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PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 8 Août 2018
Frères et sœurs, nous approfondissons aujourd’hui le thème de l’idolâtrie avec l’idole par excellence, le veau d’or. Dans le désert, lieu où règnent la précarité et l’insécurité, alors que Moïse tarde à redescendre de la montagne, le peuple demande un dieu visible pour pouvoir s’identifier et s’orienter. Car la nature humaine, pour fuir la précarité, cherche une religion « à faire soi-même ». Nous comprenons ainsi que l’idole est un prétexte pour se placer au centre de la réalité, en adorant les œuvres de ses propres mains. De fait, le peuple obtient d’Aaron un veau d’or, symbole de la richesse et de tous les désirs qui donnent l’illusion de la liberté mais qui asservissent l’homme en réalité. Tout vient de l’incapacité à faire confiance à Dieu, à placer en lui notre assurance, à lui laisser donner une vraie profondeur aux désirs de notre cœur. Or, quand on accueille le Dieu de Jésus-Christ, on découvre que la reconnaissance de notre faiblesse n’est pas un malheur mais la porte par laquelle entre le salut de Dieu qui nous permet de refuser les idoles de notre cœur. Ainsi, en Jésus-Christ, visage du vrai Dieu, notre fragilité n’est plus une malédiction mais le lieu de la rencontre avec le Père et la source d’une nouvelle force venue d’en haut.
Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France, de Côte d’Ivoire et de divers pays francophones. Je souhaite que cette période estivale nous aide à tourner notre regard vers le Christ crucifié qui a pris jusqu’au bout notre précarité pour la combler d’amour et de force. Que le Seigneur nous aide ainsi à refuser les idoles de notre cœur. Que Dieu vous bénisse !
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19e dimanche ordinaire – Année B – Jean 6 41–51
Après avoir montré la puissance de Yahvé face au dieu Baal au Mont Carmel, le prophète Élie est découragé parce que l’épouse du roi Achab, Jézabel, qui a introduit le culte des idoles en Israël, veut sa mise à mort. C’est pourquoi Élie s’enfuit dans le désert. Il souhaita mourir et dit : C’en est assez maintenant, Yahvé! Prends ma vie… ». C’est ce qui passe aussi aujourd’hui, lorsque des personnes gravement malades, isolées et abandonnées par leur famille, ou d’autres personnes qui viennent de connaître une séparation, ou d’autres cas de personnes endettées, alcooliques, droguées etc.. se découragent. Pourtant, pendant que le prophète Élie s’endort, Dieu n’arrête de prendre soin de lui en envoyant un ange le nourrir en deux fois : « Lève-toi et mange ». Les expressions « se coucher et s’endormir » s’opposent à « lève-toi et mange » et font penser à la « mort et résurrection du Christ ». Dieu n’abandonne jamais les siens. Un chrétien n’a pas à se décourager, parce que Dieu prendra toujours soin de lui, à sa manière, pour nous ramener à Lui. Uni à Dieu, un chrétien, quelle que soit sa vie, même malade, même très âgée, même abandonnée des siens, est toujours en mission, à l’exemple de Marthe Robin qui, paralysée pendant plus de cinquante ans sur son lit, ne recevant qu’une hostie par jour, a sauvé, par la conversion, de nombreuses personnes qui venaient la visiter. Dans le découragement, cela ne sert à rien de se révolter contre Dieu. Au contraire, refugiez-vous en Lui avec l’aide de Marie. Saint-Paul nous dit « Ne contristez pas l’Esprit Saint de Dieu, qui vous a marqués de son sceau pour le jour de la rédemption. 31 Aigreur, emportement, colère, clameurs, outrages, tout cela doit être extirpé de chez vous, avec la malice sous toutes ses formes. 32 Montrez-vous au contraire bons et compatissants les uns pour les autres, vous pardonnant mutuellement ». L’expression « les Juifs se mirent à murmurer » signifie que la foule manque de foi envers Jésus, tout simplement parce qu’elle connaît Jésus : « c’est le fils de Joseph dont nous connaissons le père et la mère ». Jusqu’à présent, Jésus apparaissait comme quelqu’un qui n’a rien d’exceptionnel. C’est quelqu’un du village comme n’importe qui. Les gens l’ont jugé sur son apparence extérieure, sans savoir qu’il était fils de Dieu. Il y a ainsi des gens anonymes qui sont des saints en devenir et que nous ignorons parce qu’ils ne font rien d’exceptionnel mais qui, également, ne contristent pas l’Esprit Saint de Dieu, extirpant de chez eux tout ce qui déplaît à Dieu : aigreur, emportement, colère, clameurs, et la malice sous toutes ses formes. Ce sont souvent des gens authentiquement simples ou non pas ceux qui se croient simples, capables de se montrer bons et compatissants, capables de pardonner, acceptant même l’humiliation en silence comme le Christ dans sa Passion. Ils ont pour ainsi dire « aplani le chemin de Dieu » en leur propre cœur pour mieux se mettre au service des autres, aussi sont-ils centrés sur le Christ et uniquement sur Lui pour mieux se tourner vers les autres. Le Pape François (Gaudete et Exsultate – §112) nous dit : « la première des grandes caractéristiques de la sainteté, c’est d’être centré, solidement axé sur Dieu qui aime et qui soutient. Grâce à cette force intérieure, il est possible d’endurer, de supporter les contrariétés, les vicissitudes de la vie, et aussi les agressions de la part des autres, leurs infidélités et leurs défauts », montrant ainsi que la force de Dieu qui nous anime réside justement dans cette capacité à combattre nos propres défauts, car nos défauts sont nos véritables ennemis, causés par l’esprit du Mal.
Le peuple de Dieu libéré de l’esclavage d’Egypte avait aussi murmuré contre Moïse et Aaron. Mais cette fois-ci, il murmurait parce qu’il avait faim et soif et aurait préféré retourner en Egypte en tant qu’esclave pour pouvoir manger à leur faim. Et Dieu leur donne la manne en plein désert pour les soutenir dans leur traversée du désert. Dieu vient toujours au secours de son peuple affaibli.
Jn 6,32-33 : « 32 ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel; mais c’est mon Père qui vous donne le pain qui vient du ciel, le vrai; 33 car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde ». Le Pain de vie est un homme envoyé par le Père : Jésus. Il se présente à nous de deux manières : le Verbe de Dieu ou Parole de Dieu- et le Pain sous forme d’hostie. Et nous avons besoin des deux. Mt 4,4 : « Ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Sg 16,26 : « ce ne sont pas les diverses espèces de fruits qui nourrissent l’homme, mais c’est ta parole qui conserve ceux qui croient en toi ». La Parole est si importante qu’une personne qui ne peut pas communier à l’hostie peut le faire à la Parole de Dieu. Et cette communion à la Parole est parfois bien plus importante que celle à l’hostie : lorsque l’on communie à la Parole, il y a souvent un échange entre la Parole de Dieu et celui qui l’écoute attentivement, et cela devient une oraison, une prière face à face avec Dieu. Marthe Robin nous dit (« Marthe Robin – J.Jacques Antier – P.326-327 ) : « Si on me demandait que vaut-il mieux faire, l’oraison (prière en tête à tête avec Dieu) ou la communion, je répondrai l’oraison. « Priez, priez sans cesse ! » Or, il est difficile de bien prier et de prier sans cesse si le cœur ne se remplit pas de bonnes pensées, fruits de la méditation. La communion ne suppose pas toujours la vertu. On peut communier et se rendre coupable. L’oraison de chaque jour ne veut pas dire qu’on soit vertueux ; elle est une preuve qu’on tend à le devenir. On trouve des chrétiens qui communient tous les jours et qui sont en état de péché mortel. Mais on ne trouve jamais une âme qui fasse oraison tous les jours et qui demeure dans le péché ». Il est en effet impossible à quiconque de faire une fausse prière à Dieu : ou bien il prie du fond du cœur, ou bien il ne prie pas, mais il ne peut pas faire semblant. Alors que pour la communion à l’hostie, Marthe Robin le dit : « il y a des chrétiens qui communient tous les jours alors qu’ils sont en état de péché mortel ». Il est nécessaire de communier au Christ des deux manières : Parole et Pain. Prenez un soin particulier pour la communion au Pain, à l’hostie. Ce n’est pas parce que vous mangez l’hostie que vous êtes forcément en communion avec le Christ, cela peut être aussi un moment de scandale devant Dieu même si vous voulez sauver les apparences devant les hommes. Centrons-nous sur le Christ, avec un véritable esprit de pureté ou un grand désir de pureté, au moment de communier à l’hostie. Voici ce que Jésus dit à deux grandes saintes : Marguerite Marie Alacoque et Sainte Gertrude.
Un jour que sainte Marguerite-Marie se préparait à la sainte communion, elle entendit une voix qui disait : « Regarde, ma vie, le mauvais traitement que je reçois dans cette âme qui vient de me recevoir. Elle a renouvelé toutes les douleurs de ma passion… Je veux que, lorsque je te ferai connaître le mauvais traitement que je reçois de cette âme, tu te prosternes à mes pieds après m’avoir reçu, pour faire amende honorable à mon Cœur, offrant à mon Père le sacrifice sanglant de la croix, à cet effet, et tout ton être pour rendre hommage au mien et réparer les indignités que je reçois dans ce cœur. » La sainte fut surprise d’entendre ces paroles sur une âme qui venait de se laver dans le sang précieux ; Notre-Seigneur lui dit : « Ce n’est pas qu’elle soit dans le péché, mais la volonté de pécher n’est pas sortie de son cœur, ce que j’ai le plus en horreur que l’acte du péché, car c’est appliquer mon sang par mépris sur un cœur corrompu, d’autant que la volonté du mal est la racine de toute corruption ». A ces mots, la sainte souffrit de grandes peines, demandant miséricorde pour cette âme ; Notre-Seigneur lui dit : « J’ai oui ton gémissement, et j’ai incliné ma miséricorde sur cette âme. » (Éd. Gauthey, 1, p. 112.)
Jésus avait montré à Sainte Gertrude comment la gloire d’une âme s’accroît par la fréquente réception de l’Eucharistie. Oh ! mon Bien-Aimé, soupirait-elle, combien les prêtres nous dépasseront dans la gloire, car ils ont la joie de communier tous les jours » lui dit alors Gertrude. Jésus consola cette plainte amoureuse en expliquant à Sainte Gertrude que le désir de Le recevoir compense largement les nombreuses communions d’habitude, tièdes et peu ferventes : « une ferveur plus grande peut compenser la participation moins fréquente au divin banquet. Pourvu qu’on approche, convenablement disposé à la table sainte (c’est-à-dire « bien disposé à recevoir le Christ parce qu’on le désire ardemment), on aura un accroissement de la grâce propre à ce sacrement, dont les effets et les fruits diffèrent selon la pureté de la préparation…Nulle de ces joies ne sera le partage de ceux qui célèbrent le Saint Sacrifice avec froideur et routine ».
Il faut donc un grand désir de recevoir Dieu au moment de la communion, et donc de se préparer sérieusement à la messe afin d’avoir ce « désir du Christ », et ne pas s’approcher du Seigneur sans une ferveur profonde et vraie en sa vie intérieure. Approchons-nous du Seigneur en toute humilité, sans aucune honte, avec le cœur d’un enfant, heureux d’avancer vers le Père (toute la messe s’adresse au Père) par un grand désir du Christ. Il en sera de même pour les personnes qui ne peuvent pas communier au Corps du Christ mais veulent une bénédiction du Père : qu’ils désirent au plus profond d’elles-mêmes s’unir ardemment au Christ. Mais il nous sera difficile de venir à la communion à La Parole de Dieu ou au Corps du Christ le samedi ou le dimanche si on ne s’est pas préparé pendant toute la semaine : avec Marie, prions Dieu, chaque jour de la semaine, de nous donner ce désir ardent d’être en communion avec le Christ tous les jours de la vie et particulièrement à chaque messe au moment de la communion à la Table de la Parole et à la Table de l’Eucharistie.
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« Lève-toi, mange, marche… »
Jn 6, 41-51
Un homme à bout, titubant de fatigue, dans le désert, son corps n’en peut plus, il est au bout du rouleau. Son âme aussi n’en peut plus, il est complètement découragé :
il n’a plus le moral. Trop, c’est trop ! Et pourtant cet homme-là, c’est Elie, le grand Elie, celui qui a maintenu la foi d’Israël dans un monde complètement paganisé : le vainqueur devant les cent prêtres de Baal qui criaient pour que Dieu incendie leur autel alors que, seul, celui d’Elie, reçut le feu du ciel.
Hélas ! Ce n’est plus le grand Elie, c’est le pauvre Elie, l’ombre de lui-même, épuisé, la bouche sèche, l’estomac creux, avec des muscles qui lui font mal et qui ne répondent plus… il s’écroule de fatigue à l’ombre d’un buisson : « Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie. Je ne vaux pas mieux que mes pères ».
Il tira un pan de manteau sur sa tête et s’endormit.
Cet Elie, comme il nous ressemble à certains moments de notre vie ! Rappelez-vous, vous aussi, ces étapes difficiles, quand vous étiez à plat, » à zéro » comme on dit, dans la déprime, le marasme, que tous les horizons étaient bouchés et que vous aviez si peu de courage, que vous n’aviez même plus envie de continuer, « C’en est trop ! Reprends ma vie », envie de fuir la vie pour un temps ou la mort pour toujours, le sommeil lourd qui aide à fuir, pour un temps, les dangers et les désarrois qui assaillent la vie. Mais un ange, c’est-à-dire un messager de Dieu le tire de son sommeil : Dieu n’aime pas l’homme écroulé, l’homme prostré, abattu par le mal comme l’arbre par la tempête ; il le tire de son sommeil et lui parle : « Lève-toi et mange ».
« Lève-toi » : combien de fois, Jésus lui aussi, a dit cela aux grabataires qu’on lui présentait sur leurs brancards,
– à Lazare : « Lève-toi et sors »
– à la fille de Jaïre : « Je te le dis : lève-toi »
– au fils de la veuve de Naïm : « Lève-toi ».
Se lever : c’est la position du vivant alors que l’homme couché est déjà prémonitoire de l’homme mort. Rappelez-vous l’hymne pascal : « Lève-toi, ressuscité d’entre les morts ».
Se lever, se relever, c’est le signe d’un nouveau départ.
« Lève-toi et mange » : manger est le signe que la vie est là, en train de revenir. Lorsque l’on dit d’un malade : « Ça y est ! Il s’est mis à manger ! Aujourd’hui, il a pris un petit quelque chose », c’est le signe que ça va mieux, que tous les espoirs sont permis. « Il y avait là, près de la tête d’Elie un pain cuit sur la braise et une cruche d’eau : du pain et de l’eau, le minimum vital en temps de famine.
Une deuxième fois, Elie se couche et s’endort : ne pas se croire trop vite sorti de l’épreuve. Une 1ère communion ne suffit pas : tout comme dans la journée, un seul repas ne suffit pas. Il faut recommencer : la communion fréquente. De nouveau, le messager de Dieu le touche et le fait se lever pour manger, boire donc pour vivre.
Se lever, manger et boire puis marcher : sont les actes essentiels, primordiaux du vivant. Elie, en se levant, a expérimenté dans son corps, dans sa chair, le passage, le don de Dieu : « Lève-toi et marche » après « Lève-toi et mange ».
L’Eucharistie, pour le chrétien, aura également pour but de nous mettre debout, de nous faire prendre des forces puis de repartir, nous, chrétiens, qui sommes des gens en route, des marcheurs de Dieu, des pèlerins qui ne s’arrêtent qu’à des étapes provisoires jusqu’à la grande arrivée, la grande rencontre, jusqu’à l’Horeb : la montagne de Dieu.
Oui, c’est cela un chrétien, un homme qui se lève donc un homme debout, un homme qui prend des forces que Dieu lui donne tout au long de son parcours puis qui se met en marche vers l’horizon que Dieu lui indique.
Lui, aussi, il est souvent dans le désert.
Lui, aussi, il a faim et soif d’autre chose.
Lui, aussi, il est capable de se décourager, de chuter en route, de se coucher par terre en disant: « Seigneur, je n’en peux plus ».
Mais le Seigneur est là, invisible, qui l’accompagne, qui est à côté de lui et qui a chaque instant lui répète : « Moi, je suis le pain de vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne et ils sont morts mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas ! Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ! Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde ».
Dans cette liturgie d’aujourd’hui, nous retrouvons les trois mots clés de la vie chrétienne :
1 – Mange : le chrétien est un homme qui se nourrit et il en a besoin. Il se nourrit de la Parole de Dieu (c’est toute la 1ère partie de la messe). Il se nourrit du pain vivant descendu du ciel : le Christ qui se donne lui-même en nourriture, sa chair donnée pour la vie du monde. Il se nourrit aussi de la volonté de Dieu sur sa vie : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de mon Père ! ». Pas de vie chrétienne possible sans ces trois aliments : Parole de Dieu, pain du ciel, volonté du Père, pas plus qu’il n’y a de vie physique possible sans repas. Pas de vie spirituelle sans lecture de la Parole, communion, accueil de la volonté du Père.
Un grand malade qui ne s’alimente plus, chacun sait qu’arrive le commencement de la fin : ce n’est plus qu’une question de temps. C’est pourquoi Dieu nous dit « Mange », c’est vital, sinon tu te coupes de la vie de Dieu. Vous trouvez normal de mettre de l’essence dans votre voiture et vous savez très bien qu’elle n’avancera plus s’il n’y en a plus. C’est aussi évident et nécessaire pour la lecture de la Parole de Dieu, la communion, la volonté de Dieu dans ma vie.
Suis-je en manque de nourriture divine ?
2 – Lève-toi : une fois qu’il a mangé, le chrétien retrouve des forces, il récupère de l’énergie. Alors, il peut se lever ! Rappelez-vous, lorsque vous avez été bien malade et qu’un jour, le médecin vous a dit : « Maintenant, vous allez pouvoir vous lever ».
Se tenir debout : c’est le signe du vivant. Après cette messe, nous aussi, nous allons pouvoir nous lever, partir, sortir de cette église avec une nouvelle énergie ; autrement, comme pour Elie, le chemin serait trop long, trop dur pour nous.
L’homme debout, c’est aussi le signe du Christ ressuscité, levé d’entre les morts, non plus l’homme prostré, l’homme couché dans le tombeau du Vendredi Saint. A Pâques, Il est debout, Ressuscité !
3 – Marche : Si nous sommes debout, ce n’est pas pour faire du sur-place ou nous tenir au « garde à vous », nous sommes debout pour marcher, pour avancer, pour poursuivre notre mission.
Chrétiens, nous sommes des voyageurs, des nomades. Nous n’avons pas à nous installer intérieurement : toujours, nous sommes en chemin, à la suite de celui qui a dit « Je suis le chemin, la voie », « Celui qui marche dans mes pas suit le chemin de la vie ». C’est ce que nous rappelle le pèlerinage. Pas des touristes ! Nous sommes des gens en marche. Sans cesse mettre un pas devant l’autre, c’est le vrai progrès, la progression vers lui, vers le but, vers la Terre Promise, vers le Royaume de Dieu.
Mange, lève-toi, mets-toi en marche : c’est ce que le Seigneur désire de nous, c’est ce qu’il nous répète de dimanche en dimanche jusqu’à la grande rencontre ! AMEN
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Selon l’affirmation de Rudolf Bultmann, célèbre théologien, exégète et historien allemand du XXe siècle, ce que l’on pourrait estimer de sûr quant à l’existence de Jésus de Nazareth tiendrait en à peine une page. Si, depuis cette conclusion, les recherches ont permis de faire avancer notre connaissance et nos certitudes, il est du devoir de l’historien d’admettre que peu de faits sont saisissables en dehors du prisme de la foi. Devenir spécialiste des origines du christianisme – et notamment de l’historicité de Jésus – est un pari audacieux que l’on ose par passion et conviction. S’il est un point sur lequel nous pouvons être en accord avec Bultmann et qui concilie Histoire et croyance, c’est que la crucifixion de Jésus de Nazareth est à la foi le pilier de l’identité chrétienne mais également l’événement historique le plus assuré concernant la réalité physique de son existence.
Dans l’optique de la conférence exceptionnelle qui se tiendra le 1er septembre prochain à la Maison Diocésaine de Saint-Denis relative au Suaire de Turin, il a paru important de présenter quelques rappels historiques majeurs sur les circonstances ayant entouré le procès, la condamnation et l’exécution de Jésus de Nazareth. Il n’est pas du ressort de l’historien de traiter de la Résurrection dont la réalité si évidente pour la foi du chrétien ne peut être envisagée sous l’angle de la recherche pragmatique. Il s’agit avant tout de proposer aux participants de cette conférence des clés de compréhension permettant de saisir ce qui y sera abordé.
Un procès en deux temps
Lorsque Jésus est arrêté au Jardin de Gethsémani, il s’agit de l’initiative des Saducéens (les prêtres du Temple de Jérusalem) dont l’origine se trouve probablement dans ce que l’on appelle communément l’ « Attentat du Temple », à savoir l’expulsion des marchands et changeurs ayant provoqué sans doute une grave crise dans l’économie du sanctuaire. Le rôle de Judas l’Iscariote est difficile à cerner et pourrait faire l’objet d’une analyse à part entière ; il n’est donc pas utile de l’aborder ici. Tout le monde sera d’accord pour reconnaitre la première phase de procès si bien décrite par Jn notamment, celle de la comparution devant Anne et Caïphe. Nous tenons ici le cœur même de cette procédure : Jésus est appréhendé sur décision du Sanhédrin pour un motif ayant trait au judaïsme de son époque. Il ne faut pas oublier que si l’autorité romaine détient seule à cette époque le droit de vie ou de mort, les prêtres ont tout à fait possibilité de statuer sur des motifs religieux en tant qu’assemblée souveraine en ce domaine. Il n’y a rien donc rien d’anormal. Le Talmud présente d’ailleurs ce procès sous l’angle d’une démarche purement doctrinale. La difficulté pour les Saducéens sera de traduire cette condamnation quasi-unanime des autorités sacerdotales en langage juridique familier au Préfet (Ponce Pilate) devant lui-même être en accord avec les impératifs de la Loi de Rome (Mos Maiorum). Celui-ci est le seul habilité à prononcer une condamnation à la peine capitale mais ne peut le faire arbitrairement, au vu du contrôle strict exercé par le pouvoir impérial sur la droiture de ses représentants. Il est important de souligner ici que l’objectif des prêtres est d’obtenir une condamnation à la crucifixion (ce sur qui nous reviendrons plus bas), châtiment très employé par les Romains bien qu’ils ne l’aient pas inventé. Deux options s’offrent alors : soit le Préfet reconnaît l’accusé coupable en vertu de la Loi romaine, soit il accepte d’accorder aux autorités du Temple le droit d’exécution de manière exceptionnelle afin d’éviter tout trouble en cette période agitée de Pâque juive (Pessah). Commence alors la seconde phase du procès, celle se déroulant devant Pilate. Avec un peu d’honnêteté intellectuelle, tout lecteur du Nouveau Testament constatera que le Préfet n’a aucun motif de prononcer une condamnation à la croix concernant Jésus. Historiquement, cela se vérifie aisément car il n’est pas passible de cette mort honnie des citoyens romains dans les textes de la Loi. Pilate ne reconnaît pas en lui un séditieux avéré (seul motif qui aurait pu s’appliquer). A Rome, la crucifixion est le châtiment des esclaves et des grands criminels ; elle n’est pas décidée à la légère et est totalement exclue dans le cadre de la condamnation d’un citoyen romain (Cicéron en sera l’un des meilleurs démonstrateurs en tant qu’avocat). Sous la pression des prêtres, Pilate finira par opter pour la seconde solution : livrer l’accusé en autorisant les gardes du Temple à procéder à l’exécution. Mais pourquoi avoir réclamé à grands cris la croix alors que la peine qui aurait du être appliquée (toujours selon le Talmud) est la lapidation ?
Le châtiment et l’exécution de Jésus : retour sur un événement obscur
Selon Deutéronome 21, 23, celui qui est pendu sur le bois (comprenons crucifié) est maudit. Cela implique dans le judaïsme du Ier siècle un effacement total de la mémoire du condamné devenu impur aux yeux de l’Eternel. En ce qui concerne Jésus, on aperçoit alors aisément l’utilité d’une telle exécution : l’enseignement dispensé par le maître deviendra caduc. La portée symbolique est d’une importance considérable. Certains ont rétorqué pendant longtemps que la croix était un supplice totalement romain dans ces contrées (Flavius Josèphe racontera son utilisation intensive par le général et futur Empereur Titus lors du siège de Jérusalem en 70 ; on peut également citer les nombreuses mises en croix épisodiques de Zélotes par les soldats ou, bien avant, les 2000 crucifiés par ordre du légat Varus à la mort d’Hérode le Grand). En réalité, il a été clairement démontré que la croix était utilisée par les autorités judéennes (notamment par Emile Puech, professeur à l’Ecole Biblique et Archéologique Française de Jérusalem). En définitive, Pilate n’est responsable que de deux faits : la flagellation (prescrite pour corriger un trublion) et la crucifixion des brigands relevant bel-et-bien de l’autorité impériale cette fois. C’est ce qui expliquera la présence de soldats romains au pied de la croix lorsque Jésus expire. Le Suaire de Turin montre effectivement l’image d’un homme indubitablement crucifié à la manière antique ; s’il s’agit de Jésus de Nazareth, nous sommes probablement en présence d’un témoignage unique de crucifixion judéenne. On peut néanmoins remarquer sur le corps de l’homme les nombreuses marques de flagellation. Extrêmement rigoureux et codifié, ce supplice pouvait effectivement coûter la vie à celui qui y était soumis. Les bourreaux utilisaient un flagrum, fouet à plusieurs lanières de cuir terminées par des éclats de plomb ou d’ossements destinés à déchirer les chairs du malheureux. La perte de sang devait être importante, ce qui explique l’état de faiblesse de Jésus lors du sinistre parcours vers le Golgotha. Pilate ayant concédé aux autorités sacerdotales la permission de mettre à mort l’accusé, Jésus sera placé dans le cortège expédiant deux autres « larrons » à la mort. Il porte alors le patibulum, c’est-à-dire la poutre transversale du gibet et non la croix dans son intégralité (nous le savons par les dires de nombreux auteurs antiques). Sur ce qui se passe au lieu de l’exécution, les évangiles sont extrêmement peu clairs. C’est en 1968 que des archéologues retrouveront auprès de Jérusalem les ossements d’un homme crucifié et établiront le déroulement probable de la mise à mort. Au début du siècle dernier, un médecin bien connu – le Dr Barbet – avait déjà abouti à de solides conclusions, confirmées par la découverte des ossements mais aussi le Suaire. Jésus a certainement été cloué sur le patibulum par les poignets (voire entre les os de l’avant bras) et ensuite hissé sur la poutre verticale (appelée stipes et plantée en permanence sur le lieu des supplices). La section du nerf médian au poignet entraine chez le condamné la rétraction incontrôlable du pouce au cœur de la paume ; ceci explique certainement le fait que l’homme du Suaire ne possède que quatre doigts visibles à chaque main… Ceci n’est qu’un exemple des multiples détails révélés par l’analyse minutieuse de la relique. Les pieds sont ensuite eux-mêmes cloués (le crucifié retrouvé en 1968 avait été fixé par les talons, le clou étant encore fixé dans son calcaneum). Le mort se produit ensuite par lente asphyxie, le crucifié devant se hisser pour respirer et donc s’appuyer sur ses blessures. L’agonie est estimée à une dizaine d’heures en moyenne avant que l’effort intense ne provoque une tétanie complète du corps et une incapacité à reprendre son souffle. Les évangiles relatent une période de six heures avant que Jésus meure ; Mc évoque d’ailleurs un épisode unique, celui de Pilate s’étonnant d’une mort aussi rapide. De nombreuses théories ont été évoquées, toutes défendables : arrêt cardiaque, rupture d’anévrisme, accélération de la mort par le fait d’avoir bu la boisson vinaigrée, apoplexie… On remarque que l’homme du Suaire, de même que Jésus, n’a pas subi le crurifragium ou brisement des jambes bien connu par les sources antiques, destiné à abréger les souffrances en provoquant une asphyxie quasi-instantanée. En revanche, une plaie rappelant une lance plate (lancea) est bien visible au côté gauche. Selon Jn, il en coula du sang et de l’eau ; effectivement, porté dans la région de la plèvre et du péricarde, il a été constaté que la blessure transperce une zone contenant un important œdème très certainement accentué par les efforts fournis par le supplicié. Restent les coulées de sang au front rappelant sans équivoque les épines de la couronne de dérision, détail totalement propre à l’exécution de Jésus. On pourrait également évoquer les ecchymoses, tuméfactions et traumatismes divers. Constatation ultime : l’homme n’a pas été laissé à la merci des oiseaux de proie ou des chacals, sort hélas ordinaire des cadavres abandonnés sur les croix. Deux pièces de monnaie ont été posées sur ses yeux lors de sa probable mise au tombeau, conformément à l’usage du Ier siècle. On est bien entendu tentés de reconnaître ici l’intervention de Joseph d’Arimathie ayant évité au maître de connaître le sort des condamnés anonymes. On peut également y voir l’impératif de la Pâque nécessitant un retrait rapide des corps en vertu de la Loi de Moïse. L’homme a été mis au sépulcre à la manière attestée dans les coutumes judéennes de l’époque. Mais nous entrons à présent dans un mystère qui n’est plus du ressort de l’historien et vit pleinement dans le cœur du croyant : celui du troisième jour.
Abordé ici de manière succincte – voire lapidaire, l’épisode de la mort de Jésus est aux yeux de l’historien un événement de première importance. Il faut souligner qu’il est le seul datable avec précision (même si cela ne demeure pas sans polémiques). La présentation ici réalisée n’a qu’un objectif : donner au croyant des éléments de réponse et de compréhension, que ce soit pour la conférence qui se tiendra prochainement mais aussi pour sa réflexion de tous les jours. Le Suaire de Turin est un témoignage unique et presque insaisissable du lien existant entre la foi et l’étude des faits. Les deux ne sont pas contradictoires. L’Histoire n’a pas pour vocation de détruire la foi. L’Histoire nourrit la foi. Elle a consolidé la mienne…
Yannick Leroy
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Peu de textes concernant le Ier siècle et les racines de la foi chrétienne sont parvenus jusqu’à nous en dehors des écrits contenus dans le Nouveau Testament. Un ouvrage fut pourtant mentionné dans l’Histoire Ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée (IVe siècle) ainsi que dans de nombreuses listes anciennes se référant au Canon. Il s’agit de la Didachè, manuel à l’intention des premiers fidèles, se réclamant de l’autorité des douze Apôtres. Rédigé à la fin du Ier siècle, probablement en Syrie ou Palestine, ce précieux opuscule n’avait jamais mis au jour jusqu’en 1873 lorsqu’il fut découvert par le Métropolite Philothée Bryennios de Nicomédie dans la bibliothèque du Patriarcat Grec de Jérusalem sur une copie réalisée en 1056 et contenant également l’intégralité du texte de l’Epître de Barnabé. Rédigée en grec, la Didachè se présente effectivement sous forme d’un cours ouvrage mettant en avant l’enseignement des Douze à l’intention du croyant, à travers des préceptes moraux directement inspirés des racines judéennes de la foi dans le Christ. Son titre signifie « enseignement » ou « doctrine » ; l’ouvrage existe d’ailleurs également en latin, dans une version légèrement différente, sous l’appellation Doctrina Duodecim Apostolorum. Fondée sur un écrit très ancien appelé Les Deux Voies (Duae Viae) et perdu depuis longtemps, l’œuvre s’organise sur la distinction essentielle entre le chemin de la lumière et le chemin des ténèbres afin d’orienter le Chrétien sur la juste attitude à adopter dans l’attente de la Parousie. Bien que non intégrée au sein du Canon de l’Eglise Catholique, la Didachè n’a jamais été considérée comme ouvrage déviant et bénéficie jusqu’à nos jours d’une large estime de la part des milieux ecclésiastiques. Il convient de préciser qu’elle fut d’ailleurs incluse parmi les écrits canoniques par certaines des premières listes d’ouvrages reçus comme tels. Son statut est par ailleurs celui d’un écrit inspiré reconnu par l’autorité pontificale jusqu’à notre époque. Sa lecture révèle au croyant la profondeur de la foi des premiers Pères et démontre une incroyable actualité des propos choisis pour nourrir l’espérance intemporelle de ceux qui placent leur cœur dans le Christ.
Bibliographie élémentaire
• La Doctrine des Douze Apôtres, W. Rordorf (éd. et trad.), Sources Chrétiennes, Le Cerf, Paris, 1998
• AUDET, J.-P., La Didachè, instructions des Apôtres, Etudes Bibliques, Gabalda, Paris, 1958
Extraits
Il y a deux chemins : l’un de la vie, l’autre de la mort ; mais il est entre les deux chemins une grande différence. Or le chemin de la vie est le suivant : d’abord, tu aimeras Dieu qui t’a créé ; en second lieu, tu aimeras ton prochain comme toi-même ; et ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait, toi non plus ne le fais pas à autrui. Et voici l’enseignement signifié par ces paroles : « Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour vos ennemis, jeûnez pour ceux qui vous persécutent. Quel mérite, en effet, d’aimer ceux qui vous aiment ! Les païens n’en font-ils pas autant ? Quant à vous, aimez ceux qui vous haïssent », et vous n’aurez pas d’ennemis. Abstiens-toi des désirs charnels et corporels. Si quelqu’un te donne un soufflet sur la joue droite, présente lui l’autre aussi, et tu seras parfait ; si quelqu’un te requiert de faire un mille, fais-en deux avec lui ; si quelqu’un t’enlève ton manteau, donne-lui encore ta tunique ; si quelqu’un t’a pris ton bien, ne le réclame pas, car tu n’en as pas le pouvoir. Donne à quiconque t’implore, sans rien redemander, car le Père veut qu’il soit fait part à tous de ses propres largesses. Heureux celui qui donne, selon le commandement car il est irréprochable. Malheur à celui qui reçoit ! Certes si le besoin l’oblige à prendre, il est innocent ; mais, s’il n’est pas dans le besoin, il rendra compte du motif et du but pour lesquels il a pris ; il sera mis en prison, examiné sur sa conduite et il ne sortira pas de là qu’il n’ait rendu le dernier quart d’as. Mais il a été dit également à ce sujet : « Laisse ton aumône se mouiller de sueur dans tes mains, jusqu’à ce que tu saches à qui tu donnes ».
Didaché I, 1-6
Mon enfant, souviens-toi nuit et jour de celui qui t’annonce la parole de Dieu ; honore-le comme le Seigneur, car là où est annoncée sa souveraineté, là est aussi le Seigneur. Recherche tous les jours la compagnie des Saints, afin de te réconforter par leurs conversations. Tu ne feras point de schisme, mais tu mettras la paix entre ceux qui se combattent. Tu jugeras avec justice ; tu ne feras pas acception de la personne en reprenant les fautes. Tu ne demanderas pas avec inquiétude si une chose arrivera ou non. Ne tiens pas les mains étendues quand il s’agit de recevoir, et fermées quand il faut donner. Si tu possèdes quelque chose grâce au travail de tes mains, donne afin de racheter tes péchés. Ne balance pas avant de donner, mais donne sans murmure et tu reconnaîtras un jour qui sait récompenser dignement. Ne repousse pas l’indigent, mets tout en commun avec ton frère et ne dis pas que tu as des biens en propre, car si vous entrez en partage pour les biens immortels combien plus y entrez-vous pour les biens périssables ?
Didachè, IV, 1-8
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Ce dimanche 1° juillet, les six groupes Cycle Long de l’île étaient invités à se retrouver au Collège St Michel, à St Denis, pour une journée de rencontres et d’échanges fraternels.
L’équipe de service et les participants qui désiraient donner « un coup de main » s’est retrouvée à sept heures dans la chapelle pour prier et confier cette journée à l’Esprit Saint qui, seul, peut nous unir dans la paix et enseigner nos coeurs au sujet des réalités d’en haut. Les différentes équipes des six groupes se sont alors installés sous le préau, dans la cour d’entrée, pour accueillir les participants.
Puis nous nous sommes retrouvés dans la grande salle d’étude du Collège où nous avons commencé par la prière du matin, « les Laudes ».
Après un temps d’accueil des différents groupes, et quelques informations sur le Cycle Long 2019, nous sommes redescendus dans le hall d’entrée du collège pour prendre ensemble un bon petit déjeuner.
Celles et ceux qui le désiraient pouvaient aussi trouver quelques bons livres et CD…
Ensuite, D. Jacques Fournier nous a présentés le chapitre 6 de l’Evangile selon St Jean, « Jésus Pain de Vie », par sa Parole et sa chair offerte. Et dans les deux cas, c’est » l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie » (Crédo) à tous ceux et celles qui ouvrent leur coeur à la Parole du Christ et tendent leurs mains pour recevoir son Corps et son Sang… « La chair ne sert de rien, c’est l’Esprit qui vivifie; les Paroles que je vous ai dites sont Esprit et elles sont vie » (Jn 6,63).
Puis Claude Won Fah Hin, en partant de l’exemple concret des vis de nos chorales, dans nos paroisses, nous a invités à vivre en chrétiens dans le monde, mais sans avoir l’esprit du monde…
Puis nous nous sommes tous dirigés vers le réfectoire du collège pour un bon repas préparé par Didier. Au menu, carry canard, brindilles – boucané, carry poisson, et en dessert, salade de fruits frais…
Puis chacun a lavé son assiette, son verre et ses couverts…
Avant la reprise, un café était proposé…
Pendant ce temps là, Yolain Itéma aidé d’Erick et de son fils Rickaël, préparaient avec Noéline Fournier les chants de la messe.
Puis le Père Joseph Lekundayo, Spiritain, est intervenu sur le thème : « Jésus, Source de Vie ».
Puis nous avons célébré tous ensemble l’Eucharistie.
Et à la fin, nous avons souhaité le meilleur à P. Joseph qui part en juillet à Paris pour approfondir pendant deux ans la spiritualité spiritaine… Et nous espérons tous le retrouver ensuite Bible en mains ! Promis, juré !
Et nous nous confions tous à la Force de l’Esprit, à sa Lumière et à sa Paix pour le second semestre Cycle Long, consacré à l’approfondissement de tel ou tel point de théologie à partir des grands textes de l’Eglise (Concile Vatican II, Catéchisme de l’Eglise Catholique, etc…) et cela sous la conduite du Père Pascal Chane Teng pour les deux groupes de St Denis, et de Claude Won Fah Hin pour les deux groupes de l’Etang Salé les Hauts, et ceux de St Benoît et de Bagatelle… Puis, nous nous retrouverons tous le premier dimanche de décembre en ce même collège St Michel pour faire le bilan de notre année et voir ensemble ce que nous pouvons améliorer pour l’année prochaine… D’ici là, beaucoup de joie à tous dans l’approfondissement de notre foi en ce Dieu Amour qui ne cherche et ne poursuit que notre bien à tous… En effet, « voilà ce qui est bon et qui plait à Dieu notre Sauveur Lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même,qui s’est livré en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu aux temps marqués » (1Tm 2,4-6)…
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Évangile selon saint Marc 6, 1-6
« N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie ? »
Les relations humaines sont bien compliquées. Quelque soit l’environnement dans lequel nous évoluons (famille, collègue de travail, équipe de sport, associations diverses, paroisse …), nous trouvons toujours quelque chose à dire contre une, deux, voire plus … personnes que nous trouvons inintelligentes, maniérées, pédantes, m’as-tu vues, lèche-bottes, incapables, sournoises, incompétentes, etc … . Et nous sommes d’autant plus dures avec elles que nous les connaissons mieux. On trouve toujours un défaut à ces personnes, qui est souvent subjectif (grosse, planche à pain, mal habillée …) mais qui parfois se base sur des éléments contre lesquelles les personnes concernées ne peuvent rien, notamment les personnes handicapées moteurs (elle ne travaille pas assez vite, elle profite de son handicap pour ne pas faire ceci ou cela, elle n’a pas de rendement, …) ou mentales (il ne comprend jamais rien, il est ’’lourd’’, …).
Est-ce cela qu’on appelle la charité chrétienne ?
D’autant qu’il faut bien se douter que, si nous disons des choses comme celles-là sur les autres, ces autres doivent en dire autant sur nous !
C’est là qu’il faut se rappeler une phrase de l’Évangile : « Quoi ! Tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? » (Mt 7,3). Ou ce proverbe bien connu : « Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’ils vous fassent. », que Jésus à prononcé autrement, dans un sens positif, qui est encore plus difficile à mettre en œuvre : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux. » (Mt 7,12).
Ou encore d’autres phrases du pape François, qui reviennent régulièrement dans ses interventions, comme celle-ci : « Comprenez bien : pas de commérages, le terrorisme des commérages. Car celui qui colporte les rumeurs est un terroriste. C’est un terroriste dans sa propre communauté, car il jette comme une bombe ses paroles contre telle personne ou telle autre, et puis il s’en va tranquillement. Cela détruit ! Celui qui fait cela détruit, comme une bombe, et lui s’éloigne. » (Pape François, catéchèse du 25 septembre 2013).
Cette manière de faire (ou de dire !) est d’autant plus gênante que bien souvent nous sommes plus enclins à trouver des excuses aux personnes que l’on connaît peu, ou qu’on rencontre pour la première fois !
C’est un peu la même chose qui est arrivé à Jésus quand il revint à Nazareth, et qu’il s’exprima dans la synagogue, où il était connu de tous.
Saint Marc ne nous donne que la réaction des gens, d’abord enthousiastes : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? ». C’est la surprise, l’étonnement ! … puis ils se rappellent tout ce qu’ils connaissent de Jésus : « Mais je le connais bien, lui ! On a joué aux billes ensemble quand nous étions petits ! On a joué à cache-cache ! On a ramassé du bois ensemble pour faire la cuisine ! … Je connais bien ses parents … C’est lui qui a construit ma maison ! … ».
Il faut dire que Jésus n’avait pas utilisé la langue de bois ! Saint Luc nous raconte l’objet de son discours : « ’’L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.’’ Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : ’’Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre.’’ » (Lc 4,18-21).
Dire cela, c’est affirmer qu’on est le Messie, l’envoyé de Dieu qui vient sauver son peuple. Et on peut penser que, dans la mentalité des personnes, ce Messie viendrait d’on ne sait où (du ciel, comme un extra-terrestre …), déjà adulte et prêt à proclamer son message, dans avoir une histoire personnelle.
Ce n’est pas ce que voulait Dieu : Jésus n’est pas un extra-terrestre, mais au contraire bien un terrestre, comme tous les enfants : « Il a prit chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme » (Credo de Nicée).
C’est cette proximité que Dieu a voulu avec les hommes qui n’a pas été comprise : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. » (Jn 1,11).
Gardons-nous bien de faire comme les gens de Nazareth : ne pas reconnaître Jésus pour ce qu’il est. Parce que c’est ce que nous faisons à chaque fois que l’on fait des ’’commérages’’ sur ceux qui nous entourent. Jésus nous l’a bien dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. » (Mc 9,37). Il suffit de remplacer un enfant par mon prochain.
Dire des commérages, du mal des autres, cela revient à ne pas accueillir Dieu qui vient chez nous !
Alors, comme le dit le pape François : « S’il te prend l’envie de dire quelque chose contre un frère ou une sœur, de jeter une bombe de commérage, mords-toi la langue ! Fort ! » (catéchèse du 25 septembre 2013).
Seigneur Jésus,
comme nous sommes prompts
à critiquer et dire du mal des autres.
Nous avons souvent tendance
à nous croire supérieurs aux autres,
alors que …
Fais que nous soyons plus humbles,
et que nous sachions
te reconnaître dans les autres,
toi qui t’es fait homme comme nous.
Francis Cousin
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PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Place Saint-Pierre
Mercredi 27 juin 2018
Frères et sœurs, nous entrons aujourd’hui dans le texte du Décalogue qui commence par la proclamation que Dieu fait de lui-même et le rappel de sa bonté. Car le Dieu d’Israël sauve d’abord, et ensuite, il sollicite la confiance de son peuple. Ainsi, Dieu n’est pas un étranger : il est « ton » Dieu. Cette affirmation éclaire le Décalogue et révèle le secret de la vie chrétienne qui est avant tout la réponse reconnaissante à la bonté du Père, à l’image du Christ qui, aimé du Père, nous aime de cet amour. La formation chrétienne n’est donc pas basée sur la force de la volonté, ni sur le seul sens du devoir, mais sur l’expérience personnelle de la relation avec Dieu, l’accueil de son salut, et sur le fait de se laisser aimer. D’abord la Mer Rouge, puis le Mont Sinaï. La reconnaissance est un trait caractéristique du cœur visité par l’Esprit Saint. Pour obéir à Dieu, on a d’abord besoin de rappeler ses bienfaits. Nous sommes ainsi conduits à faire un exercice de mémoire et à reconnaître les belles choses que le Seigneur a faites pour nous ! Pourtant, certains peuvent avoir l’impression de ne pas encore avoir fait l’expérience de la libération de Dieu. Alors, comme le peuple élu, il nous faut crier vers Dieu et demander à être libérés. Dieu attend ce cri, parce qu’il peut et qu’il veut briser nos chaînes. Pour sa bonté, que notre Dieu soit toujours béni !
Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones. Je forme le vœu que cette période estivale qui commence soit l’occasion pour chacun d’approfondir sa relation personnelle avec Dieu afin de le suivre plus librement sur la voie de ses commandements. Que Dieu vous bénisse !
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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 7,6.12-14)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer.
Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.
Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »
Il ne faudrait pas conclure de cet évangile que la Bonne Nouvelle ne serait destinée qu’à une catégorie de personnes et qu’une partie de l’humanité serait donc déclarée incapable de recevoir le trésor de l’Evangile et donc d’entrer dans l’Eglise. Non. La Bonne Nouvelle du Salut en Jésus Christ doit être annoncée à tous, à temps et à contre temps, car tout homme, du fait même qu’il est homme, est appelé à l’amitié avec Dieu.
Mais en même temps, Jésus nous donne un conseil de prudence : l’Evangile est une réalité sacrée, une perle précieuse ? Jésus nous demande de ne pas le livrer inconsidérément à ceux qui sont, pour l’instant, incapables de l’accueillir. Nous ne sommes jamais dispensés d’avoir du tact et de la délicatesse pour proposer le message évangélique avec ses exigences. Leçon capitale pour ceux qui vivent dans des milieux parfaitement étrangers à la pensée chrétienne.
La deuxième parole de vie, c’est la règle d’or : « Tout ce que voulez que les autres fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » Ne plus être centré sur soi, mais sur autrui. Faire aux autres ce que l’on souhaite pour soi. Jésus résume tout, dans cette courte formule.
La troisième parole de vie : la porte étroite et la route resserrée qui conduisent à la vie. Autrement dit, il faut accepter l’Evangile dans sa totalité, et ne pas choisir les formules qui me plaisent. Le chemin de la médiocrité est un chemin facile. Il suffit de se laisser aller. Il faut bien le constater avec Jésus, ceux qui acceptent de vivre intégralement d’Evangile, sont le petit nombre.
Que ces mots abruptes de Jésus nous aident à changer avec courage ce qui doit être changé dans notre vie !
P. Antoine Dennemont
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Évangile selon saint Marc 5, 21-43
« Fille, ta foi t’a sauvée. »
Le texte de l’évangile de ce jour parle de deux miracles concernant des femmes, dont on ne connaît pas le nom.
Pour la première, une fillette de douze ans, c’est son père, un chef de synagogue, Jaïre, quelqu’un de connu et de respecté, qui tombe aux pieds de Jésus : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. ». On pourrait être surpris par la redondance de la demande : « être sauvée » et « vivre » : Si on est à la mort et qu’on est sauvé, c’est qu’on vit ! Peut-être qu’il y a un questionnement à se poser sur la signification des mots selon qu’on les prend au sens biologique ou au sens spirituel : sauvée biologiquement et vivante spirituellement (en vie éternelle), ou sauvée spirituellement et vivante biologiquement ? Ou vivante pour pouvoir donner la vie (alors qu’elle n’avait pas encore atteint l’âge de la fécondité) ?
La réponse pourrait, peut-être, être donnée par l’intermédiaire du deuxième personnage.
Il s’agit d’une femme, dont on ne connaît pas l’âge ni le nom, atteinte d’un écoulement de sang depuis douze ans, qui a dépensé tout ce qu’elle avait auprès des médecins sans résultats, et qui, ayant entendu parler de Jésus, malgré son infirmité qui la condamne à être rejetée de la société parce qu’impure (cf Lv 15,19-33, notamment le verset 25), « vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. ». Et la réponse vient de Jésus après que la femme se soit jetée à ses pieds : « Fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois saine de ton infirmité ». La guérison biologique vient en réponse à la foi (spirituelle) de la personne ; et en même temps, elle rend la personne saine, c’est-à-dire sans impureté, lui rendant son statut social, et surtout lui permettant de donner la vie.
Comme toujours avec Jésus, la guérison biologique est faite en réponse à un acte de foi de la personne (ou d’une autre dans le cas de Jaïre et de sa fille). Ainsi les guérisons de Jésus permettent à la personne de retrouver toute son intégrité : physique ou biologique, sociale, et spirituelle.
Si on regarde la deuxième femme, celle qu’on appelle ‘l’hémorroïsse’ du nom de sa maladie, on pourrait dire qu’elle a tout contre elle, ou rien pour elle : elle a une maladie qui ne lui permet aucun contact avec qui que ce soit, qui la met à l’écart de la société, en quarantaine, elle n’a plus d’argent, elle souffre physiquement et psychologiquement, et cela dure depuis douze ans ! Elle est au bout du rouleau, n’en peut plus ! Entendant parler de Jésus, elle se dit : « J’ai peut-être encore une chance : si je touche son vêtement, je serai sauvée ! ». Pour elle, c’est une certitude, elle ne doute pas ! Elle sait très bien que ce qu’elle envisage est contraire à la loi de Moïse, mais elle y va quand même, se disant qu’avec la foule elle passera inaperçue, et en se mettant derrière Jésus, elle ne sera pas vue. C’est ce qui se passe : « À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. ». Elle est guérie, physiquement, mais pas encore sauvée socialement, psychiquement, moralement, spirituellement. Parce que peut-être elle a l’impression d’avoir volé sa guérison.
La réaction de Jésus est surprenante : « Qui a touché mes vêtements ? », se rendant compte qu’une ‘force’ était sortie de lui. On a presque l’impression de se trouver dans un dessin animé ou une B.D. pour enfant où le héros avec ses super-pouvoirs envoie des rayons qui guérissent (ou plus souvent tuent les méchants). Comme si Jésus avait une réserve de « pouvoirs » qui diminuerait à chaque foi qu’il s’en sert ! Comme tout un chacun, dans une foule on est touché, bousculé, sans qu’on y fasse attention, mais si quelqu’un nous touche de manière intentionnelle, tout de suite on est alerté, on se retourne et on cherche la personne qui nous a touché. Sans doute en a-t-il été de même pour Jésus ; mais pourquoi veut-il savoir qui l’a touché ? Sans doute pas pour réprimander, au contraire, mais pour aller plus loin que la guérison, pour sauver éventuellement la personne.
Confusion de la femme. Elle est démasquée. Tout le monde va savoir qu’elle a touché l’homme qui l’a guérie, le rendant impur aux yeux de la loi de moïse. Elle a honte, elle tremble … et se jette aux pieds de Jésus lui disant « Toute la vérité ».
Et Jésus parachève la guérison en lui disant « Ta foi t’a sauvée ! ».
Combien de fois nous sommes-nous trouvé dans la situation de cette femme, ayant honte de ce que nous avons fait ?
A chaque fois que nous avons fait quelque chose de contraire à la loi, non pas de Moïse, mais de l’amour !
Plusieurs réactions possibles :
– pas vu, pas pris ! Je ne dit rien, je fais comme si il n’y avait rien eu !
– je regrette, mais en cherchant des excuses (?!!).
– je fais comme la femme (ou semblablement) : je m’agenouille devant un prêtre et je lui dis toute la vérité.
Alors le prêtre me donne l’absolution, et je peux repartir serein, dans la paix et dans la joie !
Seigneur Jésus,
tu es si bon.
Non seulement tu guéris
la femme de son infirmité,
mais tu la sauves,
lui redonnant toute son intégrité.
Donne-nous de faire comme elle,
humblement :
te demander le pardon de nos fautes.
Francis Cousin
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