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PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 8 juin 2018
Frères et sœurs, avec la Confirmation, nous reconnaissons que le don de l’Esprit Saint nous porte à devenir, à notre tour, un don pour les autres, à nous décentrer de notre « je » pour nous ouvrir au « nous » de la communauté chrétienne, ainsi qu’au bien de la société dans laquelle nous vivons. Car la Confirmation unit plus fortement les baptisés à cet organisme vivant qu’est l’Eglise, au Corps mystique de l’Eglise. Aussi, dans l’Eglise latine, ce sacrement est ordinairement conféré par l’Evêque pour souligner cette incorporation ecclésiale signifiée notamment par le geste de paix qui conclut le rite de la chrismation. Recevoir la paix de l’Evêque engage les confirmés à œuvrer pour tisser la communion à l’intérieur et à l’extérieur de l’Eglise, avec enthousiasme. Car l’Esprit est créatif et non pas répétitif : ses dons suscitent la symphonie et non pas la monotonie ! Ainsi, si la Confirmation se reçoit une seule fois, nous n’en finirons jamais d’accomplir la mission de répandre partout le bon parfum d’une vie sainte, inspirée par la simplicité de l’Evangile. Personne, en effet, ne reçoit ce sacrement pour lui-même, mais bien plutôt pour contribuer à la croissance spirituelle des autres. Alors, n’opposons pas de résistance au Vent qui souffle pour nous pousser à avancer en liberté et n’étouffons pas le Feu de la charité qui nous porte à consumer notre vie pour Dieu et pour les frères.
Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones. Je salue en particulier ceux du diocèse de Saint-Claude avec leur évêque Mgr Jordy ; ceux du diocèse canadien de Valleyfield avec leur évêque Mgr Simard ; les membres de la Société des Deux Cœurs d’Amour avec Mgr Rivière, Évêque d’Autun, ainsi que le Chœur Notre Dame d’Arménie. Que l’Esprit Saint nous accorde le courage apostolique de communiquer l’Evangile, en paroles et en actes, à tous ceux que nous rencontrons sur notre route. Que Dieu vous bénisse !
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PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 30 mai 2018
Frères et sœurs, aujourd’hui, en poursuivant notre méditation sur la Confirmation, je voudrais mettre en lumière le lien étroit entre ce sacrement et l’ensemble de l’initiation chrétienne. Avant de recevoir l’onction, les confirmands sont appelés à renouveler les promesses faites un jour par leurs parents et leurs parrains et marraines. Maintenant, ce sont eux qui professent la foi de l’Eglise. Les mains étendues, l’évêque prie sur eux, demandant à Dieu de répandre son Esprit, auteur de la diversité des charismes dans l’Eglise, qui vient à nous avec la richesse de ses dons : sagesse, intelligence, conseil, force, science, piété et crainte de Dieu. L’Esprit qui complète la grâce du Baptême est communiqué par le geste biblique de l’imposition des mains. A ce geste est ajouté l’onction sur le front d’huile parfumée pour exprimer l’effusion de l’Esprit qui remplit ceux qui le reçoivent, qui consacre et pénètre le baptisé, l’embellissant de ses charismes. En recevant ainsi sur le front le signe de la croix, le confirmé reçoit une marque spirituelle indélébile, « le caractère », qui le configure plus parfaitement au Christ et lui donne la grâce de répandre sa « bonne odeur » parmi les hommes.
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, provenant de France et d’autres pays francophones. Je salue en particulier les étudiants de Strasbourg et les jeunes de Nice, Avignon et Seix. Chers frères et sœurs, je vous invite à accueillir en vous avec gratitude les dons du Saint Esprit, « pour refléter Jésus Christ dans le monde aujourd’hui » ! Que Dieu vous bénisse !
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Évangile selon saint Marc 14, 12-16.22-26
« Où veux-tu que nous allions
faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »
On peut être surpris par cette demande des disciples qui ne disent pas : ’’Pour que nous mangions la Pâque », mais qui s’adressent directement à Jésus, en insistant sur « Pour que Tu manges la Pâque. »
Sans doute Marc veut montrer que cette Pâque, ce dernier repas de Jésus avec ses disciples, ce repas au cours duquel il va laver les pieds de ses disciples (cf Évangile de Jean), et pour les trois auteurs synoptiques, où il va partager le pain et le vin avec eux, que cette Pâque là, ce n’est pas la Pâque comme le font les autres juifs (dont ses disciples), mais que Jésus va utiliser les rituels de la Pâque juive pour les transformer en un ’’nouveau signe’’, non pas tant pour se souvenir de l’ancien temps, de la libération de l’esclavage des Égyptiens et du dernier repas avant le départ, mais pour donner à ses disciples une force inestimable pour les accompagner sur leur chemin de vie, pour qu’ils puissent aller, avec lui, sur la voie de la vie éternelle.
On ne parle pas de l’agneau, qui est pourtant le mets principal du repas pascal, parce que le véritable agneau pascal, c’est Jésus lui-même qui, à l’issue de ce repas, s’offrira pour mourir afin que tous les hommes puissent vivre de la Vie éternelle.
Qu’est-ce qui est nécessaire pour que l’homme vive ? Manger et boire ! (et dormir).
Jésus va prendre deux éléments du repas pascal : le pain sans levain et le vin.
Comme tous les chefs de famille, Jésus suit la tradition juive ; il refait les gestes des anciens, il prononce les bénédictions, partage le pain entre les convives, et fait circuler la coupe de vin à plusieurs reprises. Mais il va apporter une nouveauté au rituel : le pain qu’il partage, il va dire que c’est son corps, donné pour ses disciples, et pour la coupe de vin, il va dire que c’est son sang, signe de l’alliance nouvelle. En ajoutant, « faites ceci en mémoire de moi. »
Le pain était un élément essentiel de la nourriture de l’époque. De ce fait, le pain était synonyme de vie ; on disait « gagner son pain » pour dire « gagner sa vie ». Consommer le pain partagé par Jésus, c’est aussi ‘gagner’ sa vie, sa vie sur la terre, et surtout la vie éternelle. Jésus avait dit : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » (Jn 5,51).
Le vin était un des éléments essentiels de toutes les fêtes, « le vin qui réjouit le cœur de l’homme. » (Ps 103,15), qui « égaie la vie » (Qo 10,19). Jésus va l’assimiler à son sang, le sang qui est nécessaire à la vie : si on perd son sang, on perd la vie. « La vie de toute chair, c’est son sang. » (Lev 17,14). Et lors des sacrifices d’expiation des péchés, on versait le sang de l’animal sacrifié sur les personnes qui avaient péché. En assimilant le vin à son sang versé pour la multitude, il montre aux juifs que son sacrifice sur la croix est fait pour le pardon des péchés de cette multitude.
Dans le discours à la synagogue de Capharnaüm, Jésus dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » (Jn 6,56).
C’est pourquoi participer au partage du pain et du vin est appelé communion : communion de chacun avec Jésus, mais aussi, par ce fait même, communion entre tous ceux qui participent à l’eucharistie. C’est sans doute un aspect qui est souvent oublié, parce que nous sommes de plus en plus individualistes, pour ne pas dire égoïstes. Pour beaucoup, les gens communient sans se préoccuper des autres, sans penser que cela devrait changer nos relations avec les autres paroissiens, sans penser que nous faisons alors partie d’un même corps, unis dans une démarche commune, chacun avec ses qualités (et ses défauts) pour avancer et faire avancer l’Église dont nous faisons tous partie.
Communier au corps du Christ, c’est vouloir lui ressembler, vivre comme lui a vécu, préoccupé des pauvres et des petits, préoccupé de justice et de paix, en mettant l’amour de Dieu et des autres au centre de notre vie. C’est suivre l’exhortation de saint Augustin : « Devenez ce que vous recevez ». C’est faire de petits pas sur le chemin de la sainteté.
Seigneur Jésus,
avant de partir vers ton Père,
tu nous as donné ton corps et ton sang
pour être nourriture et boisson de nos âmes,
et nous permettre de nous réunir en une seule Église,
invitée au festin des noces de l’Agneau Pascal.
Francis Cousin
Pour accéder à une prière illustrée, cliquer sur le titre suivant : Prière dim St Sacrement B A6
Si vous désirez une illustration du texte d’évangile commenté ce jour cliquer sur le lien suivant : Parole d’évangile semaine 18-22
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Jésus, « Fils de l’homme »…
Jésus utilise souvent le titre de « Fils de l’homme » pour parler de lui, alors qu’il ne veut pas qu’on utilise le titre de « Fils de Dieu ». Contrairement à ce qu’on pourrait penser à première vue, il ne s’agit pas d’une insistance sur l’humanité dé Jésus. En fait les premiers chrétiens, issus du Judaïsme, et Jésus lui-même, voyaient en ce titre une évocation du Messie, annoncé par le prophète Daniel, et qui souligne fortement son origine céleste et l’œuvre divine qu’il devait accomplir. C’était une manière voilée et moins provocante de dire que Jésus venait du ciel, qu’il était le Fils de Dieu.
Jésus traverse la Galilée avec ses disciples, et son souci c’est de les former à la vraie destinée du Messie : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes, ils le tueront, et trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Tout l’évangile de Marc nous achemine vers ce sommet. Mais l’enseignement de Jésus reste incompréhensible pour les disciples, qui attendaient un Messie, qui serait un roi à la manière des princes de ce monde. La preuve est leur discussion dont l’objet était de savoir qui est le plus grand.
Jésus ne leur fait aucun reproche : il se contente de placer au milieu d’eux un enfant, pour leur enseigner la vraie grandeur aux yeux de Dieu. En sa Passion qu’il annonce, Jésus s’est fait lui-même le dernier, le serviteur. Il n’y a pas d’autre chemin pour suivre Jésus que de passer par la mort pour aboutir à la vie.
Les disciples de Jésus seront transformés par la mort et la résurrection de leur maître. Ils seront alors investis d’une force et d’une intelligence qui ne viendront pas d’eux. Demandons au Seigneur que la grâce de Pâques et de la Pentecôte continuent à nous transformer afin de ressembler à Jésus.
P. Antoine Dennemont
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PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 23 mai 2018
Frères et sœurs, en ces jours suivant la solennité de la Pentecôte, nous nous rappelons que c’est seulement l’Esprit du Christ qui peut nous donner d’être le sel de la terre et la lumière du monde, en fidélité à la mission confiée par Jésus à ses disciples. Et c’est le don que nous recevons dans le sacrement de la Confirmation. Renaître à la vie divine par le Baptême est le premier pas. Il faut ensuite se comporter en enfant de Dieu, se conformer au Christ qui agit dans l’Église pour être associé à sa mission dans le monde. C’est à cela que pourvoit l’onction de l’Esprit Saint dans la Confirmation. Les évangiles témoignent que Jésus, depuis sa conception virginale, est rempli de l’Esprit Saint et qu’il est aussi la source de l’Esprit promis par le Père. Ainsi, le souffle du Christ ressuscité remplit de vie les poumons de l’Église et permet aux disciples de proclamer les merveilles de Dieu. Si, dans le Baptême, c’est l’Esprit Saint qui nous plonge en Christ, dans la Confirmation, c’est le Christ qui nous remplit de son Esprit : il fait de nous ses témoins, en nous consacrant et en nous rendant participants de sa vie et de sa mission. Le témoignage chrétien consiste à faire tout ce que l’Esprit du Christ nous demande, en nous donnant la force de l’accomplir.
Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France, du Gabon, du Canada et de divers pays francophones, en particulier les membres de la Militia Christi et les jeunes de Neuilly, de Châteaubriant et de Paris. Que le témoignage rendu par les confirmés manifeste la réception de l’Esprit et la docilité à son inspiration créatrice ! Que Dieu vous bénisse !
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Un long chemin, de la foi à l’amour, un chemin qui ne s’arrête pas…
Depuis la première question que Jésus a posé à ses amis, tout au début : « Que cherchez-vous en me suivant ? » (Jn 1,38) jusqu’à cette triple question posée à Pierre, après la résurrection, « Pierre, m’aimes-tu ? »(Jn 21, 15) le groupe des disciples en trois ans a fait un grand chemin de foi. Nous nous rappelons la question qui entre temps, a permis à Jésus de faire le point : Finalement, « pour vous qui suis-je ? » Mt 16,15) et le moment tragique à la fin du discours sur l’eucharistie : « Et vous, allez-vous me quitter ? » (Jn 6, 67) et Pierre, qui au nom du groupe, a répondu que sans Jésus la vie ne serait rien « a qui irions-nous Seigneur ? »
L’amitié des disciples a été vécue tantôt bien, tantôt mal. Aujourd’hui, après la trahison et le reniement, c’est la vérification de l’amour. Le pardon de Jésus a recréé entièrement Pierre- le mauvais passé vécu par lui et tout le groupe, ne compte plus. Ce qui compte pour Jésus, c’est un présent d’amour et de courage. Il va pouvoir bâtir sur Pierre « Sois le berger de mes brebis ». La grande aventure de l’Eglise commence, une Eglise qui sera bâtie et se construira sur l’amour. Rien ne vaudra et ne tiendra dans l’Eglise, si ce n’est par l’amour.
Un long chemin, de la foi à l’amour, un chemin qui ne s’arrête pas. Aujourd’hui, à nous qui croyons en Lui, Jésus nous demande : « M’aimes-tu ? »