Nous venons de proclamer le prologue de l’évangile selon saint Jean, les 18 premiers versets plus précisément. Ce même prologue a été proclamé pour la solennité de la Nativité du Seigneur, lors de la messe du jour.
Ce prologue nous donne des informations majeures pour mieux entrevoir le mystère de l’enfant de la crèche dont nous fêtons la naissance.
Saint Jean nous révèle que Jésus est le Verbe de Dieu, qui au commencement, était auprès de Dieu parce qu’il est Dieu. Le Verbe : le λόγος, logos en grec ; la Parole même de Dieu.
Par le Verbe, tout a été créé : « C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. » Ce point rejoint ce que nous dit saint Paul dans sa lettre aux Colossiens, en évoquant le Christ : « en lui, tout fut créé, dans le ciel et sur la terre. Les êtres visibles et invisibles, Puissances, Principautés, Souverainetés, Dominations, tout est créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose, et tout subsiste en lui. » (Col 1, 16-17).
Nous comprenons alors que le Verbe est source de vie. Il est aussi la lumière qui « brille dans les ténèbres, et les ténèbres de l’ont pas arrêtée ». Ce point est important pour nous aujourd’hui, dans un monde troublé et gravement en perte de repères. Oui nos temps sont difficiles mais comme de vrais pèlerins de l’espérance, en cette année jubilaire qui commence, soyons vraiment porteurs de notre espérance dans le Christ. Quels que soient les aléas et les turbulences de nos existences, il demeure source de vie et « la lumière des hommes ». Jésus est plus fort que les ténèbres qui ne peuvent pas l’arrêter !
Saint Jean nous dit au verset 14 : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous ». Nous pointons clairement ici le mystère de Noël, l’incarnation de Dieu. Quel grand et beau mystère, propre aux chrétiens, et qui manifeste la plus grande proximité de Dieu avec son peuple. Dieu ne passe plus par des intermédiaires, par des prophètes, il vient en personne.
Pour faire quoi exactement ? Ce que dit le prêtre juste avant la consécration, durant l’octave de Noël, nous éclaire : « Nous célébrons le jour très saint où Marie, dans la gloire de sa virginité, enfanta le Sauveur du monde. » Le Verbe de Dieu fait chair vient nous sauver. C’est bien ce que signifie le nom de Jésus : du grec ancien Ἰησοῦς, Iēsoûs, qui signifie « Dieu sauve ».
Alors oui, nous le savons, Jésus nous sauve de la mort et du mal, des ténèbres. Mais comment le fait-il ? Le prologue de Jean nous donne un indice : le Verbe fait chair est « plein de grâce et de vérité. » Le Christ nous sauve notamment en nous révélant la vérité de Dieu. Cet autre point est fondamental pour nous frères et sœurs, à l’aube de 2025 : notre monde ultramoderne nous offre par le biais de l’Internet, des réseaux sociaux, des médias parfois influencés, toutes sortes d’informations et de façon instantanée.
Nous pouvons vite nous perdre dans ce lot d’informations, faire rapidement des amalgames. Beaucoup se proclament comme possédant la vérité. Beaucoup également diffament le nom du Christ par toutes sortes de profanation et qu’ils confessent comme des vérités. Ce sont les « anti-Christs » d’aujourd’hui dont parle saint Jean dans la première lecture (cf. 1 Jn 2, 18-21).
Rappelons-nous que seul le Christ est la Vérité et cette Vérité nous en avons accès en méditant la Parole de Dieu contenue dans la Bible. Alors, ne nous dispersons pas et ne nous laissons pas avoir par toutes sortes de supercheries véhiculées sur le web.
Que Marie, la Mère de Dieu et la Mère de l’Église intercède pour nous. Qu’elle nous aide surtout à ne rechercher que la Vérité qu’apporte son Fils. D’avance, bonne et sainte année 2025 !
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