3ième Dimanche de l’Avent – par le Diacre Jacques FOURNIER (Lc 3, 10-18).

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18 Tiepolo John the Baptist Preaching 1732-33 Fresco, 350 x 300 cm Cappella Colleoni, Bergamo The impressive figure of John the Baptist, delivering his sermon with raised forefinger from the top of a rock in the landscape, dominates the right-hand side of the picture. His cross staff and the lamb at his feet refer to the fate of Christ. The left-hand side of the picture is almost completely taken up by men, women and children, who listen spellbound to the sermon. The young woman placed in the very centre of the picture breast-feeding her child, who thus conforms to the standardized portrayal of the Madonna and Child, can be understood as an allusion to the birth of Christ, which is the subject of John's sermon. ....Web Gallery Of Art

 » Que celui qui a partage avec celui qui n’a pas… « 

(Lc 3,10-18)

En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

« Que devons-nous faire ? », demandent les foules à Jean-Baptiste. Sa première invitation sera pour la charité fraternelle universelle : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »

            Puis il invitera à la justice : que les collecteurs d’impôts ne s’enrichissent pas aux dépens des contribuables en leur demandant plus que n’exigent les Romains. Et que les soldats s’interdisent de se servir de leurs armes pour augmenter leur solde par la violence. Il ne faisait que rappeler « les Dix Paroles », le cœur de la Loi : « Tu ne voleras pas, tu ne tueras pas, tu ne convoiteras rien de ce qui est à ton prochain » (Ex 20,1-17).

            Et comme beaucoup se demandaient si Jean-Baptiste n’était pas le Messie promis par les Ecritures, il sera clair : la sainteté de « celui qui vient », Jésus, est telle qu’il se déclare lui-même indigne d’accomplir à son égard le geste du plus petit des esclaves, « défaire la courroie de ses sandales »… Mais cette sainteté de Jésus n’est pas de l’ordre du « supérieur » ou de « l’inférieur », mais de l’Amour, puisque « Dieu est Amour » (1Jn 4,8.16). Dieu se présente ainsi en Jésus Christ comme étant « le plus petit » : « En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes il n’en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste », et pourtant, n’oublions pas ce qu’il vient de dire de lui-même ! « Cependant, le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui  » (Mt 11,11). » Mais qui reste-t-il une fois que toute l’humanité a été évoquée sinon Dieu Lui‑même, celui qui a « le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2,9-11), ? « Qui est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert ! » (Lc 22,27). Le Très Haut, le Tout Puissant, l’infiniment grand s’est donc manifesté en Jésus Christ comme étant le plus petit, celui qui sert les autres, qui ne pense qu’à leur bien. « Que celui qui a partage avec celui qui n’a pas ». C’est exactement ce qu’il est venu faire pour nous pécheurs. « Le salaire du péché c’est la mort » ? Celui qui est vie, et qui a la plénitude de la vie en lui-même est venu nous donner sa vie, en abondance (Rm 6,23 ; Jn 10,10) par le Don de « l’Esprit qui vivifie » (1Th 4,8 ; Jn 6,63 ; 7,37-37 ; Ga 5,25). « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rm 3,23) ? « Père, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée » (Jn 17,22) en les invitant à recevoir le « baptême dans l’Esprit Saint », et avec lui le Don de l’Esprit, « l’Esprit de Dieu, l’Esprit de gloire » (1P 4,14)…

                                                     DJF

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