Nous voici donc réunis pour ce jubilé des 200 ans de présence apostolique des religieuses de la Congrégation de Saint Joseph de Cluny à La Réunion. Jetons un regard sur la naissance d’Anne-Marie Javouhey dans un contexte historique difficile. En effet, nous ne pouvons pas comprendre le développement de la Congrégation sinon dans la spiritualité de sa fondatrice.
LES JEUNES ET LES PAUVRES
Anne-Marie Javouhey est née en 1779 dans une famille très chrétienne. L’on s’aime bien. Tout le monde participe aux travaux des champs et l’on prie en famille. Anne-Marie est l’aînée des quatre filles. Surnommée Nanette, elle est une fille très enjouée. Elle aime plaire et s’amuser. Quand arrivent les vendanges et la fête, il y a les danses et les farandoles de leur Bourgogne. Les victuailles ne manquent pas et le vin coule à flots. Elle n’est pas rabat-joie mais plutôt boute-en-train. A quinze ans, la vie est belle dans cette osmose entre la foi, la vie de famille, les amitiés, les travaux des champs et l’Eglise.
1790, la Révolution Française éclate. 1793… La Terreur se développe partout en France. C’est le cas de dire, il s’agit vraiment d’une terreur qui divise les familles. Les voisins s’épient, se dénoncent, tout le monde se méfie de tout le monde et la guillotine est là pour certains. L’Eglise est divisée. La famille Javouhey accueille des prêtres réfractaires qui célèbrent la messe en cachette dans leur maison. Le climat de prière est intense et c’est dans cette atmosphère générale que Nanette reçoit un appel intérieur à la vie religieuse. Elle a dix-sept ans. Déjà, elle regroupe des enfants pour leur apprendre à lire et à prier. A dix-huit ans, devant sa famille, elle déclare publiquement son intention de consacrer sa vie à Dieu dans le service des jeunes et des pauvres. Nous voyons là l’élan et la naissance d’une vocation religieuse.
Le papa Javouhey, qui est maire de la commune de Chamblanc, n’adhère pas à l’orientation que veut prendre sa fille aînée qui, en plus, entraîne ses trois autres sœurs à sa suite. Le père de famille avait d’autres projets pour sa fille aînée qui était considérée comme un bon parti pour fonder une famille. Anne-Marie va alors écrire à son père « Je ne puis vous dire la peine que j’éprouve en voyant la manière dont vous prenez les choses à mon égard. Vous ne doutez pas que je me sois donnée à Dieu sans partage. Je dois donc faire sa volonté en toutes choses sans tenir compte de mes inclinations. Quoi, pour vouloir faire la volonté de Dieu, vous avez cessé d’être mon père ? Ah, votre cœur est trop bon pour agir de la sorte ; et j’espère que vous ne cesserez pas d’aimer une enfant qui vous aime » (cité par René Berthier).
Cette lettre rayonne les trois vertus théologales qui constituent la charpente de vie de tout chrétien. La foi, l’espérance et la charité. La charité, c’est-à-dire l’amour qui vient de Dieu et qui retourne à Dieu avec le rayonnement d’amour qui a été engendré dans notre vie. Je reprends donc les mots d’Anne-Marie Javouhey : « Vous ne doutez pas… J’espère que… Vous ne cesserez pas d’aimer ». Quel caractère. Quelle force d’âme. Quelle assurance dans l’œuvre à accomplir… A accomplir une œuvre pour Dieu ? Non. Ce n’est pas de cela dont il s’agit. Pour Nanette, il s’agit d’accomplir « l’œuvre de Dieu » en faisant non pas sa volonté à elle mais, avec assurance, accomplir la « volonté de Dieu », Dieu Notre Père, Père de tous les Humains, Père de son père Balthazar.
Les paroles de la lettre d’Anne-Marie interpellent son père. Mais c’est finalement la paternité de Dieu qui interpelle la paternité humaine de Balthazar : il est alors appelé à collaborer à la mission de sa fille pour manifester la bonté infinie du Père des cieux pour tous les hommes. Anne-Marie prend son père par le cœur, un cœur qui « est trop bon ». Aujourd’hui, les jeunes diraient, c’est vraiment trop ! Comme le père Balthazar ne refusera rien à ses enfants et surtout à Nanette qui était sa préférée, combien plus le Père des cieux ne refusera rien à ses enfants de la terre, à ses quatre filles quelque peu aventureuses et qui se lancent avec courage dans une grande entreprise apostolique.
La petite Nanette a grandi. Elle a cherché sa vocation. Elle a tâtonné sur la manière de répondre à sa vocation religieuse. En effet, en 1800, elle est à Besançon. En 1803, elle est à la Trappe de la Valsainte. En 1805, elle a une entrevue providentielle avec le Pape Pie VII de passage à Châlons-sur-Saône. Mais à travers divers méandres, elle n’a jamais douté de « la volonté de Dieu ». Elle connaît le chemin à prendre parce qu’elle s’engage fermement à la suite du Christ qui dit au sujet de lui-même « Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne va au Père que par moi » (Jn 14,6).
Alors, le chemin est sûr pour Anne-Marie et ses trois autres sœurs puisque Jésus lui-même s’exprime en ces termes : « Ne vous faites donc pas tant de soucis, ne dites pas : qu’allons-nous manger ? Ou bien qu’allons-nous faire ? Ou encore : avec quoi nous habiller ? Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin » (Mt 6, 33-34). 1807 : la Congrégation est officiellement reconnue. Cela fait deux-cent-dix ans cette année. 1817 : la première fondation missionnaire s’implante à Bourbon – La Réunion. Cela fait deux-cents ans.
FONDATION A LA REUNION
A Bourbon – La Réunion, la première communauté s’installe finalement au bout de l’Etang à Saint-Paul. Une petite école de filles s’ouvre. Anne-Marie Javouhey souhaite venir elle-même à La Réunion. En janvier 1818, elle écrit à sœur Marie-Joseph Varin, première Supérieure à Bourbon : « Je ne vis plus, je meurs du désir d’aller près de vous. J’ai la maladie du pays, l’humeur noire s’est emparée de moi. (…) Elevez bien vos enfants, que les parents soient contents ; aimez-les, elles vous aimeront et vous en ferez ce que vous voudrez. » L’humeur noire, qu’est-ce à dire ? Anne-Marie porte dans son cœur la cause de la libération des esclaves. Elle ne peut pas supporter cette abomination. Son amour du Christ, son amour du Père de tous les Humains engendre en elle un élan irrésistible pour travailler à la libération des Noirs par l’abolition de l’esclavage. Il est à noter qu’à la même date, les Frères des Ecoles Chrétiennes arrivés eux aussi en 1817 à La Réunion s’attachent à promouvoir l’éducation des garçons.
Anne-Marie est d’autant plus attachée à la mission de La Réunion qu’elle avait eu au début de sa vie religieuse une sorte de vision où elle était entourée d’enfants aux visages variés, avec beaucoup de noirs. Elle n’avait jamais vu de noirs… et avait osé poser la question de l’existence des noirs à une autre sœur. Celle-ci lui avait répondu qu’il en existait au-delà des mers et que c’était bien loin. L’appel du grand large fait son effet sur Anne-Marie et le grand large n’est pas réservé qu’à La Réunion. La Congrégation débutante va rayonner dans plusieurs parties du monde. Anne-Marie Javouhey et ses sœurs mettent au point une pédagogie d’éducation qui fait appel à la liberté pour tous et à la responsabilité à partir d’une méthode participative où les talents sont repérés et valorisés. Les élèves les plus forts aident les plus faibles. La pédagogie se fait active. Le développement des locaux à construire fait appel, évidemment, à la générosité du papa Balthazar qui ronchonne toujours un peu mais met la main à la poche. Et il y a aussi des mécènes.
Mais « la mère fondatrice » fait surtout appel au sens politique des hommes qui portent la responsabilité de la chose publique. Le gros morceau du début sera l’achat du monastère de Cluny pour des besoins de plus en plus grands. Anne-Marie a donc une pédagogie des relations publiques qui lui ouvre les portes de l’action. Mettre l’amour partout, mettre les talents et les compétences en face des besoins, mettre les gens en face de leurs responsabilités. Prier, analyser, décider, avancer en ne perdant surtout pas l’intuition du départ. Cette intuition va déclencher l’action et soutenir l’aventure par l’engagement patient et persévérant. Nous pourrions dire qu’elle est un stratège du développement de la mission à partir de la lecture des signes des temps. L’Esprit Saint est à l’œuvre pour construire un monde de fraternité dans un espace de plus en plus planétaire.
L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE
De 1822 à 1824, elle séjourne au Sénégal. De 1827 à 1833, on la trouve en Guyane. Mana devient un lieu prophétique, un village chrétien, une grande famille. En 1836, au chapitre général des Sœurs de Saint Joseph de Cluny, elle est réélue supérieure. Un conflit éclate avec l’évêque d’Autun qui veut s’approprier la Congrégation. Elle signe sa soumission mais tient bon sur sa responsabilité de supérieure et fait prier pour l’évêque ; la Congrégation restera finalement indépendante. De 1837 à 1843, elle réalise un second séjour en Guyane et c’est à Mana en 1838 que se réalise la première libération collective d’un groupe important d’esclaves sur le territoire français.
L’amour et la liberté de l’Evangile précédent les décisions politiques et la loi. Il n’y a pas de calcul politicien de la part d’Anne-Marie Javouhey. Elle fait l’expérience avec ses sœurs de la fécondité de la Parole de Dieu quand cette Parole est méditée et vécue comme le sel de la terre et la lumière du monde. Le prophète Isaïe avait déjà proclamé « La justice marchera devant toi et la gloire du Seigneur t’accompagnera. Si tu appelles, le Seigneur répondra, si tu cries, il dira ‘me voici’. Si tu fais disparaître de ton pays le joug, le geste de menace, la parole malfaisante, si tu donnes de bon cœur à celui qui a faim et si tu combles les désirs du malheureux, la lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera comme la lumière de midi » (cf. Is 58, 8-10).
Le Gouvernement de Louis-Philippe en France cherche à abolir l’esclavage. Les expériences dans l’Outre-mer français se recoupent et se rejoignent : Anne-Marie Javouhey, Alexandre Monnet, Frédéric Levavasseur, Victor Schœlcher. La Providence est à l’œuvre. Louis-Philippe abdique avec la Révolution de 1848. Dans ce combat pour la dignité humaine, les idées déjà avancées ne reculent pas. Nous passons alors de l’émancipation des esclaves à la proclamation de l’abolition de l’esclavage en 1848. La « fraternité » vient finaliser les idéaux de liberté et d’égalité dans la devise de la République Française. Jusqu’en 1848, l’idéal de la fraternité ne s’y trouve pas. Cependant, que de travail reste à faire pour réaliser vraiment la fraternité. Mais les bases sont là. Un tournant est pris. Un beau tournant est pris à l’île de La Réunion.
Anne-Marie meurt en 1851. Elle a donc connu la proclamation de l’abolition de l’esclavage. Elle-même peut alors jouir de la pleine liberté des enfants de Dieu dans cette plénitude d’amour qui l’avait toujours guidée et soutenue tout au long de sa vie. Dès sa mort, sa renommée de sainteté s’est répandue sur toute la planète. En 1950, le Pape Pie XII la béatifie à Rome.
Nous pouvons nous demander sur quels critères Anne-Marie Javouhey se base pour parvenir avec certitude à comprendre quelle est « la volonté de Dieu » ? Dans un ouvrage qui vient de paraître « Une route de sainteté dans l’Eglise », Sœur Suzel Gerard, religieuse de Cluny, repère tout au long des écrits d’Anne-Marie Javouhey quatre critères :
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Le premier critère, c’est la règle (Les constitutions) : une règle déjà approuvée et qu’un évêque même ne peut détruire « C’est ma boussole, ma sûreté, elle doit être celle de toutes les sœurs de Saint Joseph».
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Le second critère que l’ardente missionnaire offre à l’intelligence, c’est « le bien et la prospérité de l’œuvre confiée par Dieu. Ne pas nuire à l’œuvre. Et pour faire une bonne œuvre, faire confiance à Dieu qui n’en détruira pas une autre ».
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Le troisième critère, c’est « le discernement de la volonté de Dieu, le bien que l’on peut faire au prochain. Trouver la liberté au milieu et du sein de l’esclavage ». Nous voyons bien par conséquent que l’on ne peut pas séparer l’amour de Dieu et l’amour du prochain.
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Le quatrième critère très important pour Anne-Marie Javouhey, c’est ce que Dieu inspire dans l’oraison, c’est l’intuition. « Tous les critères rationnels doivent être passés au crible de l’intuition. Se mettre sous la mouvance de l’Esprit si nous sommes inspirés par Dieu de continuer son œuvre comme il l’a commencée ou s’il a changé ses desseins ».
(cf. Suzel Gerard, pages 56 à 59)
NOS ECOLES
Mes chères sœurs religieuses de Cluny à La Réunion, dans le passé, votre effectif vous a permis de lancer, de soutenir et de réaliser de multiples œuvres dans différents champs d’apostolat de l’Eglise et de la société. La prise de parole de Sœur Egyptienne, votre provinciale, au début de cette eucharistie, a bien détaillé les initiatives et les réalisations que vous avez entreprises. Dans les années 1960, grâce à votre effectif et à des générations successives de vocations vous avez développé une présence active dans vos écoles. Dans votre histoire, vous avez été missionnaires notamment à Madagascar et à Pondichéry. Aujourd’hui, avec un effectif réduit, vous exercez la tutelle sur vos écoles et sur le lycée général et le lycée agricole de Sainte-Suzanne.
En tant qu’évêque de La Réunion et au nom du diocèse, je vous remercie, chères sœurs, de la fidélité et de la persévérance de la Congrégation pour une mission qui s’enracine dans votre charisme clunisien. L’enseignement catholique à La Réunion compte sur vous « pour réenchanter l’école » avec Jésus-Christ qui est notre boussole en Humanité. Je souhaite de tout cœur que tous les partenaires de nos écoles clunisiennes s’engagent « sur une route de sainteté dans l’Eglise » pour qu’avec des talents divers, des compétences reconnues, des responsabilités partagées, tenues et validées, chaque école s’harmonise sur son idéal de mieux vivre ensemble comme une « communauté éducative ». Vous le faites déjà. Que Dieu vous donne la grâce de persévérer, de progresser encore plus, de rayonner. En effet, dans tous nos établissements scolaires, il ne doit pas y avoir de compétitions de pouvoir entre les diverses instances de l’Enseignement Catholique, que ce soit dans un même établissement scolaire, sur un bassin géographique déterminé ou sur l’ensemble du diocèse.
Pour que nos écoles « réenchantent l’école », prenons en considération ce que dit Jacques Balmand, Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique : « Cela suppose que la priorité absolue soit toujours celle des enfants et des jeunes dans leurs diversités. Cela requiert le déploiement de pédagogie propice à la réussite de tous comme la mise en œuvre d’une organisation capable de répondre à cette diversité. Cela nécessite d’écouter les acteurs du système scolaire, d’entendre les parents, de faire place aux travaux des chercheurs. Cela demande beaucoup d’enthousiasme et beaucoup de générosité ». (Contribution de l’Enseignement Catholique pour l’Ecole)
Certes, mes sœurs, vous êtes réduites en nombre et vous vous êtes internationalisées. Vos pauvretés deviennent richesse par l’accueil des différences. L’accueil des différences conduit à l’action de grâce, l’action de grâce conduit à l’abandon dans les mains de Dieu, l’abandon dans les mains de Dieu conduit à la confiance. Et puis, la famille clunisienne ne se ramène pas aux seules religieuses. Il y a les associés, les anciennes, les bienfaiteurs, les amis qui, de différentes manières, se dévouent et s’engagent pour que la mission de la Congrégation de Cluny tienne dans le temps et se développe en tenant compte des besoins, des aspirations de notre époque et des désirs des générations montantes. A tous ces laïcs bénévoles, j’adresse aussi les remerciements, les encouragements et la prière de tout le diocèse.
JEUNES FILLES … INVENTEZ !
Chers amis, à vous tous, je souhaite un saint et joyeux bicentenaire de la présence à La Réunion des religieuses de la Congrégation de Saint Joseph de Cluny. Je pense évidemment à la bienheureuse Anne-Marie Javouhey et à toutes les saintes religieuses de Saint-Joseph de Cluny qui jouissent déjà du bonheur de la Toussaint. A elles aussi – et surtout à elles – je dis le merci de l’Eglise qui est à La Réunion et je demande leur appui pour un appel à de nouvelles vocations. Je leur demande d’appeler des jeunes filles – et il y en a ici – qui se posent des questions sur le sens de leur vie. Comment réussir votre vie ? Comment vivre dans votre temps, notre temps… comme Nanette, qui était une jeune fille très enjouée, qui aimait plaire, danser et s’amuser ? Nanette qui priait si bien aussi et qui faisait prier. Comment vous donner à une grande cause, vous donner à Dieu, une cause qui soit pour votre joie, pour votre bonheur dans la gloire de Dieu et le service des autres.
Jeunes filles, il y a tellement à inventer. Il y a tellement à aimer que Dieu vous fait confiance pour vous conduire plus loin, pour vous conduire à la réussite de votre vie. Et si vous sentez l’appel à vivre une vie de religieuse d’une nouvelle manière que celle que vous voyez aujourd’hui et qui ne vous convient pas, alors inventez votre manière d’être religieuse. Inventez-la en accord avec l’Eglise, en accord avec une Congrégation qui accueillera votre projet. Devenez religieuses en devenant cosmonautes. Allez dans les étoiles et gardez les pieds sur terre. Devenez religieuses en devenant infirmières, médecins, universitaires, chercheuses, enseignantes, professeurs des écoles. Devenez visiteurs de malades, aumônières de prison ou d’hôpitaux, chauffeurs de poids lourds ou scaphandriers. L’horizon est ouvert. Le ciel est très haut, la terre est vaste et la mer est profonde. Il y a de la place pour tout le monde.
Mais surtout, n’oubliez pas chaque jour la prière au cœur à cœur avec Jésus, la Parole de Dieu partagée avec les autres. Et puis, au jour de la résurrection du Seigneur, le dimanche, il y a l’eucharistie, il y a la messe. C’est une source d’amour et d’énergie comme nulle autre. N’oubliez pas de « causer avec les autres ». Ce « causez avec les autres » d’Anne-Marie Javouhey, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui le dialogue en équipes, les réflexions partagées, l’action à construire ensemble. A toi qui cherches, à toi aussi qui doutes, je dis merci. Mais sache que Dieu ne doute pas de toi. Il a confiance en toi. Alors continue. Demande à Nanette de t’aider et je le lui demande pour toi. Avance. Dieu t’aime. Avance. Est-ce que tu l’aimes ? Alors avance. « Viens et suis-moi » (Mt 19,21) te dit Jésus.
Monseigneur Gilbert AUBRY
Evêque de La Réunion