« Que devons-nous faire ? »
Par trois fois dans le passage de l’évangile de ce jour cette question est posée par trois groupes différents, avec une réponse par Jean-Baptiste adaptée à chacun de ces groupes.
Premier groupe : Les foules, c’est-à-dire tout un chacun de nous, des gens ordinaires, qui venaient d’un peu partout, mais en grand nombre ; des gens simples, attirés par la renommée de Jean-Baptiste, de ce qu’on disait de lui …
Que leur dit-il ?
Des choses qui concernent chacun de nous, des choses compréhensibles par tous, à la portée de tous, qui ne demandent pas d’énormes moyens financiers ou matériels …
Rien d’extraordinaire … sauf la volonté de le faire. Et cela, ils l’avaient, puisqu’ils étaient là , au bord du Jourdain !
Sa demande : prendre soin les uns des autres ; ne pas penser qu’à soi, ouvrir son regard vers ceux qui sont autour de nous, partager ce que l’on a en plus avec ceux qui n’ont rien (ou peu).
C’est une consigne qui s’adresse à tous ceux qui viennent le voir.
Deuxième groupe : Des publicains c’est-à-dire des collecteurs d’impôts, des gens mal vus, car souvent voleurs, qui profitaient de leur situation pour augmenter les taxes, et garder le supplément pour eux.
On peut être surpris que Luc intègre les publicains parmi qui ceux vont vers Jean-Baptiste, ce que ne font pas les autres évangélistes, mais Luc est un païen converti qui n’a pas le même rapport social avec les publicains que les autres.
Sa demande : N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. Soyez justes, honnêtes, intègres. Une demande ciblée pour toute la profession.
Troisième groupe : des soldats. Quels soldats ? Des Romains ?
C’est peu probable. On les voit mal quitter leur cantonnement pour aller faire un tour dans le désert … mais si Luc en parle, c’est qu’on le lui a dit (Cf Lc 1,1-3).
Sa demande : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. » .
Si on regarde bien toutes les recommandations faites à ceux qui viennent le voir, il n’y a rien de difficile à faire, des choses qui ne nécessitent pas de grands tralalas coûteux, mais simplement une vraie conversion de notre cœur pour aller vers plus de justice, de charité, d’empathie envers les autres, de respect des autres …
Ce ne sont que de petites actions qui ne font pas de bruit, mais qui accumulées les unes aux autres transforment le monde … et auparavant transforment notre environnement immédiat et nous aident à mieux vivre ensemble dans notre quartier.
Toutes choses qui sont un premier pas vers la parole que Jésus dira plus tard : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » (Jn 13,34)
En cela, Jean-Baptiste est vraiment un ’’précurseur’’ de Jésus, et non pas un simple farfelu qui crie tout seul dans le désert, comme le pensent un certain nombre de personnes.
Pourquoi ne pas vivre comme Jean-Baptiste le préconise ?
C’est une manière de vivre que tout chrétien devrait avoir naturellement : respect des biens et des personnes, respect de la justice, équité entre les personnes … et respect de la nature …
Tout cela ne peut qu’amener de la joie et de l’amour … pour tous !
Seigneur Jésus,
bien souvent nous ne regardons
Jean-Baptiste que
comme un petit prophète
sans importance,
alors qu’ii a été ton précurseur
plus qu’on ne le pense souvent.
Francis Cousin
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