« D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur
vienne jusqu’à moi ? »
L’évangile d’aujourd’hui parle de la rencontre de deux femmes enceintes : l’une, vieille, Élisabeth, qui a déjà dépassé l’âge d’avoir des enfants, l’autre, Marie, une jeune fille non encore mariée, mais déjà promise à un jeune homme nommé Joseph. La première habite dans les environs de Jérusalem, en Judée, la seconde à Nazareth, en Galilée.
Toutes les deux sont parentes. Mais elles ont surtout un autre point commun : les enfants qu’elles portent sont tous les deux un don de Dieu.
Elles ne sont pas les seules à être dans cas ; dans l’ancien testament, plusieurs femmes l’ont été aussi, mais pour elles, c’est très différent de par le devenir de leur enfant.
Marie sera la mère de Jésus, qui « sera appelé Fils de Dieu, et son règne n’aura pas de fin. »
Quant à Élisabeth son fils sera appelé Jean, (…) il sera grand devant le Seigneur., il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il marchera devant, pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Avant que l’ange Gabriel ne quitte Marie, il lui avait dit que sa parente attendait un fils. Encore émue et surprise de l‘annonce de l’ange, Marie pense aussitôt à aller rendre visite à Élisabeth pour discuter entre elles de ce qui leur arrive. (et aussi pour l’aider.)
Juste le temps de prévenir Joseph, et la voilà partie …
Il n’y avait pas de téléphone à l’époque … Marie arrive donc chez Élisabeth sans prévenir … mais finalement ce n’était nécessaire … car l’Esprit Saint était là … comme toujours …
Qu’a donc fait l’Esprit -Saint ?
En voyant Marie entrer dans la maison, l’enfant que portait Élisabeth tressaillît en elle : Jean avait reconnu dans le ventre de Marie celui qu’il devait annoncer par la suite : « il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère. » (Lc1,15)…
Élisabeth comprit tout de suite ce que voulait dire ce tressaillement : Marie était la mère du Seigneur.
Alors elle s’écria : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? En disant cela, Élisabeth répondait aux questions que se posait Marie : Elle croyait, maintenant,
assurément aux annonces de l’ange de Dieu.
Alors seulement elle put dire avec conviction son Magnificat.
Il a fallu la rencontre de Marie et d’Élisabeth pour qu’elles comprennent le sens de ce qu’elles avaient vécu.
Il nous arrive souvent de ne pas bien comprendre certains passages des écritures. Parfois on demande des explications à un prêtre, ou à quelqu’un qui nous semble plus compétant que nous … et c’est une bonne solution.
Mais parfois, on n’ose pas demander des explications … par pudeur … on parce qu’on pense que ce n’est pas important …parce ce qu’on trouvera bien une explication plus tard, à un autre moment. Mais quand ?
Toute parole de l’écriture qui n’est pas comprise ou qui est mal comprise est une phrase morte, elle ne sert à rien, elle ne permet pas d’avancer ensemble vers Dieu.
« On ne trouvera jamais le Christ tout seul et on ne se l’appropriera encore moins dans un tête-à-tête à huis clos en oubliant tout le reste et d’abord les autres. Accueillir le Christ et l’aimer suppose d’accueillir et d’aimer nos frères et nos sœurs. On ne peut pas aller à la rencontre du Christ sans aller à la rencontre de ceux et celles qu’il nous donne. » (Cardinal André Vingt-Trois)
Seigneur Jésus,
avant même ta naissance,
tu prévoyais que ton Église
ne serait pas ’’ta chose’’
mais qu’elle devait être une
réunion de personnes différentes
qui devaient vivre ensemble,
en harmonie, et dans
l’amour des uns et des autres.
Aide -nous à la mettre en œuvre.
Francis Cousin
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