Or, lors d’une audience à Rome, le mercredi 14 Juin 2017, le Pape François nous a donné quelques lignes magnifiques nous permettant de percevoir ce que « aimer » signifie pour ce « Dieu » qui « Est Amour », qui « n’est qu’Amour » (P. François Varillon) : « Le premier pas que Dieu accomplit vers nous est celui d’un amour donné à l’avance et inconditionnel. Dieu nous aime parce qu’il est amour, et l’amour tend de nature à se répandre, à se donner. Dieu ne lie même pas sa bienveillance à notre conversion : celle-ci tout au plus est une conséquence de l’amour de Dieu. Saint Paul dit que Dieu nous a aimés même lorsque nous nous étions trompés. Qui de nous aime de cette manière, sinon un père ou une mère ? Une mère aime son enfant même quand il est pécheur. Dieu fait la même chose avec nous, nous sommes ses enfants bien-aimés. »



A l’occasion de la naissance de Jésus, St Luc évoque la présence de bergers qui « gardaient leur troupeau durant les veilles de la nuit » à proximité de Bethléem… Ces bergers veillant dans la nuit nous représentent tous, nous qui sommes des pécheurs perdus dans nos ténèbres… Mais ils vont voir la Lumière de l’Amour briller au cœur de leur nuit : « L’Ange du Seigneur se tint près d’eux », gratuitement, par amour, alors qu’ils ne pensaient pas à lui… « Et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté » tout aussi gratuitement, par amour… Ils voient alors ce qu’ils n’avaient jamais vu, ils vivent ce qu’ils n’avaient jamais vécu… Et face à cet « inconnu » qui, pourtant, ne désire que leur bien, « ils furent saisis d’une grande crainte. Mais l’ange leur dit : Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple », de nous tous, de tout homme ici-bas : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. Et soudain se joignit à l’ange une troupe nombreuse de l’armée céleste, qui louait Dieu, en disant : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance » (Lc 2,8‑14), objets de son « Amour Inconditionnel » (Pape François), imperturbablement fidèle… « Quand nous sommes infidèles, Dieu, lui demeure à jamais fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2Tm 2,13), il ne peut pas ne pas Être ce qu’Il Est, Lui qui « Est Amour » (1Jn 4,8.16), Lui qui « n’Est qu’Amour » (P. François Varillon, « Joie de croire, joie de vivre »).