« Laissez-vous réconcilier avec Dieu. »

Encore un autre passage d’Evangile bien connu de tous, sous le nom du Fils prodigue, parce que c’est lui qui est à l’origine de l’histoire, même si les trois personnages principaux sont importants.

Le drame du fils cadet n’est pas de partir  de la maison familiale, c’est le lot de quasiment tout le monde. Il faut bien un jour prendre son envol et vivre sa vie sans ses parents. C’est ce que Dieu a voulu et a prévu dès l’origine : « L’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. » (Gn 2,24)

Mais ici le fils cadet ne quitte pas le domicile familial pour se marier, il le quitte parce qu’il veut faire ce qui lui plait, quand il veut. Il veut être libre de toute attache … même et surtout financière. C’est pourquoi il demande … ou plutôt ordonne à son père de lui donner sa part d’héritage.

Ce que fait le père.

Peu après le fils partit pour un pays lointain.

Il coupe toute relation avec sa famille, avec son père. Il ne pense qu’à lui. Il décide de tout, seul, sans aucunes références à aucune loi.

Mais cela dure peu. La fortune disparait, et la famine survient … il faut travailler … mais il n’a pas l’habitude. Il devient gardien de porc qui eux, mangent … mais pas lui …

Alors il repense à son père, aux jours heureux de sa jeunesse, et à ce qu’il a fait depuis …l’argent gaspillé futilement,… la faim qui le tenaille … et puis il se rend compte qu’il n’a personne à qui parler, quelqu’un à qui se confier … et il se souvient de son père, celui qu’il avait fuit … et il comprend qu’il n’aurait jamais dû partir de la maison familiale.

J’aime bien cette phrase du texte : « Alors  il rentra en lui-même  ».

Lui qui ne pensait qu’à lui, se rend alors compte qu’il peut pas vivre seul, que celui dont il s’était séparé de manière brutale finalement lui manquait, : son père.

Alors il prend sa décision : « Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers. ».

Il se reconnait pécheur ; C’est la contrition, qui sera vraiment effective seulement quand il dira la même phrase à son père.

Certains diront : Oui, mais c’était la famine, il avait faim, c’est une bonne excuse …

Peu importe les circonstances, l’essentiel est qu’il se soit reconnu pécheur envers son père, et qu’il demande pardon de son péché.

Et il repartit chez lui.

Près du but, son père, qui représente Dieu le père, qui est tout amour et miséricorde, l’attendait, comme Dieu attend tous les pécheurs qui reviennent vers lui. Il ne lui fait aucun reproche, rien sur ce qu’il a fait depuis on départ, il l’accueille avec joie : c’est une fête pour lui : « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ».

Quand on entend cela, on se demande pourquoi il y a si peu de gens qui demande à recevoir le sacrement de la réconciliation. Par peur d’avouer ses fautes devant le prêtre ? peut-être ?

Mais le prêtre, quand il entend les fautes, et quand il donne l’absolution, il le fait « au nom du Christ », qui lui pardonne tout, ou presque tout, sauf les fautes vraiment graves.  Et donc très rares.

Seigneur Dieu,

Ton amour est si grand que tu veux

que tout le monde soit sauvé

et entre dans la vie éternelle,

auprès de toi.

Profitons de ce carême

pour, nous aussi

« entrer en nous-même »

Et demander pardon de nos fautes.

                                                                         Francis Cousin

Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le lien suivant : Image dim Carême C 4°