Aujourd’hui, c’est la sainte Trinité. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous dit que « la Trinité (§237) est un mystère de foi au sens strict, un des » mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s’ils ne sont pas révélés d’en haut » (Cc. Vatican I : DS 3015) … L’intimité de Son Être comme Trinité Sainte constitue un mystère inaccessible à la seule raison… ». Sœur Faustine nous dit (Petit Journal §30) : Ce qu’est Dieu dans son être, personne ne peut le saisir, en profondeur, ni l’esprit angélique, ni l’esprit humain ». Jésus me dit : « Fais la connaissance de Dieu par la contemplation de ses attributs ». « Connaître Dieu par ses attributs » signifie le connaître selon ses particularités, ce qui lui est propre, ses qualités, ses prérogatives etc…Et cela tombe bien puisqu’aujourd’hui, nous avons trois lectures dont la première nous parle du Père, la seconde de l’Esprit Saint et la troisième, celle de l’Evangile, concerne l’envoi en mission par Jésus-Christ.
Cette présence du Christ avec nous, chaque jour, est nécessaire pour vivre notre vie de chrétien. Tout le monde connaît cette prière de Padre Pio « Reste avec moi, Seigneur » pour de multiples raisons : pour que je ne t’oublie pas, parce que je suis faible, parce que tu es toute ma vie, parce que je suis sans ferveur ; parce que tu es ma lumière, et je suis dans les ténèbres ; pour faire connaître ta volonté ; parce que je désire t’aimer davantage ; pour que je te sois toujours fidèle…et bien d’autres raisons encore. Il nous appartient à nous de ne pas nous éloigner de Jésus. Lui est très fidèle à son engagement, mais nous, nous avons beaucoup de faiblesses et nous risquons de nous éloigner de Lui « en pensée, en parole, par action et par omission ». Mais malgré tout, le Ressuscité envoie les siens prêcher l’Évangile en tout temps et en tout lieu, pour que la foi en lui se répande en tout point de la terre. – Pour évangéliser, il faut être soi-même enthousiasmé par l’Evangile et se nourrir aussi de la vie des saints. Et c’est parce qu’on y apprend de très belles choses et qu’on y adhère avec conviction, ou qu’on a vécu intérieurement ces belles choses de Dieu qu’on a envie de les transmettre à d’autres. Vous ne pouvez pas transmettre ce que vous ne savez pas ou ce que vous n’avez pas vécu. Quelqu’un qui évangélise est aussi et d’abord un témoin de Dieu et cela lui donne l’envie de dire les choses de Dieu à d’autres. Le Pape François (Joie de l’Evangile- 266) nous dit : Cette conviction…est soutenue par l’expérience personnelle, constamment renouvelée, de goûter son amitié (celle du Christ) et son message. On ne peut persévérer dans une évangélisation fervente, si on n’est pas convaincu, en vertu de sa propre expérience, qu’avoir connu Jésus n’est pas la même chose que de ne pas le connaître, que marcher avec lui n’est pas la même chose que marcher à tâtons, que pouvoir l’écouter ou ignorer sa Parole n’est pas la même chose, que pouvoir le contempler, l’adorer, se reposer en lui, ou ne pas pouvoir le faire n’est pas la même chose. Essayer de construire le monde avec son Évangile n’est pas la même chose que de le faire seulement par sa propre raison. Nous savons bien qu’avec lui la vie devient beaucoup plus pleine et qu’avec lui, il est plus facile de trouver un sens à tout. C’est pourquoi nous évangélisons. Le véritable missionnaire, qui ne cesse jamais d’être disciple, sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité missionnaire. Si quelqu’un ne le découvre pas présent au cœur même de la tâche missionnaire, il perd aussitôt l’enthousiasme et doute de ce qu’il transmet, il manque de force et de passion. Et une personne qui n’est pas convaincue, enthousiaste, sûre, amoureuse, ne convainc personne. (§23) …il est vital qu’aujourd’hui l’Église sorte pour annoncer l’Évangile à tous, en tous lieux, en toutes occasions, sans hésitation, sans répulsion et sans peur. La joie de l’Évangile est pour tout le peuple, personne ne peut en être exclu ». Et, en effet, l’évangile est une vraie grande joie pour celui qui se nourrit de la parole de Dieu, pour celui qui aime Dieu et qui veut le faire connaître aux autres. Ne vous contentez pas de la messe du dimanche, même si c’est déjà une très bonne chose que d’y participer. Il faut porter la Bonne Nouvelle à d’autres. (Joie de l’Evangile 264 🙂 « Si nous ne ressentons pas l’intense désir de …communiquer (la Bonne Nouvelle), il est nécessaire de prendre le temps de…demander à Dieu, dans la prière, qu’il vienne nous séduire. Nous avons besoin d’implorer chaque jour, de demander sa grâce pour qu’il ouvre notre cœur froid et qu’il secoue notre vie tiède et superficielle. Mais le Pape ne parle seulement aux fidèles mais aussi aux communautés (ecclésiales) (§25) : « J’espère que toutes les communautés feront en sorte de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour avancer sur le chemin d’une conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont. Ce n’est pas d’une « simple administration » dont nous avons besoin. Constituons-nous dans toutes les régions de la terre en un « état permanent de mission ».
Et pour pouvoir participer pleinement à l’action missionnaire, le deuxième texte nous parle de l’Esprit Saint qui nous est donné pour animer notre cœur et faire de nous des « fils de Dieu », c’est-à-dire des « vivants » parce l’Esprit Saint donne la vie, c’est le souffle de vie qui nous fait avancer, nous met en mouvement afin de vivre pleinement dans la paix du Christ alors que nous sommes en pleine pandémie du Covid. Nous n’avons « pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte » car la crainte vient de l’absence de Dieu dans nos vies. L’Esprit Saint nous donne la vie, la paix, l’amour et bien d’autres vertus mais aussi la force pour agir et faire connaître le Christ. « 16 L’Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. 17 Enfants, et donc héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ…». Parler d’héritage dans l’Ancien Testament, c’est parler de la Terre Promise. Dans le Nouveau Testament, l’héritage c’est la vie éternelle, le Royaume de Dieu, c’est la vie avec Dieu pour toujours. Mais la contrepartie de cette vie éternelle dans la Royaume de Dieu est la souffrance dont parle le verset 17 : héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui ». Et cela nous renvoie à Paul qui nous dit (2Co 4,7-12 – Le N.T. en français courant) : « 7…nous portons ce trésor spirituel en nous comme en des vases d’argile, pour qu’il soit clair que cette puissance extraordinaire vient de Dieu et non de nous. 8 Nous sommes accablés de toutes sortes de souffrances, mais non écrasés ; inquiets mais non désespérés ; 9 persécutés, mais non abandonnés ; jetés à terre, mais non anéantis. 10 Nous portons sans cesse dans notre corps la mort de Jésus, afin que sa vie se manifeste aussi dans notre corps. 11 Bien que vivants, nous sommes sans cesse exposés à la mort à cause de Jésus, afin que sa vie se manifeste aussi dans notre corps mortel. 12 Ainsi, la mort agit en nous pour que la vie agisse en vous ». Restons toujours sous la protection de Marie pour qu’elle nous apprenne aussi à garder tout cela en silence, dans le secret notre cœur.