
Après Pâques, résurrection de Jésus par son Père, l’Ascension de Jésus pour retrouver son Père, et la Pentecôte qui est la venue de l’Esprit Saint sur les disciples, l’Église nous invite ce dimanche à prier ensemble ces trois personnes qui ne forment qu’un seul Dieu, et qu’on appelle la Trinité.
Les textes de ce dimanche ne parlent pas de ’’La Trinité’’ puisque ce terme a été utilisé pour la première fois par Tertullien au début du 3° siècle. Mais cette notion était déjà présente auparavant. Jésus lui-même associe les trois personnes de la Trinité lors de l’envoi en mission des apôtres : « Baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit… » (Mt 28,19), de même que saint Paul dans la dernière phrase de sa seconde lettre aux Corinthiens : « Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient toujours avec vous tous ». Phrase qu’on connaît bien puisqu’elle ouvre habituellement la célébration de la messe, avec cependant cette précision « Dieu le Père… » pour éviter toute confusion.
Les lectures nous parlent de ce qui fait l’essence même de la Trinité : l’Amour, le pardon et la paix.
Dans la première lecture, Dieu, après avoir dit son nom à Moïse lors qu’une première rencontre, se définit en ce qui est son essence : « Le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité ». Et il dit cela alors que le peuple hébreux, trouvant l’attente de Moïse trop longue, avait créé et adorait un veau d’or, entraînant la colère de Moïse et le bris des tables de la loi, l’obligeant à remonter avec de nouvelles tables. Entendant cela, Moïse excuse le peuple et s’enhardit à dire : « Tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous ton héritage. Tu ne peux pas nous laisser tomber, si tu es plein d’amour ! »
Un amour tellement fort pour qu’après bien des péripéties, Dieu envoie son Fils, donne son Fils unique pour que ceux qui croiront en lui aient la vie éternelle. Et la vie éternelle nous est donnée par Jésus sur la croix, en mourant pour nous. « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jn 17,3). Qu’ils te connaissent, c’est-à-dire soient avec Dieu, qu’ils participent à l’Amour divin qui est l’amour du Père et l’amour du Fils, et donc aussi l’amour du Saint-Esprit qui est l’amour réciproque du Père et du Fils.
Tout est une question d’amour.
C’est ce qui fait l’unité de trois personnes de la Trinité.
Et c’est ce que Dieu souhaite pour nous : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » (Jn 17,23-25).
Cette unité dont parle aussi la deuxième lecture : « Soyez d’accord entre vous, soyez UN ». Et cela vous donnera la paix et l’amour, au minimum, puisqu’en trois phrases, le mot paix revient trois fois, et le mot amour deux fois.
Trinité Sainte,
Père, Fils et Esprit,
unis par l’Amour entre vous
et pour nous les humains,
tu es toujours avec nous,
dans les bons moments comme dans les épreuves.
Fais que nous soyons unis comme vous l’êtes
dans l’amour des uns et des autres.
Francis Cousin
La Sainte Trinité – par le Diacre Jacques FOURNIER
L’Amour ne condamne jamais, il sauve…
(Jn 3, 16-18)
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
« Dieu est Amour » (1Jn 4,8.16) répète St Jean par deux fois. Chaque Personne de la Trinité est donc Amour, en tout son être. Et il écrit encore : « Le Père aime le Fils », un présent qui a, pour Dieu, valeur d’éternité, « et il a tout donné », et il donne encore tout « en sa main » (Jn 3,35). Telle est l’action éternelle du Père vis-à-vis du Fils que St Jean précise ici comme étant « l’unique », l’unique éternellement engendré par le Don du Père, « engendré non pas créé, de même nature que le Père »…
Ainsi, le Père est Amour, et puisqu’il est Amour, il est tout entier Don de lui-même. Et c’est par ce Don éternel qu’il fait de lui-même, qu’il engendre « le Fils unique », « né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu ». « Le Fils unique » reçoit ainsi éternellement du Père d’être Dieu, d’être Amour, et donc d’être lui aussi Don de lui-même… « Père, glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés ». Ainsi, le Fils nous donne ce qu’il a reçu du Père : la vie éternelle. « Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même », et « je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante » (Jn 17,1-2 ; 5,26 ; 10,10).
Tout l’agir du « Fils unique » ne sera donc que l’expression de ce qu’il est, Amour, Don de lui-même… Et l’Amour cherche toujours et partout le meilleur pour l’être aimé, un meilleur qui n’est possible, pour nous pécheurs, que par ce Don éternel que l’Amour fait de lui-même, tout simplement parce qu’il est Amour… Par son péché, le pécheur court à sa perte ? Dieu, de son côté, ne cessera de vouloir pour lui le meilleur, et donc de lui proposer, lui proposer et lui proposer encore sa vie éternelle « pour qu’il ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle ». « Le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 6,23).
Et si, pour les hommes, juger c’est « faire la vérité et condamner à être enfermé en prison », pour Dieu, juger, ce sera toujours « faire la vérité », mais « celui qui fait la vérité vient à la lumière » (Jn 3,21), la lumière du « Père des lumières » (Jc 1,17), du « Père des Miséricordes » (2Co 1,3) dont la seule attitude sera l’offrande illimité de son pardon, pour libérer le pécheur de toutes les entraves du mal, et le conduire dans « la liberté de la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8,21). Ainsi, « qui croit en lui n’est pas jugé » au sens de condamné, mais « sauvé » : il vit, par la Miséricorde de Dieu accueillie par sa foi et dans la foi, ce qu’il n’aurait jamais pu vivre par lui-même… DJF
Audience Générale du Mercredi 31 mai 2017
PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 31 Mai 2017
Frères et sœurs, à proximité de la Solennité de la Pentecôte, nous nous rappelons que l’espérance est comme une voile ; elle recueille le vent de l’Esprit et le transforme en force motrice qui pousse le bateau, selon les cas, vers le large ou le rivage. Ainsi, l’Apôtre Paul souhaite que « nous débordions d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint ».Car, les hommes ont besoin d’espérance pour vivre et de l’Esprit Saint pour espérer. L’Esprit nous rend capables « d’espérer contre toute espérance » car il atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu et ses héritiers. Et, par là-même, il nous permet d’être des semeurs d’espérance, d’être comme Lui et grâce à Lui, des « paraclets », c’est-à-dire des consolateurs et des défenseurs de nos frères, en particulier des pauvres et des exclus. Mais l’Esprit Saint nourrit aussi l’espérance dans toute la création qui attend avec impatience sa libération et il nous conduit à la respecter. Alors, que la fête de la Pentecôte nous trouve unis dans la prière avec la Vierge Marie, pour que le don de l’Esprit Saint nous fasse déborder d’espérance !
Avec la Vierge Marie, nous sommes unis dans la prière pour recevoir le don de l’Esprit Saint et déborder d’espérance. Ainsi, que l’Esprit Saint nous aide à être des semeurs d’espérance. Que Dieu vous bénisse !
L’infinie richesse de la Sainte Trinité (2)
Nous avons vu précédemment les notions de « Personne divine », et de « nature divine », ce que chaque Personne divine Est en elle-même, ce par quoi elle vit et s’exprime. Si nous posons cette question à Dieu : « Qui es-tu ? », nous aurons trois réponses. Seul le Père dira : « Je Suis le Père », les deux autres restant en silence. Seul le Fils dira : « Je Suis le Fils », les deux autres restant en silence. Seul l’Esprit Saint dira : « Je Suis l’Esprit Saint », le Père et le Fils restant en silence.
Mais si nous posons cette question à Dieu : « Qu’est ce que tu Es ? » Alors, les Trois Personnes divines diront en même temps d’une seule voix : « Je Suis » (Ex 3,13-15), « Je Suis Amour » (1Jn 4,8.16), « Je Suis Lumière » (1Jn 1,5), « Je Suis Esprit » (Jn 4,24).
Et pour reprendre encore le vocabulaire de St Jean, nous pourrions écrire aussi « Dieu est Vie ». En effet, nous lisons en Jn 1,4 : « Ce qui fut en Lui, le Verbe, était la Vie et la Vie était la Lumière des hommes ». La Vie est donc Lumière, la Lumière est Vie, de telle sorte que le Christ peut parler de « la Lumière de la Vie » : « Je Suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la Lumière de la Vie » (Jn 8,12). Ainsi, « Dieu Est Lumière », la Lumière est Vie et donc : « Dieu Est Vie ».
Nous arrivons à la même conclusion avec la notion d’Esprit. En effet, si « Dieu Est Esprit » dit Jésus (Jn 4,24), il dit aussi : « C’est l’Esprit qui vivifie » (Jn 6,63). St Paul écrit également : « La lettre tue, l’Esprit vivifie » (2Co 3,6). Ou encore : « La Loi de l’Esprit qui donne la Vie » (Rm 8,2). Et : « Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d’entre les morts donnera aussi la Vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » (Rm 8,11). « Puisque l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse aussi agir » (Ga 5,25). « Qui sème dans sa chair, récoltera de la chair la corruption ; qui sème dans l’esprit, récoltera de l’Esprit la Vie éternelle » (Ga 6,8). Ainsi, « Dieu Est Esprit » (Jn 4,24), « l’Esprit est Vie » (Rm 8,10) et donc « Dieu Est Vie »…
« Je vous laisse la Paix, je vous donne ma Paix » (Jn 14,27), nous dit Jésus. St Paul, lui, nous parle du « Dieu de la Paix » (Rm 15,33). Nous pourrions donc dire aussi « Dieu Est Paix ». « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). Dieu Est Douceur, Humilité… « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous » (Jn 15,11). Dieu Est Joie… « Je Suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). « Dieu Est Vérité ». « Dieu est juste » (Rm 3,26). Marie, « la Puissance du Très Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35)… Dieu Est Tout Puissant…
Mais souvenons-nous… Tout ce que nous disons de Dieu est une expression de son Amour. Il s’agira donc de la Vérité de l’Amour, de la Justice de l’Amour, de la Puissance de l’Amour. C’est ainsi que « Dieu ne peut pas tout. Il ne peut que ce que peut l’Amour » (François Varillon)…
D. Jacques Fournier
« Qui a créé Dieu ? »
Gabriel, 8 ans
« Qui a créé Dieu ? »
Père Antoine DENNEMONT
Personne ! Dieu a toujours été là, mais les hommes ont mis du temps à la connaître ou plutôt à la reconnaître. Au début, ils croyaient que c’était Dieu qui déclenchait les tempêtes et les tremblements de terre. Puis, peu à peu, ils l’ont découvert comme un ami ou un père très tendre. Comment ont-ils fait ? En se posant des questions : « Pourquoi j’existe ? Où j’irai après la mort ? Qui a créé la vie ? » Ils se sont dit qu’il devait y avoir quelqu’un d’invisible quelque part qui leur voulait du bien, puisqu’il leur avait donné la vie. Mais Dieu de son côté n’a jamais cessé de tendre la main aux hommes. Pour les chrétiens, toute l’histoire du peuple juif raconte comment Dieu se révèle et n’arrête jamais de vouloir faire alliance avec eux. Il est même allé jusqu’à leur envoyé son Fils, Jésus ! Dieu se révèle aussi par le témoignage des croyants. Mais ni le texte de la Bible ni ces rencontres ne suffisent à connaître Dieu. Il faut en faire l’expérience personnelle dans la prière et le silence
La Pentecôte par Francis COUSIN
« Les disciples furent remplis de joie… »
La première lecture nous raconte la venue de l’Esprit Saint sur les disciples de Jésus : les douze apôtres (Matthias remplaçant Judas), quelques femmes dont Marie, la mère de Jésus, et quelques frères dans la foi. C’était le jour de la Pentecôte, une grande fête juive pour célébrer le don de la loi par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï, qui rassemblait des juifs venus de tout le bassin Méditerranéen. Soudain, un grand bruit, du vent, et des langues de feu qui se posent sur chacun des présents dans la salle haute, et aussitôt, ils parlent en d’autres langues. C’est la venue de l’Esprit Saint sur les disciples, promis par Jésus avant qu’il ne monte vers son Père. Enhardi par la force de l’Esprit, les disciples annoncent la Bonne Nouvelle de Jésus ressuscité, et tout le monde peut les comprendre. L’Évangile est pour tous, de toute langue et de toute nation, de toute catégorie sociale, juifs, païens, esclaves, hommes libres, tous sont destinataires de la Bonne Nouvelle, grâce à l’Esprit qui conduit chacun « dans la vérité toute entière » (Jn 16,13).
L’Évangile nous ramène cinquante jours en arrière, le soir de Pâques. Les disciples étaient enfermés dans la salle haute, « par peur des juifs », quand Jésus ressuscité se trouve au milieu d’eux : « La paix soit avec vous », il se fait reconnaître par ses blessures, et tout de suite trois moments :
1- « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Jésus a été envoyé pour faire la volonté de son Père, pour dire et faire ce qu’il voulait ; de la même manière, Jésus envoie les disciples pour qu’ils fassent sa volonté, c’est-à-dire annoncer la Bonne Nouvelle. Et comme le Père était avec Jésus, celui-ci sera avec ses apôtres.
2- « Il souffla sur eux et leur dit :’’Recevez l’Esprit Saint’’ ». On assiste à une re-création de l’homme, à l’image de la Genèse : « Dieu insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant » (Gn 2,7), et comme l’avait dit Ézéchiel : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau » (Ez 36,26). Comme si Jésus voulait remettre les disciples dans l’état d’avant le péché originel, avec la force de l’Esprit Saint.
3- « A qui vous remettrez les péchés, ils seront remis… ». Les disciples sont envoyés dans le monde pour annoncer que Jésus est ressuscité, mais surtout pour expliquer pourquoi Jésus est venu sur terre : pour montrer la grandeur de l’amour de Dieu pour tous les hommes et pour les sauver du péché, pour dire à tous que, vraiment, Dieu est un « Dieu plein d’amour et de miséricorde » (cf Ps 85,5), pour dire que « Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jn 13,1) et que sur la croix, il versa son « sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude en rémission des péchés. » (Mt 26,28).
Le pardon des péchés est une preuve d’amour de Dieu pour les hommes.
Tous les péchés ont pour origine un manque d’amour, pour Dieu ou pour les hommes. Pardonner les péchés, c’est remettre de l’amour, d’abord dans le cœur de celui qui a péché, mais aussi dans le cœur de ceux qui ont ‘subi’ le péché par la réconciliation.
On comprend alors que ce soit la première mission qui soit donnée aux disciples : pardonner les péchés, pour que chacun puisse se tourner vers le Père et soit accueilli par lui dans son paradis.
Mais il n’y a pas que les prêtres qui peuvent pardonner les péchés. Sacramentellement, oui, au nom de la Trinité. Mais pour le pardon ordinaire (même si souvent cela n’a rien d’ordinaire…), cela concerne tout le monde, et pas seulement les chrétiens.
Et non seulement il faut pardonner les fautes des autres et demander le pardon des nôtres, mais il nous faut aussi prier pour la conversion des pécheurs, ainsi que nous le rappelle Marie lors des apparitions de Lourdes ou de Fatima, ou comme on le dit dans le Je confesse à Dieu.
Que l’Esprit Saint nous aide à devenir ‘pleins d’amour et de miséricorde’, à l’image de Dieu, dans la paix et dans la joie de Pâques … qui dure tout le temps.
Seigneur Jésus,
Tu nous envoie l’Esprit Saint
pour qu’il soit avec nous tous les jours,
pour nous aider à aller
vers ton Père et vers les autres,
unis dans ton Église,
dans la diversité de chacun.
Francis Cousin
Prépare ta Pentecôte !
« Avec Abraham, Isaac et Jacob :
Séparer pour Exister ! »
Messe à 17h 30 – Enseignement à 18h 15
par le P. Jean François LACO
Lundi 29 Mai : Assemblée de Prière du Renouveau
Mardi 30 Mai : Thème : Abraham ! Va, quitte ton pays…
Mercredi 31 Mai : Thème : Isaac : la coupure du lien paternel…
Jeudi 1° Juin : Thème : Jacob : du Combat à l’accueil du frère…
Vendredi 2 Juin : Veillée de Louange avec le Choeur
de la Miséricorde divine…
Samedi 3 Juin : Fête de Ste Clotilde
17h 00 Messe solennelle de la Pentecôte
Dimanche 4 Juin : 7h 00 et 9h 00 Messe solennelle de Pentecôte…
Lundi 5 Juin : Rassemblement des groupes du Renouveau
au Chaudron…
Pour tout renseignement : PAROISSE STE CLOTILDE
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