Ouverture de la Porte de la Miséricorde, le 13 décembre 2015, Cathédrale de Saint-Denis



Et il est impossible pour nous de nous mettre à la suite de Jésus, de le suivre si nous ne portons pas notre croix chaque jour avec Lui, ne pas avoir honte de Lui. Comme Marie, il nous faut être debout au pied de sa croix. Notre monde déchiré aspire à un salut inavoué mais peut être secrètement attendu : notre monde travaillé par la miséricorde de Dieu est en gestation des cieux nouveaux et de la terre nouvelle. Nous sommes dans les douleurs de l’enfantement par la croix qui lui transperce le cœur et qui en même temps nous délivre à la vie. La mère de la miséricorde est une perle unique et resplendissante de la miséricorde se déversant sur les Temps nouveaux. Marie est la Nouvelle Eve d’une nouvelle genèse. Elle est disciple du jusqu’au bout de l’Amour dans une souffrance d’amour.
Déchirement d’un cœur de mère ! Elle a entendu son Fils intercéder pour tous les pécheurs, tous les larrons, tous les malfrats. « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font… Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. » Comment LA MERE oublierait-elle cette promesse de salut dans sa mission de nous prendre pour ses enfants en prenant saint Jean pour son fils ? « « Voici ton fils » ! Alors, comme le disciple bien-aimé, prenons Marie chez nous. Avec Marie contemplons « le visage de la Miséricorde » en contemplant le visage du « Verbe fait chair », du « crucifié – ressuscité ». Il nous offre la miséricorde à l’infini de son amour.