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8ième Dimanche du Temps Ordinaire – Claude WON FAH HIN

8e dimanche ordinaire – Année C – Luc 6 39–45

Dans l’Évangile de Matthieu, l’image de l’aveugle s’applique aux Pharisiens qui prétendaient « guider » les autres, alors qu’ils étaient eux-mêmes aveugles et égaraient leur peuple. Car ce qu’ils faisaient, ce n’était pas la volonté de Dieu. Chez Luc, l’aveugle désigne surtout les disciples et les responsables des communautés chrétiennes qu’il invite à plus de lucidité. Puisque nous sommes tous disciples, nous sommes amenés à « guider » quelqu’un, que ce soit un membre de la famille, des jeunes, des couples, dans le milieu du travail, etc…nous avons tous vocation à « guider ». Et c’est là que commencent les problèmes. Car pour guider, il vaut mieux ne pas être aveugle. Et on peut être aveugle à cause de la poutre qu’on a dans les yeux, et qu’on ne s’en aperçoit pas. Dans ce cas, on finira tous dans le fossé. Pour guider, il faut de nombreuses qualités : être attentif au bien des autres, savoir les écouter, avoir des connaissances, être bien formé et informé, avoir un minimum de sagesse et bien d’autres qualités. Et sur le plan spirituel, en tant que chrétien, nous devons avoir surtout une foi inébranlable en Jésus Christ, sachant que nous ne pouvons rien faire sans lui. Car c’est lui qui nous envoie l’Esprit Saint qui nous anime et qui nous fait en mouvement.

« Ôter la poutre de notre œil », l’expression peut être prise comme un reproche dont on ne veut pas entendre, mais si on veut progresser dans la foi, nous devons regarder cette poutre de plus près, et même à la loupe, car nous avons un énorme travail à faire en nous-mêmes pour combattre nos propres défauts, nos propres péchés qui nous détruisent, nous et les autres, souvent même sans en avoir conscience. Alors que nous avons de grosses difficultés à regarder nos propres défauts, les saints sont les premiers à reconnaître qu’ils sont vraiment tout petits devant Dieu, et bien loin de la perfection. Voici ce que l’abbé Pierre Descouvemont dit du Saint Curé d’Ars (Guide des difficultés de la foi catholique – P.482 : “En 1822, Dieu lui avait donné une très vive conscience de sa propre misère. « Il en fut si effrayé qu’il pria le Tout-Puissant de répandre une lumière moins vive sur son âme, de crainte d’avoir des pensées de désespoir. » C’est pourquoi il dira un jour à la baronne de Belvey : « Ne demandez pas à Dieu la connaissance totale de votre misère. Je l’ai demandée une fois et je l’ai obtenue. Si Dieu ne m’avait alors soutenu, je serais tombé à l’instant même dans le désespoir». Ne nous croyons pas plus saint que le saint Curé d’Ars. Et c’est justement parce qu’ils sont si proches de Dieu qu’ils reconnaissent plus vite leurs propres défauts et péchés. La grande lumière du Christ leur fait voir leur moindre défaut.

Je vous donne un exemple : Catalinas Rivas, une Bolivienne, ayant reçu les stigmates en 1994, a des visions de la Sainte Vierge à la sainte messe. Tous les messages qui lui ont été dit par Jésus ont été rassemblés en huit livres qui ont reçu l’imprimatur de l’archevêque de Cochabamba. A la messe, au rite pénitentiel, la Vierge lui dit : « du fond de ton cœur, demande au Seigneur de pardonner tes fautes qui L’ont offensé. De cette façon, tu seras en mesure de participer dignement au privilège d’assister à la Sainte Messe ». Catalina, en une fraction de seconde, se dit en elle-même : « Bien sûr que je suis en état de grâce avec Dieu car je me suis confessée hier soir ». La Sainte Vierge lui répondit alors : « Penses-tu que depuis hier soir, tu n’as pas offensé le Seigneur ? Laisse-moi te rappeler certaines choses. Quand tu es partie pour venir ici (à la messe), la fille qui t’aide s’est approchée de toi pour te demander quelque chose, et puisque tu étais en retard et pressée, tu n’as pas été très délicate dans ta façon de lui répondre. Il y avait un manque de charité de ta part et tu dis que tu n’as pas offensé Dieu… – Alors que tu étais en route pour venir ici, un autobus a empiété sur ta ligne et t’a presque frappée. Tu t’es exprimée d’une façon peu recommandable contre ce pauvre homme plutôt que de dire tes prières et te préparer pour la messe. Tu as manqué de charité et tu as perdu ta paix et ta patience. Et tu dis que tu n’as pas offensé le Seigneur ? Tu arrives à la dernière minute quand la procession du célébrant est déjà en route pour célébrer la messe…et tu vas participer sans t’être préparée ». Et La Sainte Vierge continue (P.15) : « Pourquoi devez-vous tous arriver à la dernière minute : Tu aurais dû arriver plus tôt pour être capable de prier et demander au Seigneur d’envoyer son Esprit Saint pour qu’Il t’accorde un esprit de paix et te purifie de l’esprit du monde, de tes préoccupations, tes problèmes et tes distractions afin de te permettre de vivre ce moment si sacré. Pourtant, tu arrives presqu’au moment où la célébration est sur le point de commencer et tu participes comme s’il s’agissait d’un événement ordinaire, sans aucune préparation spirituelle. Pourquoi ? C’est ici le plus grand des Miracles. Tu vas vivre le moment où le Dieu Très haut donne son plus grand cadeau et tu ne sais pas comment l’apprécier ». Et voilà un bon nombre de fautes commises rien qu’en venant à la sainte Messe, et tout se passe en quinze ou vingt minutes, le temps de quitter la maison pour arriver à la messe. Ce sont tous des poutres dans notre œil. Nous devons passer au peigne fin notre propre vie. Bon nombre de choses que nous faisons ne plaisent pas à Dieu par exemple : « travailler le dimanche ». Deux livres nous le déconseillent vivement : 1 – « Le Manuscrit du Purgatoire » P.39 (Imprimatur) où il est dit « Si vous voulez faire plaisir au Bon Dieu, ne faites rien le dimanche. Priez le plus que vous pourrez, c’est tout » ; 2 – « Gloria Polo a frôlé l’Enfer » (un livret de 46 pages, et 3mm d’épaisseur). Gloria Polo, une dentiste, Colombienne de Bogota, a témoigné à Fatima en 2007. Elle dit (P.40) : « Par le Troisième Commandement, Dieu nous ordonne de célébrer par le culte divin les jours de fête, c’est-à-dire les jours qui lui sont consacrés et de nous abstenir des occupations et des travaux corporels. Outre l’assistance à la messe, il convient que, les dimanches et fêtes de précepte, le chrétien s’adonne selon son pouvoir aux œuvres de piété et de religion, surtout en assistant aux cérémonies religieuses, aux prédications et au cours d’enseignement religieux » (P.41 du livret « Gloria Polo a frôlé l’Enfer »). Toutes ces actions ont de l’importance pour Dieu et nous en faisons peu de cas. Et c’est comme çà tout le long de la journée car nous n’avons pas Dieu en permanence en notre esprit. C’est la raison pour laquelle il faut prier en permanence quelque soient nos actions ou nos occupations, pratiquez la prière continuelle et vous verrez vous-mêmes les résultats en votre intérieur. La poutre existera sans doute encore, mais elle sera sûrement de moins en moins grosse. Parce que, par la prière continuelle, l’Esprit de Dieu sera aussi en nous en permanence et nous serons mieux armés pour le combat spirituel.

Verset 40 : « Tout disciple accompli, c’est-à-dire bien formé, sera comme son Maître ». On ne peut pas faire une chose et son contraire. Il faut être encore logique. Un aveugle peut-il guider un aveugle? se demande Luc. Guider des personnes, guider un peuple est une vocation. Concernant la crise des vocations, voici l’avis de deux personnages qui en parlent en connaissance de cause : un évêque irlandais, Mgr Seanus Hegarty qui faisait ce constat en 1990 (P.321 – l’Eucharistie à l’école des saints »): « Dans mon séminaire, sur 20 séminaristes, 19 proviennent de paroisses qui ont l’adoration perpétuelle » ; et Mère Térésa fera le même constat : (P.23-24 – l’Eucharistie à l’école des saints ) : « Depuis que nous avons introduit cette modification dans notre emploi du temps (30H d’adoration devant le Saint Sacrement au lieu de 4 H par mois), … le nombre de vocation a doublé chez nous ». Et on peut encore trouver d’autres témoignages de ce genre. Prier devant le saint Sacrement est important non seulement pour les vocations, mais aussi pour toutes les paroisses, pour les prêtres du monde entier et pour l’Eglise.

Les Evangiles nous disent qu’il faut prier et « prier sans cesse ». Tous les grands noms de la spiritualité nous rappellent l’importance du Rosaire. Combien, mise à part les groupes du Rosaire, sommes-nous à « prier sans cesse » et à dire le Rosaire soit 4 chapelets par jour ou même un chapelet par jour. Peut-être qu’on peut les compter sur les doigts d’une seule main. Si nous disons aux gens qu’il faut venir à la messe, et aux Colimaçons nous avons de très belles messes, une des plus belles chorales de l’île selon les dires des étrangers, de nombreux lecteurs et servants d’autel, une belle procession d’entrée, tout cela c’est très bien. Mais ce n’est pas suffisant si nous nous basons uniquement sur l’aspect extérieur de la messe, sur sa partie visible, car nous savons bien que ce qui compte c’est que chaque fidèle soit centré sur le Christ, et uniquement sur Lui, et c’est ce qu’il y a dans le cœur de chacun qu’il faut améliorer afin d’éliminer et la poutre et la paille. Il faut désirer s’unir au Christ du fond du cœur. Sinon la plus belle messe ne servira pas à grand-chose. Il faut se recentrer sur le Christ avec une grande sincérité, c’est ce qu’on appelle la « communion spirituelle ». Jean Paul II le disait dans son encyclique Redemptor Hominis (cité en P.9 dans « L’Eucharistie à l’école des saints » – Nicolas Buttet) : « Tous dans l’Église, mais surtout les évêques et les prêtres doivent veiller à ce que ce sacrement d’amour (l’adoration eucharistique) soit au centre de la vie du peuple de Dieu pour qu’on agisse, à travers toutes les manifestations du culte qui lui est dû, de manière à rendre au Christ « amour pour amour » et qu’il devienne vraiment la vie de nos âmes ». Et Nicolas Buttet conclue (P.9) : « Que d’indifférence devant le tabernacle et durant la messe, particulièrement à ce moment précis où l’Amour descend. Pourtant, le monde ne vit que par ce grand miracle: un bout de pain qui devient Dieu ». Et il n’a pas regardé si la messe est belle ou non, car il faut surtout veiller à « se centrer sur le Christ », pour que chacun participe à la messe avec cœur, toujours en lien avec le Christ, avec l’aide de l’Esprit Saint et de Marie pour la gloire du Père, car toute la messe est dédiée au Père, en présence de toute l’Eglise céleste. Nous avons tous besoin de beaucoup de prières pour que le Seigneur soit avec nous tous les jours de la vie, et à chaque moment de la journée. C’est bien le cœur des gens qu’il faut améliorer, et plus exactement chaque chrétien doit améliorer son propre cœur en s’unissant véritablement au Christ. Et pour cela, il faut absolument cesser de regarder les autres, de se comparer aux autres car dans la comparaison c’est presque toujours pour dire que l’autre est toujours moins bien que moi, que dans l’œil de l’autre il y a toujours la poutre et non pas dans le mien. Notre devoir de chrétien est de faire en sorte que la poutre disparaisse en chacun de nous ou tout au moins qu’elle diminue, et qu’elle devienne paille, pour mieux la faire disparaître ensuite par la grâce divine et avec l’aide de notre Sainte Mère, Marie car c’est par elle que nous viennent toutes les grâces divines.




8ième Dimanche du Temps Ordinaire (Luc 6, 39-45) : « Une fois bien formé, chacun sera comme son maître. » (Francis Cousin)

« Une fois bien formé,

chacun sera comme son maître. »

 

Jésus nous surprendra toujours. Il parle en parabole « parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre » (Mt13,13), mais aux disciples « il vous est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux » (Mt 13,11 ». La question qu’on peut se poser : faisons-nous partie des disciples, en tant que baptisés … ou croyons-nous en faire partie …

Observons la pédagogie de Jésus dans le passage de l’évangile de ce jour.

Il commence par une question toute simple « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? ». La réponse est évidente pour tout le monde : c’est impossible sur une longue distance sous peine de chute. Et on se pose la question : « Pourquoi dit-il cela ? Où veut-il nous emmener ? ».

Puis il parle de paille et de poutre. Là, on commence à comprendre : celui qui voit la paille dans l’œil de son camarade, qui pense donc bien voir puisqu’une paille, ce n’est pas grand, c’est même très petit, insignifiant, puisqu’elle peut être emporté par le vent, et cela n’a pas de valeur, puisqu’on la brûle « au feu qui ne s’éteint pas » (Lc 3,17), est en fait un aveugle-voyant puisqu’il ne voit pas la poutre dans son œil.

Mais qui s’amuse à regarder dans l’œil de son camarade ? Je dirai tout le monde (ou presque…), à chaque fois que l’on commet un commérage sur quelqu’un, un ‘la dit la fait’ comme on dit, qu’on se permet de juger le comportement d’un autre. Oh bien sûr, des fois, on le fait « pour leur bien », « parce qu’on pense qu’il s’égare, ou s’écarte de la Parole de Dieu », « parce qu’il est marqué dans l’Évangile :’’ Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.’’ (Mt 18,15) » … et on oublie tout le temps qu’on n’est pas meilleur que lui, … et que Dieu seul peut juger.

Et si l’autre est comme moi, nous sommes deux aveugles … qui ne peuvent servir de guide l’un pour l’autre.

Troisième étape : l’arbre et ses fruits.

Si l’arbre est bon, le fruit est bon. Si l’arbre est pourri, le fruit est pourri. Nous sommes l’arbre, et nos actions sont le fruit du « trésor de notre cœur ».

Dit autrement, si nous sommes bon, nos actions sont bonnes, et si nous sommes mauvais, nos actions sont mauvaises ! Cela peut sembler un peu abrupte, et sans doute faudrait-il nuancer quelque peu. Et ce qui sort de notre cœur, cela se manifeste principalement par la parole (et parfois par des manifestations physiques outrancières). Jésus avait déjà dit quelque chose d’un peu semblable : « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. » (Mt 15,11). On comprend mieux la parole de la première lecture : « Ne fais pas l’éloge de quelqu’un avant qu’il ait parlé ».

Mais il y a quelque chose qu’on ne comprend pas, face à cette succession de paroles qui nous semble plus ou moins évidentes, c’est comment on fait pour tirer du « bien du trésor de notre cœur » ?

C’est alors qu’il faut revenir à cette petite phrase qui nous semble arrivée comme un cheveu sur la soupe : « Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. »

Une fois bien formé … Qui nous forme ?

Celui qui nous forme, c’est Jésus, par sa Parole. C’est lui qui nous devons écouter, c’est sur lui que nous devons rester greffés, lui, la vigne dont nous sommes les sarments : « De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15,4-5).

Nous sommes tous des aveugles si nous sommes laissés à nous-même. Même avec une formation : Les disciples d’Emmaüs avaient suivi l’enseignement de Jésus … mais Jésus mort, ils quittent Jérusalem tout perdus. Même après la rencontre avec Jésus qui les rejoint sur le chemin, ils sont encore déprimés. Il leur faudra attendre le moment de la fraction du pain pour qu’ils le reconnaissent et que la lumière jaillisse dans leur cœur : c’est Jésus ressuscité qui est là devant eux !

Et pour nous, c’est pareil : il nous faut la rencontre avec Jésus ressuscité pour que nous voyons clair en nous, dans notre cœur, que la lumière jaillisse en nous ! Et même plus : nous avons besoin de l’Esprit Saint en nous, comme les apôtres en ont eu besoin. D’où la nécessité de recevoir la confirmation.

Et c’est tous les jours que nous devons refaire cette rencontre pour devenir, peu à peu, des disciples de Jésus à qui il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux.

Seigneur Jésus,

Tu nous veux parfait comme ton Père est parfait

mais nous ne sommes que des aveugles-voyants,

emplis de suffisance de nous

et de mépris pour les autres.

Pour cela, il nous faut accepter

d’être formé par toi, par ta Parole,

avec l’aide de l’Esprit Saint,

pour tirer du bien du trésor de notre cœur.

 

Francis Cousin

 

 

 

 

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Prière dim ord C 8° A6

 




Audience Générale du Mercredi 20 février 2019

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 20 février 2019


Frères et sœurs, comme toute prière chrétienne, le Notre Père nous introduit dans le mystère de la paternité de Dieu. Lorsque nous parlons de Dieu comme Père, nous pensons à l’image de nos parents, surtout s’ils ont été bons et nous on fait du bien. Mais nous devons aller au-delà : Dieu est un Père qui est aux cieux. Il est l’amour total, alors qu’en cette vie, nous ne goûtons l’amour que de manière imparfaite et transitoire : il n’est souvent qu’une promesse qui a du mal à tenir, une quête qui bien vite se dessèche et s’évanouit. Mais il existe un autre amour : celui du Père qui est aux cieux. Personne ne doit douter d’être destinataire de cet amour. Même si notre père et notre mère ne nous ont pas aimés ici-bas, il y a au ciel un Père qui nous aime comme personne ne pourra jamais le faire sur la terre. Ne craignons donc pas : à personne n’est refusée l’expérience fondamentale de la foi chrétienne, celle de se savoir enfant aimé de Dieu. Rien ne peut éteindre cet amour passionné qu’il a pour chacun de nous.

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les jeunes venus de France et les pèlerins venus de Suisse et de Monaco. Je vous invite, à l’occasion de votre pèlerinage à Rome, à refaire l’expérience de cet immense amour paternel que Dieu a pour nous afin de le faire découvrir aux autres. Que Dieu vous bénisse !

 




Parcours St Pierre « Etang Salé les Hauts » (9 février)

Le samedi 9 février, le Parcours St Pierre Sud s’est retrouvé dans la superbe salle paroissiale de la Paroisse St Dominique à l’Etang Salé pour sa première rencontre sur le Livre de l’Apocalypse.

Pascal, arrivé tôt, s’est tout de suite mis à préparer le petit déjeuner, pendant que les premiers participants arrivaient…

Puis l’équipe de service s’est présentée, ainsi que tous les participants…

Nous avons ensuite pris un bon petit déjeuner, et la rencontre s’est poursuivie jusqu’à midi. Prochaine rencontre prévue le mois prochain, samedi 9 mars…

 

 

 




Première rencontre Cycle Long St Benoît (Dimanche 17 février)

Il faisait beau Dimanche à St Benoît pour la première rencontre du groupe Cycle Long.

Dès sept heures, l’équipe de service était là pour tout préparer, et accueillir les participants dans la salle paroissiale St Paul VI :

Avec, par derrière, un superbe jardin…

Un petit groupe, choisi parmi les premiers arrivants, a commencé à préparer la prière du matin, les Laudes:

Après cette prière des Laudes, nous nous sommes tous présentés et avons pris un bon petit déjeuner. Et nous avons ensuite commencé à travailler le thème de cette première journée : le projet créateur de Dieu, avec le premier chapitre du Livre de la Genèse. Notre thème d’année étant l’Eglise, nous avons pu ainsi constater que, du point de vue de Dieu, la grande famille de ses enfants est l’humanité tout entière…

Puis, vers midi, nous avons partagé un bon repas : une salade en entrée, suivie d’un bon carri coq pays au feu de bois, un rougail morue, et une salade de fruits frais…

Vint ensuite le temps d’un bon café et de la vaisselle…

Pendant ce temps-là, Renéa et Elie expliquaient aux premières années qui n’avaient pas pu venir à la session d’introduction du Collège St Michel, à St Denis, le 27 janvier, toute l’organisation du Cycle Long…

Puis, notre après midi reprit, avec vers 15h 00 un temps de carrefour :

Une petite pause suivit… puis, la remontée des carrefours, et la prière de fin d’après midi, les Vêpres. Rendez-vous maintenant pour notre prochaine rencontre, le dimanche 17 mars…

 




Première rencontre Parcours St Pierre (St Denis)

Ce samedi 16 février au matin, la première rencontre « Parcours St Pierre » à St Denis, consacré cette année au Livre de l’Apocalypse, a eu lieu à la Maison Diocésaine.

Cyril et Michelle étaient là pour accueillir les participants, après leur avoir préparé, avec Jean Albert, de l’équipe Cycle Long de Bagatelle, un bon café !

Après la prière du matin, les Laudes, à 8h 00, nous avons pris connaissance puis avons partagé un bon petit déjeuner.

Puis nous avons commencé par une introduction au Livre de l’Apocalypse

Et après une petite pause, nous avons conclu notre rencontre à midi. Rendez-vous le mois prochain, le 16 mars, pour l’étude du récit que nous offre St Jean de l’apparition qu’il eut du Christ Ressuscité (Ap 1,9-20).




7ième Dimanche du Temps Ordinaire (Luc 6, 27-38) : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Francis Cousin)

 

« Aimez-vous les uns les autres

comme je vous ai aimés. »

 

On pourrait être surpris que je mette en exergue cette phrase, alors qu’elle ne fait pas partie du texte de l’évangile de ce jour. Mais en fait, c’est elle qui sous-tend tout le discours de Jésus.

L’amour dont Jésus a aimé ses disciples (et les autres), est le même que celui dont le Père l’aime depuis toujours, et cet amour c’est l’Esprit Saint.

Cet Esprit Saint, nous l’avons reçu à notre baptême puis à notre confirmation, et c’est lui qui devrait nous donner la force d’aimer comme Jésus nous a aimé. Je dis ’’devrait’’, non pas que je doute des capacités de l’Esprit Saint qui peut tout nous faire faire … si nous acceptons de le laisser faire en nous … et bien souvent nous ne le laissons pas faire, pour toutes sortes de raisons que nous pensons justes et raisonnables, mais qui sont en fait liées à notre égoïsme. Saint Paul le disait déjà : « Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit. » (Ga 5,25).

Il est vrai que l’évangile de ce jour, on a du mal à l’entendre, parce que tout ce que Jésus dit nous paraît, à nous qui sommes humains, donc pécheurs, totalement utopique : ‘aimer ses ennemis, faire du bien à ceux qui nous haïssent, souhaiter du bien à ceux qui nous maudissent, prier pour ceux qui nous calomnient, …’, c’est contraire à la réaction humaine de base, parce qu’il y a des personnes qui me sont antipathiques et que je suis antipathique à d’autres, parce que l’on peut envier l’un ou l’autre et être envié, parce qu’on peut avoir des opinions politiques, sociétales, morales différentes, voire opposées. Toutes réactions qui font qu’il est difficile d’avoir un regard d’amour sur tous, de vouloir le bien de tous … et de porter toutes ces personnes que l’on pense différentes de nous dans la prière … sans essayer de voir le bien qui existe en eux, car il y a du bien dans chaque humain.

Et c’est vrai (C’est humain dit-on !) qu’on préfère aimer ceux qui nous aime, avoir des relations avec ceux avec qui on s’entend … mais Jésus nous dit bien : « Même les pécheurs en font autant ».

Ce qui pourrait laisser supposer que, pour Jésus, nous ne sommes pas pécheurs. Mais Jésus sait bien ce que nous valons, et que nous sommes aussi pécheurs. Sans doute faut-il l’entendre comme : « Même ceux que vous considérez comme des pécheurs en font autant ».

Mais qui sommes-nous pour juger si un tel ou un tel est un pécheur ? Seul Dieu peut juger … Mais avouez que nous n’arrêtons pas de juger, de mettre dans des cases, de vouloir séparer le bon grain de l’ivraie (on nous mettant bien sûr dans la partie ‘bon grain’ !). C’est pourquoi Jésus dit plus loin : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ».

Jésus est ambitieux pour nous. Il place la barre très haut. Il est vrai qu’il a dit aussi : « Soyez parfait comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5,48), mais on prend souvent cette phrase comme un but que nous propose Jésus, que l’on essaye d’atteindre tout en sachant qu’on n’y arrivera pas avant de mourir. (‘La perfection n’est pas de ce monde’ … ! Est-ce si sûr ?)

Tout ce discours de Jésus est comme une mise en application pratique des béatitudes que l’on trouve en Matthieu. Mais ici, c’est plus percutant, plus parlant, parce que plus dérangeant … mais peut-être aussi moins audible !

Ce discours ne s’adresse à tout le monde : dès le début, Jésus précise : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez. », il s’adresse à ses disciples, ceux qui le suivent. Et tout ce qu’il dit est comme les croix que nous devons porter pour le suivre … mais ce n’est pas facile !

Retenons deux phrases dans ce discours :

  • « Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. »

C’est une phrase que l’on connaissait déjà dans sa version négative : « Ce que vous ne voulez pas que les autres fassent pour vous, ne le faites pas pour eux. ». C’était déjà restrictif, cela empêchait de faire pour les autres un certain nombre de choses mauvaises.

Mais ici, c’est encore plus difficile à faire, parce que cela nous demande de faire aux autres ce qu’on aimerait qu’ils nous fassent, des choses positives, alors que ceux-ci n’ont pas encore eu l’idée de le faire aux autres. Ce n’est plus refuser de faire le mal, mais c’est de faire le bien sans savoir si les autres sont prêts à le faire envers nous.

A priori, on serait d’accord … si on pense à ceux qu’on aime. Mais si on pense que cela s’adresse aussi à ceux qu’on n’aime pas, alors cela devient plus difficile, car c’est donner du bien avant de recevoir … sans savoir s’il y aura jamais une ‘réponse’ positive de la part de l’autre. Et généralement, on n’est pas prêt à cela !

  • « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.»

Cela nous rappelle ce sur quoi nous avons réfléchi il y a trois ans, avec les quatorze œuvres de miséricorde, corporelles ou spirituelles, qui sont à mettre en lien avec la parabole du jugement dernier (Mt 25,31.46) et ses deux fins : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » et « chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. »

Amour dans la première phrase, miséricorde dans la seconde …

Les deux sont indiscutablement liés : l’amour entraine la miséricorde, et la miséricorde, le pardon, est la plus parfaite manifestation de l’amour. Mais l’amour est toujours premier, et le premier à le mettre en œuvre est toujours Dieu.

Alors on comprend l’interrogation de Benoît XVI posée aux jeunes de la 20° JMJ : « Qu’est-ce qui pourrait bien nous sauver, sinon l’amour ? »

Seigneur Jésus,

Tu nous demandes vraiment

 des choses impossibles à nous les humains !

Enfin, pas vraiment.

Si on se laisse conduire par l’Esprit Saint

que le Père et toi nous envoient,

tout devient possible,

… si nous le voulons !

 

Francis Cousin

 

 

 

 

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Prière dim ord C 7° A6

 




Première rencontre Cycle Long Bagatelle (10 Février)

Ce Dimanche 10 février, le Groupe Cycle Long de Bagatelle s’est retrouvée dans cette superbe salle paroissiale du Christ Roi qui avait été rénovée à l’époque par le Père Antoine Lan, décédé en octobre 2005, Curé de Ste Suzanne et de Bagatelle pendant 27 ans. C’est d’ailleurs lui qui avait fait construire cette église du Christ Roi à Bagatelle… Une semaine avant sa mort, il m’avait dit à propos de cette salle qui était sur le point d’être terminée : « Elle sera aussi pour le Sedifop »… Quatorze ans après, nous y sommes toujours… et nous confions, année après année, le Groupe Cycle Long de Bagatelle à sa prière…

Après une matinée passée à travailler le texte de la Génèse sur le projet Créateur de Dieu, nous avons partagé le repas sous le préau, puis le café…

… et après une petite reprise, ce fut le temps des carrefours et la prière des Vépres a conclu notre journée…

L’équipe de service en mode « détente » après tout le travail de la journée…

Pendant ce temps là, les groupes étaient en carrefours dans les petites salles de la paroisse:

Et nous avons conclu par les Vêpres:

 

 

 

 




6ième Dimanche du Temps Ordinaire (Luc 6, 17.20-26) : « Réjouissez-vous, tressaillez de joie. » (Francis Cousin)

« Réjouissez-vous, tressaillez de joie. »

« Jésus descendit de la montagne avec ses disciples et s’arrêta sur un terrain plat. ». Il avait passé toute la nuit à prier, et au lever du jour, il avait choisi parmi ses disciples ceux qu’il appela apôtres. Comme souvent dans saint Luc, avant toutes choses importantes qu’il va faire, Jésus prie son Père. Comme Moïse qui descend du Sinaï pour annoncer au peuple hébreux les dix paroles de Dieu, Jésus descend de la montagne pour donner à ses disciples sa ‘nouvelle’ loi qui accomplit celle de Moïse : les Béatitudes.

Une foule nombreuse l’attend. Pas seulement des disciples (qui sont sans doute des Galiléens), mais aussi d’autres qui viennent de Judée et de Jérusalem, des juifs donc, mais aussi des régions de Tyr et de Sidon, des non-juifs, des païens. Luc montre par-là que le discours qui va suivre ne concerne pas seulement les juifs, mais tous ceux qui sont prêts à suivre Jésus, que ce soit à cette époque, mais aussi maintenant.

Jésus lève les yeux sur ceux qui sont là ; il regarde les gens, c’est un discours face-à-face, franc, important, qu’il va faire. Pas un discours en ‘foutant’, sans regarder qui que ce soit.

Et il commence son discours, son enseignement : « Heureux … Malheur pour vous … ». Moins connues que celles de saint Matthieu, et moins nombreuses … et présentées différemment.

Ceci peut nous choquer, avec ses quatre béatitudes, mais aussi en opposé pour chacune d’elles ses quatre « malheur pour vous » …

Dieu veut le bonheur de tous, et c’est sa raison d’être. Alors pourquoi ces incantations de malheur ? Dieu ou Jésus mentirait-il ? Certainement pas. Il n’y a pas de contradictions dans le discours de Jésus. En aucune manière Jésus ne demande la malédiction sur les riches, les repus … Il ne fait que constater des situations … et certainement il s’en désole … Il en parle d’ailleurs à d’autres endroits de son évangile : « il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. » (Mt 19,24). Mais aussi : « il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. » (Lc 15,7).

La lecture seule de l’évangile risque de nous faire comprendre de manière trop restrictive le message de Jésus. Il faut lire ce texte avec l’ensemble des textes de ce jour.

La première lecture nous donne déjà une première clef de compréhension, avec elle aussi une opposition : « Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. », mais « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance (…) il ne manque pas de porter du fruit. ». L’important n’est pas d’avoir une vision de l’homme dans le monde, mais d’avoir une vision transcendante de l’homme en lien avec Dieu. Vision confortée par le psaume : « Heureux est l’homme qui (…) se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit ! ».

La deuxième lecture nous donne une autre clef : notre résurrection en lien avec la résurrection de Jésus : « si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur » et plus loin « Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. ».

Notre vie ne se termine pas avec la mort terrestre, mais elle continue avec la Vie Éternelle.

Un exemple nous est donné par Jésus avec la parabole du ‘mauvais riche’ et de Lazare : le riche avait vécu sa vie en ne pensant qu’à lui ; mais quand Lazare et lui moururent, c’est là qu’il se rendit compte de la présence de Lazare : « Au séjour des morts, le riche était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. » (Lc 16,23) Le riche avait eu sa consolation sur terre, mais le pauvre Lazare était reçu dans le royaume de Dieu.

Que retenir pour nous ?

C’est très simple et très facile à dire … mais beaucoup plus difficile à mettre en œuvre : croire en la résurrection de Jésus, qui ouvre la porte à notre propre résurrection, à la Vie Éternelle, et ensuite être toujours en lien avec Dieu et faire sa volonté. Ce qui n’est pas toujours facile, et peut nous exposer à des remarques acerbes ou plus de la part de certains. Mais alors « ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ».

Et si on le dit en latin, on pourrait traduire : « Gaudete et exsultate », qui est aussi le titre de la dernière exhortation apostolique du pape François sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel.

Et nous sommes tous appelés à devenir saints (cf Lumen Gentium n° 11).

Terminons avec la fin du cantique des créatures de saint François d’Assise qui nous invite à la même chose :

Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mort corporelle,

à laquelle nul homme vivant ne peut échapper.

Malheur à ceux qui mourront dans les péchés mortels.

Heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très saintes volontés,

car la seconde mort ne leur fera pas mal.

Louez et bénissez mon Seigneur,

et rendez-lui grâce et servez-le avec grande humilité.

Seigneur Jésus,

Tu nous veux tous heureux,

mais tu nous préviens :

si nous nous éloignons de toi,

si nous sommes égoïstes,

nous risquons de ne pas être accueillis

dans la Vie Éternelle avec toi.

 

Francis Cousin

 

 

 

 

Pour télécharger la prière illustrée  , cliquer sur le titre suivant:

Prière dim ord C 6° A6

 




Première rencontre du groupe Cycle Long St Denis Dimanche (3 février)

Frédéric et Marie Lourdes Carpy, avec toute l’équipe de Service du Groupe St Denis Dimanche, ont accueilli un peu plus de cinquante participants pour la première rencontre biblique à la Maison Diocésaine. Malgré la chaleur extérieure, nous étions bien dans la salle Jean Paul II, le plafond venant d’être refait et isolé, permettant ainsi à la climatisation de maintenir une température agréable…

Vers midi, nous avons « dressé la table » et partagé le repas apporté par Didier…

Et après une petite reprise, ce fut le temps des carrefours autour du Thème de l’Eglise travaillé sur la base de quelques textes extraits du Catéchisme de l’Eglise Catholique publié par St Jean Paul II…