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5ième Dimanche du Temps Ordinaire (Luc 5,1-11) : « Avance au large. » (Francis Cousin)

« Avance au large. »

Les trois textes de ce dimanche nous parlent de la mission, ou de l’envoi en mission. La mission qui est justement le thème d’année de notre diocèse : « La vie est mission ! ».

Le prophète Isaïe « vit le Seigneur » dans le temple et c’est là qu’il se rendit compte qu’il n’était qu’un « homme aux lèvres impures », un pécheur, et après avoir été purifié par le charbon brûlant, il entendit l’appel du Seigneur : « Me voici, envoie-moi ! ».

Pierre, après la pèche, se rend compte de sa petitesse devant Jésus : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. ». Il entend l’appel de Jésus avec ses camarades, « et ils le suivirent ».

Paul aussi, lors de sa ’’rencontre’’ avec Jésus, est tourneboulé. Il change de vie et devient apôtre du Christ : « Je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée : cet Évangile, vous l’avez reçu. ».

Tout mission part d’une rencontre avec Dieu, avec Jésus … et de l’accueil qu’on lui réserve.

Pour Pierre – que Luc appelle de son vrai nom, Simon -, il avait accepté de prendre Jésus sur sa barque pour qu’il puisse parler à la foule. Chacun sait que la voix porte mieux sur l’eau, et cela permettait à Jésus de s’adresser à tous sans devoir crier. Mais pourquoi Jésus choisit-il la barque de Simon, puisqu’il y avait deux barques ? Sans doute parce qu’il avait déjà dans l’idée de faire de lui le responsable de son Église. On remarquera d’ailleurs que Luc, pour laisser à Pierre toute son importance dans le récit, ne parle jamais de son compagnon (ou ses compagnons : « et tous ceux qui étaient avec lui » … ; Peut-être André son frère, et d’autres ouvriers ?). Luc ne parle que de Pierre, Jacques et Jean … les trois apôtres qui étaient avec Jésus dans les moments importants.

Sans doute Pierre attendait-il la fin du discours de Jésus pour pouvoir rentrer chez lui, après toute cette nuit, infructueuse, de travail …

Mais Jésus lui dit : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pèche. ». Certainement impressionné par les paroles de Jésus, après avoir dit qu’il connait son métier, il ajoute : « Sur ta parole, je vais jeter les filets. ». (On remarquera l’utilisation des singuliers et des pluriels pour montrer l’importance accordée à Pierre).

Et c’est le miracle : il y a tellement de poissons qu’il fait faire appel à l’autre barque … et que les deux s’enfonçaient …

A la réaction de Pierre, « Éloigne-toi de moi… », Jésus fait l’inverse, il lui propose une mission : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

Avance au large Cette parole est-elle seulement valable du temps de Jésus : « En ce temps-là » ? Certainement pas ! Et saint Jean-Paul II nous le prouve en commençant sa lettre apostolique Novo millennio ineunte par cette référence : « Au début du nouveau millénaire, alors que s’achève le grand Jubilé au cours duquel nous avons célébré les deux mille ans écoulés depuis la naissance de Jésus et que s’ouvre pour l’Église une nouvelle étape de son chemin, dans notre cœur résonnent à nouveau les paroles par lesquelles Jésus, après avoir de la barque de Simon parlé aux foules, invita l’Apôtre à « avancer au large » pour pêcher: « Duc in altum » (Lc 5,4). Pierre et ses premiers compagnons firent confiance à la parole du Christ et jetèrent leurs filets. « Et l’ayant fait, ils capturèrent une grande multitude de poissons » (Lc 5,6).

Duc in altum ! Cette parole résonne aujourd’hui pour nous et elle nous invite à faire mémoire avec gratitude du passé, à vivre avec passion le présent, à nous ouvrir avec confiance à l’avenir : « Jésus Christ est le même, hier et aujourd’hui, il le sera à jamais » (He 13,8). » (NMI n°1).

Quelle est notre mission ? À chacun de voir, dans son cœur, la mission que Dieu, Jésus lui confie.

Cela veut dire qu’il faut rencontrer Dieu ou Jésus, comme Isaïe, Pierre ou Paul …

Bien sûr qu’on le rencontre : dans la prière, dans la communion, dans l’adoration … On lui parle, on lui demande des choses pour soi, pour les autres, … mais est-ce que nous lui laissons le temps de nous parler … et est-ce que nous sommes prêts à l’écouter ? À le suivre ? Est-ce, finalement, une vraie rencontre ?

Est-ce que nous sommes prêts à quitter notre rivage, notre terre ferme, notre ’’chez soi’’, nos pantoufles ou nos savates … pour aller sur la mer, sur l’eau, dans les lieux qui respirent le mal, le Malin, la mort … dans le monde ?

Pas toujours … cela dépend des moments … cela dépend pour quoi faire … On peut trouver toutes sortes de raisons pour ne pas s’engager … en fait pour ne pas vivre en chrétien !

Rappelons-nous encore saint Pierre : quand il marcha sur les eaux, « voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main et le saisit. » (Mt 14,30-31). En cas de problèmes, nous pouvons toujours compter sur Jésus. Il est toujours avec nous.

Et puis il n’est pas le seul. Il y a « les autres barques » que l’on peut appeler pour donner la main, pour aider à tirer le filet … d’autres barques, d’autres chrétiens, … et peut-être aussi des non-chrétiens, des hommes de bonne volonté

Bien souvent, nous voulons tout faire seul, sans aide. Nous sommes beaucoup trop individualistes. D’ailleurs Jésus, quand il parle à Pierre, dit : « Jetez vos filets ». Au pluriel. La mission ne se fait jamais seul, elle doit se faire avec d’autres. N’ayons pas peur de les appeler à l’aide si besoin.

Et puis, quand la mission donne de bons résultats, ne nous trompons pas. Nous avons peut-être fait un petit bout, mais reconnaissons-le avec saint Paul : « À vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi ».

Seigneur Jésus,

À chacun de nous tu dis :

avance au large, jette le filet …

 mais souvent nous n’osons pas quitter la terre ferme,

 là où on se sent bien.

Tu nous invites à l’aventure :

‘Quitte ton pays … va vers le pays que je t’indiquerai’ …

et nous préférerions nos pantoufles ?

 

Francis Cousin

 

 

 

 

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Première rencontre du groupe Cycle Long St Denis Samedi (2 février)

Ils étaient plus d’une cinquantaine à se retrouver à la Maison Diocésaine à St Denis ce samedi 2 février pour la première rencontre biblique du Cycle Long 2019, accueillis par Jean Hugues Rivière et son équipe…

Ils ont préparé le petit déjeuner…

Puis après la prière des Laudes, l’équipe de service a donné quelques consignes pour la journée, et P. Firmin, Spiritains, qui sera leur intervenant « Bible » cette année, leur a été présenté…

 

Tous sont ensuite allés prendre leur petit déjeuner, et la journée a commencé…




Lancement du Cycle Long 2019 (Journée du 27 janvier)

 

Ce Dimanche 27 janvier, tous ceux et celles qui se sont inscrits à la Formation Cycle Long étaient invités à se retrouver au Collège St Michel à St Denis pour la journée de lancement qui rassemblait les six groupes de l’île ou du moins celles et ceux qui pouvaient être disponibles ce jour là. Avec l’équipe de Service, qui regroupe plus de trente bénévoles, nous étions environ 220. A ce jour, 275 participants se sont lancés dans l’aventure et il nous reste quelques places, notamment dans les groupes de St Benoît et de Bagatelle. Les premières rencontres bibliques étant prévues pour Bagatelle le 10 février et pour St Benoît le 17 février, il est encore possible de s’y inscrire…

Pendant que les premiers arrivés signaient leur présence dans le grand hall d’entrée du collège…

… l’équipe de préparation de la prière du matin, les Laudes, s’activait pour être prête à 8h 00.

Yolain Itéma a commencé par nous introduire à la Prière du Temps Présent, la Liturgie des Heures, la Prière de l’Eglise Universelle… Puis, nous avons célébré les Laudes… L’équipe de service s’est ensuite présentée à l’assemblée, secteur par secteur.

Après quelques consignes rapides pour la journée…

… nous sommes redescendus dans le hall pour prendre un bon petit déjeuner…

Puis ce furent la présentation du programme biblique des cinq premières rencontres, par Jacques Fournier, suivie de  celui des quatre suivantes sur la théologie par Claude Won Fah Hin:

Les premières années ont eu ensuite une Présentation générale de la Bible pendant que les secondes années étaient invités à découvrir Léonie Martin, soeur de Ste Thérèse de Lisieux, « modèle d’humilité, de simplicité, de sainteté », une rencontre animée par Noéline Fournier, et cela sous des trombes d’eau !

  

Puis ce fut le temps du repas dans le nouveau réfectoire du collège :

 

Ensuite chacun fut invité à participer à la vaisselle :

Après la vaisselle, l’équipe de service Cycle Long a présenté la vie du Cycle Long aux 1° années :

 

Pendant ce temps là, Yannick Leroy intervenait pour les secondes années sur le thème : « La rédaction du Nouveau Testament en tant que pilier de la foi vivante »:

  

La journée s’est conclue par la célébration de l’Eucharistie présidée par le Père Pascal Grondin, curé du Chaudron. A la fin, toute l’équipe de service du Cycle Long a été invitée à se rassembler autour de l’autel pour recevoir une bénédiction toute spéciale pour leur mission de cette année:

 

 

Et tout s’est terminé par le rangement de la salle, avec les participants qui n’habitaient pas trop loin… Mais là, nous étions trop occupés pour prendre des photos… Bonne année Cycle Long à tous ceux et celles qui nous ont rejoints dans cette aventure… « Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait en surabondance » (Jn 10,10), nous dit le Christ. Qu’il en soit ainsi pour chacun d’entre nous, et nous partirons ensuite en témoins de ce trésor que Dieu veut offrir à tout homme, quel qu’il soit… « Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même, qui s’est livré en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu » (1Tm 2,3-6)…




Audience Générale du Mercredi 30 janvier 2019

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 30 janvier 2019


Frères et sœurs, je souhaite rendre grâce avec vous pour le voyage que je viens de faire à Panama à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse, qui ont été un don du Seigneur à l’Eglise et au peuple de ce pays. Avant que n’arrivent à Panama des jeunes du monde entier d’autres appartenant aux peuples indigènes ou d’origine africaine s’étaient déjà réunis, manifestant la diversité de l’Eglise en Amérique centrale. Le thème de ces journées était la réponse que la Vierge Marie fit à l’Ange : « Qu’il me soit fait selon ta parole ». De fait, tant que se lèveront de nouvelle générations capables de répondre à Dieu : me voici, le monde aura un avenir. En Amérique centrale, beaucoup de jeunes vivent dans des conditions difficiles, victimes de toutes sortes de servitudes et de pauvretés. A cet égard, le Chemin de croix et la liturgie pénitentielle, célébrée dans une maison de rééducation pour mineurs, ont été significatifs. Pendant la veillée, j’ai voulu proposer aux jeunes la Vierge Marie comme celle qui, dans sa petitesse, a le plus influencé l’histoire du monde. Et lors de la Messe, le Christ ressuscité les a de nouveau invités à vivre aujourd’hui l’Evangile car ils sont l’aujourd’hui de l’Eglise et du monde.

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les prêtres du diocèse de Versailles, accompagnés de leur Evêque Monseigneur Aumonier. Je vous invite, chers frères prêtres, à la suite de ces journées Mondiales de la Jeunesse, à toujours sentir avec l’Eglise, dans la proximité des jeunes, des pauvres et de tout le peuple fidèle, afin de puiser dans l’Esprit Saint, une fécondité toujours nouvelle. Que Dieu vous bénisse.

 




4ième Dimanche du Temps Ordinaire (Luc 4, 21-30) : « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. » (Francis Cousin)

 « Mais lui, passant au milieu d’eux,

allait son chemin. »

 

Deux remarques que l’on pourrait faire … Entre autres bien sûr …

La première concerne les exemples de l’Écriture que cite Jésus.

Nous n’en sommes qu’au début de sa vie publique (et on n’a pas encore parlé des évènements de Capharnaüm dont il parle …), et les exemples cités par Jésus concernent des étrangers parce que « aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. ». Il aurait très bien pu ne parler que de « ce qui s’est passé à Capharnaüm », mais non, il parle d’étrangers, de non-juifs …

Et le premier exemple qu’il donne, celui de la veuve « de Sarepta, au pays de Sidon », nous fait penser à l’épisode de la femme de Sidon, une syro-phénicienne, qui demande la guérison de sa fille, et qui se fait répliquer de façon cinglante par Jésus : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » (Mt 15,24). Il faudra la vivacité d’esprit de cette femme pour répondre à Jésus qui lui parle du « pain des enfants jeté aux petits chiens » : « mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » (Mt 15,27). Et jésus loua sa foi et sa fille fut guérie.

Luc est le seul des évangélistes synoptiques à ne pas parler de cet épisode. Il faut dire que Luc est lui-même un étranger, parlant grec, un païen qui semble s’être converti en écoutant saint Paul, l’apôtre des Nations, dont il fut un proche et peut-être son secrétaire. Il sait donc très bien que le développement de la pensée de Jésus, sa Bonne Nouvelle, se fait aussi avec les « païens », et ne veut pas en rajouter.

Ainsi, dès le début de son évangile, l’universalité de la mission de Jésus est annoncée.

Après avoir donné ces deux exemples, « dans la synagogue, tous devinrent furieux ». Tous ces gens sont sûrs d’eux, sûrs de leurs droits. Ce sont tous des gens ’’religieux’’ : la preuve, ils sont tous à la synagogue le jour du sabbat … Dieu a fait alliance avec le peuple juif, il leur a donné la Loi par Moïse (qu’ils respectent à la lettre … !). Ce sont eux qui sont dans le ’’vrai’’ : « Le salut vient des juifs ! » (Jn 4,22), Dieu ne peut pas se préoccuper davantage des étrangers, des non-juifs, que d’eux ! Dieu est avec nous ! (ou ’’Gott mit uns’’, tristement célèbre !) …

Mais leur certitude est basée sur un sentiment de supériorité. Dieu est avec eux … mais eux ne sont pas avec Dieu …

Alors la phrase de Jésus : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » qui sonnait pour eux comme un sacrilège et qui doit être punie, et maintenant la non-reconnaissance de la primauté des juifs pour le Salut, c’en est trop. Ils veulent supprimer Jésus et l’entraînent sur un escarpement pour le tuer, « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. ». On peut penser au Golgotha, un petit escarpement où Jésus mourra … mais là encore, il ‘passa’ son chemin, ressuscitant pour accomplir sa mission …

Un chemin d’amour, de compassion, de pardon. Un chemin pour aller toujours plus avant, vers la perfection …

Alors, nous, on peut réfléchir sur notre manière d’être chrétien.

Quel est le chemin que nous prenons ?

Celui des juifs de Nazareth ? Le chemin de nos suffisances, de nos certitudes, de notre faire-valoir, de notre argent … qui ressemble davantage à un rond-point où on ne cesse de tourner en rond parce qu’on ne sait pas quel chemin prendre, parce qu’on n’a pas de but (on se sent bien, on a tout ce qu’il nous faut …) ? ou sinon revenir en arrière, d’où l’on vient … s’appuyer sur le passé … comme l’on fait les juifs de Nazareth ?

Ou on peut prendre le chemin que nos propose Jésus … avec ses écueils, ses doutes … mais avec la certitude que nous avançons vers lui, qu’il est avec nous, et que nous sommes avec lui … ?

Un chemin où on ne sait pas toujours où il nous emmène … mais qu’importe … puisque Dieu est avec nous, tout est possible, … il nous aidera à dépasser nos croix et à avancer sur ce chemin qui mène vers lui, sur ce chemin de sainteté

Seigneur Jésus,

face à la foule en furie

qui ne cherche pas vraiment à savoir qui tu es,

une seule chose te préoccupe :

remplir la mission que t’a confiée ton Père.

 Alors tu vas ton chemin,

le chemin que tu nous invites à prendre à ta suite.

Francis Cousin

 

 

 

 

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Prière dim ord C 4° A6

 




La démarche contemplative, fondement de la seule vraie liberté…

Célébrez la vie contemplative n’est pas rejeter toute autre forme de vie, mais chercher un fondement solide pour toutes les autres activités humaines. Sans le silence et le recueillement de la vie intérieure, l’homme perd contact avec ses vraies sources d’énergie, de clarté, et de paix. Quand il tente d’être son propre dieu et veut à toutes forces tout régenter, tout se rappeler, et tout maîtriser, il œuvre à sa propre perte. Car lorsqu’il se croit puissant, c’est alors qu’à tout moment il se trouve dans le plus extrême besoin – de connaissance, de force, de maîtrise des choses -, et tributaire d’une foule d’instruments. Mais lorsqu’il se souvient de la puissance indéfectible de Dieu, et s’avise qu’en sa qualité de fils de Dieu, cette puissance lui appartient déjà, il n’a plus à penser à ce dont il a besoin. Car cela lui sera donné quand il le faudra, et en ce sens, Dieu pensera et agira à sa place.

Que ce soit là une conduite de fuite, l’homme moderne a peut-être été tenté de le penser. En réalité, c’est le plus noble et le plus simple des courages : le courage faute duquel on ne peut affronter la vie telle qu’elle est, et faute duquel elle perd son vrai sens. C’est le message central du Sermon sur la montagne :

Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit ! Ne valez-vous pas plus qu’eux ?… Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s’inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine (Mt 6, 25-34).

Il est bon ton aujourd’hui de faire état du mal qui règne dans le monde comme démontrant la fausseté de cet enseignement sur la Providence. Mais l’ironie, c’est que les plus grands maux dont souffre aujourd’hui le monde (guerres, génocide, esclavage, exil massif, pauvreté, déchéance) sont tous la conséquence directe du rejet par l’homme de cet enseignement du Christ. On ne peut pas servir deux maîtres. Si nous avons rejeté Dieu et choisi Mammon, et que la conséquence en soit ce que l’on nous avait prédit, pourquoi donc nous plaindre ?

La vie contemplative, par conséquent, est de la plus grande importance pour l’homme moderne, et cela, au niveau de tout ce qui est le plus valable dans son idéal. Aujourd’hui plus que jamais, l’homme enchaîné cherche l’émancipation et la liberté. Sa tragédie, c’est qu’il la cherche par des moyens qui l’amènent à toujours davantage s’asservir. Or la liberté est chose spirituelle. C’est une réalité sainte et religieuse. Ses racines ne sont pas en l’homme, mais en Dieu ; car la liberté de l’homme, qui fait de lui l’image de Dieu, est une participation à la liberté divine ; l’homme est libre dans la mesure où il ressemble à Dieu. Sa lutte pour la liberté est donc en fait une lutte pour renoncer à une autonomie fausse et illusoire afin de devenir libre par-delà lui-même et au-dessus de lui-même : en d’autres termes, pour être libre, il lui faut être libéré seulement de l’un de ses semblables : car la tyrannie de l’homme sur l’homme n’est que l’expression extérieures de l’asservissement de chacun à ses propres désirs. Car être l’esclave de ses propres désirs, c’est nécessairement exploiter autrui de manière à payer tribut au tyran intérieur.

Avant que puisse exister la moindre liberté extérieure, l’homme doit apprendre à découvrir en lui-même le chemin de la liberté. Alors seulement en effet, il peut se permettre de desserrer son emprise sur les autres et de les laisser se détacher de lui, car alors, il n’a pas besoin de leur dépendance à son égard. C’est le contemplatif qui garde vivante dans le monde cette liberté, et qui montre aux autres, obscurément et à son insu, ce que signifie la liberté réelle.

C’est pourquoi saint Grégoire de Nysse disait que l’homme vraiment libre, c’était le contemplatif, qui avait restauré dans son âme l’image de Dieu ; lui seul en effet pouvait marcher avec Dieu comme Adam avait marché avec lui au paradis. Lui seul pouvait se tenir debout et parler librement à Dieu son Père, en pleine confiance. Lui seul pouvait dignement assumer sa dignité de fils de Dieu et de roi de la création divine : L’âme humaine manifeste alors fièrement son caractère royal, hors de toute bassesse, en ce qu’elle est sans maître, autonome, disposant souverainement d’elle-même… (De Hominis Opificio, Patrologia Graeca, 44, 136).

Thomas Merton, « L’expérience intérieure » aux éditions du Cerf.




Réunion de l’Equipe de Service Cycle Long pour préparer la rentrée…

Ce samedi 19 janvier, les 35 bénévoles de l’Equipe de Service Cycle Long, anciens eux-mêmes du Cycle Long, se sont retrouvés à la Maison Diocésaine pour préparer la première rencontre du Cycle Long 2019 qui se tiendra au Collège St Michel ce dimanche 27 janvier. Elle rassemblera les six groupes de l’île, premières et secondes années.

Nous nous sommes répartis les différentes tâches à accomplir. Le planning sera le suivant :

  • 6h 45 RDV au Collège St Michel
  • 7h 00 Prière des équipes de service.
  • 7h 30 Accueil
  • 8h 00 Présentation de la Liturgie des Heures, et notamment des Laudes par Yolain et Jean Albert.
  • 8h 30 Prière du matin, les Laudes,

suivie de la présentation des équipes de services

puis de celles et ceux qui nous rejoignent, par secteurs…

  • 9h 00       Petit déjeuner : café, croissants…
  • 9h 30  Présentation du parcours de l’année sur le Mystère de l’Eglise.

(Moitié partie Biblique (20 mn), Moitié partie Théologique (20mn))

  • 10h 15 Pause
  • 10h 30 Premières années: Introduction à la Bible par Jacques Fournier.

Secondes années : « Léonie Martin, sœur de Ste Thérèse de Lisieux, modèle d’humilité,

de simplicité, de sainteté. » par Noéline Fournier.

  • 12h 00 Repas
  • 14h 00 Premières années : (par l’Equipe de Service) Présentation de la vie du Cycle Long :

1 – 14h 00 – 14h 15 : Josie : Dates, coût, SMS, comment prévenir en cas d’absence, etc…

2 – 14h 15 – 14h 25 : Marie Annick : Les fondements de la vie fraternelle.

3 – 14h 25 – 14h 35 : Gaëlle et Laurent : Promouvoir une spiritualité de la communion.

4 – 14h 35 – 15h 10 : Christelle, Frédéric et Marie Lourdes : Les carrefours.

5 – 15h 10 – 15h 30 : Noéline : préparer l’Eucharistie.

  • Secondes années : « La rédaction du NT en tant que pilier de la foi vivante » par Yannick Leroy.

 

  • 15h 30 Pause

 

  • 15h 45 Préparation de l’Eucharistie. 

 

  • 16h 00 Célébration de l’Eucharistie présidée par P. Pascal Grondin

conclue par une bénédiction spéciale « envoi en mission » de l’Equipe de Service…

  • 17h 00 Rangement des lieux, départ…

L’équipe se retrouvera samedi matin à la Maison Diocésaine pour charger tout le matériel nécessaire à la journée, et nous irons au Collège St Michel préparer dans le grand hall du rez de chaussée les tables pour le petit déjeuner, la salle d’études où nous vivrons nos rencontres, etc, etc… Sans eux, sans leur disponibilité, leur générosité, leur travail, rien de tout cela ne pourrait se vivre…

 




« Lettre à mon fils »…

Témoignage d’une maman après le décès de son fils… Perdu ? Non, retrouvé, dans la foi…

 

Matthieu, mon grand, … Moi, ta maman, si bavarde, me voici soudainement sans voix, sans mot, avec cette impression de peur devant une page blanche.

Cela ne me ressemble pas, n’est-ce-pas ? Toi qui me connait si bien, mon fils, tu dois sourire… de Là-Haut.

Oui, « de Là-Haut », car pour ceux qui ne connaissent pas NOTRE histoire, tu nous a quittés, en août 2015, par un…comment appelle t’on cela, si nous ne souhaitons pas parler de suicide, ni de pendaison ?… ah… je m’en souviens, oui… « départ volontaire »…

Tu avais 23 ans, et toute ta superbe vie devant toi…Non, ce n’est pas un reproche, une maman pardonne tout. Je t’ai promis que je ne crierai jamais « pourquoiiiiiiiii ? « , sachant qu’une erreur peut être commise par n’importe qui, et que celle-ci malheureusement peut être fatale. Ne revenons donc pas, Matthieu, sur une promesse.

Tu es parti, devant moi, (sous mon nez !!!),  prenant tes clés de voiture, sans  me rendre compte qu’un drame nous menaçait… comment savoir à ce moment précis que tu ne reviendrais plus jamais à la maison ?… si j’avais su… que je ne te reverrai que deux heures plus tard, entubé, inconscient, en réanimation, entouré de machines te reliant à une mince chance de survie…

Cette toute petite trace rouge sur ton cou, si minime soit elle, m’a lancé au visage l’énorme douleur que tu m’as cachée. J’essaie depuis d’effacer dans mes souvenirs cette horrible  souffrance que tu as vécue, moralement et ensuite physiquement, afin de la remplacer par cette belle preuve que tu m’as offerte, lorsque j’attendais dans le couloir de l’hôpital, ce soir-là, d’être auprès de toi… te rappelles-tu, Matthieu ?… j’étais assise, face à cette porte du service réanimation, complètement angoissée. Doucement, j’ai ressenti comme une présence chaleureuse envahir mon torse, atteindre mon coeur, l’enrober d’amour,  de force, de courage, jusqu’à subitement le faire IMPLOSER de douleur, et ressortir tout doucement de l’extérieur comme une petite flamme à peine allumée, pour s’éteindre tout en montant vers…Le haut… je me suis entendue dire « Matthieu est en train de partir ». Quatre jours plus tard, plus d’enfant. Tu nous a quittés…

Je te remercie, mon grand, pour ce signe, car cela m’a permis d’être forte, malgré mes chutes, depuis ton départ. Cette présence, mon coeur de maman le sait, c’est toi. Tu m’as prouvé que tu étais toujours là, de manière différente, mais présent malgré tout. Malgré le décès, malgré l’enterrement, malgré la maison vide. Tu es là. Malgré mes cris, mes pleurs cachés, mes insomnies et ma difficulté à respirer sans toi. Et si tu es là, c’est que tu m’aimes. La culpabilité de n’avoir pas pu te sauver s’est effacée grâce à ce signe d’amour que tu m’as offert ce soir-là. Merci, mon ange.

Tu vois, en écrivant, mes larmes « roulent », mais je sourie… pourquoi ? … tant d’amis, m’ont conseillé de voir un voyant, de communiquer avec toi « grâce »  à l’écriture automatique, pensant que cela me consolerait de ton absence. Intérieurement, on en a ri toi et moi…  Depuis le soir de ton enterrement, nous savions tous les deux, comment nous rapprocher, et à quoi nous raccrocher ! Et surtout, comment ne pas nous perdre ! Il n’y avait qu’une issue, qu’une porte de sortie, de secours, à ouvrir afin de survivre face à tant de violences que nous subissions à être séparés. Cette porte, nous l’avions pris séparément, mais ensemble. Et quelle surprise !!! Tu vois, j’avais raison… je t’ai orienté vers le bon chemin, certaine de t’avoir sauvé, après la mort. Cela me console. Ou… est-ce toi qui m’a dirigé vers cette solution, pour ne pas sombrer sans toi, car je t’avais toujours dit que s’il t’arrivait malheur, je te suivrai, toi, ma seule raison de vivre ?… Hummm… la question restera sans réponse. Mais, ce que nous savons tous les deux, Matthieu, c’est qu’aujourd’hui, nous pouvons dire « ouf, bonne décision après ce drame !!! c’est EXACTEMENT ce qu’il nous faillait à tous les deux, pour… vivre… ».

Ne soyons donc pas égoïstes, mon grand, donnons notre secret qui me permet moi de respirer sans toi, et toi de continuer ton chemin vers quelque chose de plus beau…

Cette porte, cette issue de secours, c’est… Jésus. Il a été là avec sa mère, depuis le début, à tenir nos mains, sans que nous le réalisions.

Eux, séparés dans la souffrance, qui se sont retrouvés par ce lien si fort qu’est l’Amour, nous ont montré la voie à prendre : leur coeur.

Grâce à eux, nous avons cheminé, chacun de nos côtés mais toujours unis, afin de mettre des mots qui prennent valeurs et pansent nos blessures à travers « notre nouvelle vie » (ouiiii, je sais, tout le monde parle de ‘chemin de deuil’… beurk…ces mots me donnent la nausée !,  je préfère « nouvelle vie » car elle me rapproche de toi, dans la Vraie Vie!).

Les pleurs, la souffrance, l’abandon, le pardon, ont été difficiles à vivre. Tous mes pleurs, je les ai versés avec toi, Matthieu, avec Jésus, avec Maman Marie. Ma « pauvre » église, si remplie de mes larmes… Matthieu, nous pouvons le dire, elle aussi nous a sauvés.

Elle nous a montré le Chemin, la Vérité et… la Vie.

La Miséricorde, la consolation, l’espérance, l’union, la foi, la paix, ont été données !!! En abondance !!!

Jésus et sa Mère, NOTRE mère, a su nous mener là où nous pensions ne plus avoir droit : le chemin de l’Amour, la seule porte à prendre. Ils t’ont appris à te diriger vers eux, à ouvrir ton coeur à leur coeur. Ils m’ont appris à te nourrir spirituellement par des prières, des chapelets, des messes à ton intention, de l’eau, des bougies, de l’encens bénis, en cadeau ! Ils m’ont appris à souffrir avec eux, afin de transformer cette douleur en bénédiction (qui aurait penser, « Matt-Matt », que notre souffrance pourrait aider les autres ? Waow…). Il m’arrive de me retrouver seule sur ta tombe, et d’entendre quelqu’un pleurer… Tu me connais, je compatis toujours à la douleur des autres, je n’arrive pas à rester dans mon coin, que veux-tu, mon fils, ça s’appelle de la charité, si si crois-moi, et non de la curiosité. Je vais voir, (…) c’est une maman, qui a perdu son enfant, tout comme moi. J’écoute son histoire, qui s’arrête à la mort. Je lui raconte la nôtre, qui continue avec la VIE en notre Seigneur, et la voilà qui repart avec les larmes essuyées, un demi-sourire aux lèvres, à moitié consolée mais une lueur d’espérance dans le regard… Ce genre de trésor, il est préférable de le partager, tu ne croies pas ?  Ce lien qui nous garde unis, qui nous soutient, nous promet de jamais nous laisser seuls, qui est chaque jour un petit sparadrap et un petit kleenex, ce lien qui nous a fait comprendre qu’il ne faut pas s’arrêter à la mort, ce Dieu si FORT, si… WAOW dans nos souffrances… nous ne pouvons que nous incliner, Matthieu, face à cette main tendue remplie d’Amour et de consolation, d’espérance et de seconde chance… cette Paix, tant recherchée par toi lors de tes doutes sur cette vie sur terre, cette Paix tant sollicitée par moi-même depuis ton suicide, nous l’avons obtenue.

Remercions-le, courons le proclamer, que sais-je mon grand, remplissons nos vies de cette mission : TEMOIGNONS DE L’AMOUR DE DIEU, DE SA PRESENCE dans nos souffrances, DE SA PAIX dans nos angoisses, DE SON ESPERANCE dans nos séparations, DE CETTE ASSURANCE EN LUI DE T’AVOIR SAUVE !

Oui, sauvé, malgré ta mort, malgré ton suicide.

Ton choix de mettre fin à ta vie, était un choix libre, Il n’y pouvait rien. Mais ta Vie, en Lui, il l’a sauvée : non pas sauvée de corps, mais… sauvée d’âme.

Car grâce à Lui, grâce à Jésus, je peux toujours te dire :

JE T’AIME, MON FILS.

Grâce à lui, je peux toujours sentir ton amour… à travers Lui.

Grâce à Lui, nous avons cet espoir d’une nouvelle Vie d’éternité…

Nous nous reverrons, tu t’en rends comptes, mon fils, grâce à Lui et à son Histoire, à sa force de nous aimer, à son total abandon face à sa souffrance, à sa résurrection, grâce à son Amour de nous voir sauvés…

N’est-ce-pas merveilleux, Matthieu ?

Je t’embrasse, (fort fort fort fort fort),

Maman.

Ps : je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime mon grand… ouiii je m’arrête là.

Attention ! JE T’AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIME !

Sourires…




3ième Dimanche du Temps Ordinaire (Luc 1,1-4 ; 4,14-21) : « L’Esprit du Seigneur est sur moi… » (Francis Cousin)

« L’Esprit du Seigneur est sur moi … »

 

L’évangile de ce jour rassemble deux parties qui semblent a priori sans rapports l’une avec l’autre … mais ce n’est pas vraiment le cas.

Dans la première partie, le prologue de son évangile, Luc nous dit qu’il s’est appuyé sur les récits de personnes qui « furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. »

Des personnes qui font donc intervenir deux sens : la vision et l’écoute. En fait des personnes qui ont écouté « en direct » Jésus.

Mais il ne suffit pas d’écouter Jésus en direct, il faut encore comprendre cette parole, et souvent Jésus se plaint que ses disciples « ne comprirent pas de quoi il leur parlait. » (Jn 10,6) ou que ceux qui l’écoutent « regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. » (Mt 13,13). Même après sa résurrection, il dira : « Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! » (Lc 24,25).

Il faudra attendre la Pentecôte que l’Esprit Saint vienne sur eux, les envahisse pour qu’ils deviennent témoins de Jésus, pour qu’ils puissent « mettre en œuvre » les Paroles de Jésus et qu’ils deviennent ainsi « serviteurs de la Parole ».

Écoute et Obéissance … grâce à l’action de l’Esprit.

Or dans la deuxième partie, on parle de l’Esprit, d’abord parce que c’est lui qui fait revenir Jésus en Galilée, et ensuite à propos de la prophétie d’Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction … » que Jésus reprends à son compte : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. ».

Et Jésus peut bien le dire car juste avant lors de son baptême, et c’est rapporté par les quatre évangélistes qui disent : « Après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus » (Lc 3,21-22).

Nous aussi, nous avons été baptisé dans l’Esprit-Saint : « C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. » (2° lecture), l’Église dont le Christ est la tête.

Et si on ne peut pas dire de nous que nous sommes des « témoins oculaires de la Parole », nous devons être des « témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 1,8), des « prédicateurs de la Parole de Jésus », chacun selon ses capacités.

Nous qui avons reçu l’esprit-Saint, nous nous devons de « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés », c’est-à-dire annoncer, « rendre raison de l’espérance qui est en [n]ous » (1 P 3,15)

Espérance en la Vie Éternelle, dans ce monde qui a bien besoin d’espérance, en ce moment dans notre pays, et dans bien d’autres pays …

Une vraie espérance qui ne se limite pas à l’obtention de biens de consommation, mais une espérance dans une vie spirituelle qui est souvent absente chez les gens ; ils se posent des questions, mais souvent préfèrent des solutions proposées par des magazines de bien-être !

Essayons d’apporter aux autres cette espérance qui nous habite.

« L’espérance est semblable à la joie : elle a besoin d’être partagée. » (François Varillon)

Seigneur Jésus,

Tu pouvais parler ouvertement

car l’Esprit de Dieu était sur toi.

Moi aussi,

 j’ai reçu l’Esprit de Dieu en moi,

mais je vis souvent

comme s’il n’était pas là.

Aide-moi à prendre conscience

de sa présence,

et à agir avec lui.

 

Francis Cousin

 

 

 

 

Pour télécharger la prière illustrée  , cliquer sur le titre suivant:

Prière dim ord C 3° A6

 




Audience Générale du Mercredi 16 janvier 2019

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 16 janvier 2019


Frères et sœurs, après avoir connu Jésus et écouté sa prédication, le chrétien ne considère plus Dieu comme un tyran à craindre, il n’a plus peur mais il entend faire germer en son cœur la confiance en lui : il peut parler avec le Créateur en l’appelant « Père ». L’expression est tellement importante pour les chrétiens que souvent on l’a conservée intacte dans sa forme d’origine « Abba ». Dans la première parole du Notre Père nous trouvons la nouveauté radicale de la prière chrétienne. Dire « Abba » c’est bien plus intime et émouvant que d’appeler simplement Dieu « Père ». C’est l’appeler « papa », à l’image d’un petit enfant complètement enveloppé par le baiser d’un père qui éprouve une infinie tendresse pour lui. Le Notre Père prend tout son sens si nous apprenons à le prier après avoir lu la parabole du père miséricordieux qui accueille son enfant prodigue en lui faisant comprendre combien il lui a manqué. Dans cette expression Abba, il y a une force qui attire tout le reste de la prière. Dieu te cherche même si tu ne le cherches pas. Dieu t’aime même si tu l’as oublié. Dieu est comme une mère qui ne cesse jamais d’aimer sa créature. Pour un chrétien, prier c’est simplement dire « Abba ».

Je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones, en particulier les jeunes de Bordeaux et de Lyon. A la veille de l’ouverture de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, je vous invite à nous tourner ensemble vers notre Père commun, en lui disant nous aussi Abba ! Que Dieu vous bénisse !