Enthousiasme et abandon ! »
La messe de ce jour a la particularité qu’on y lit deux textes d’évangile, l’un à l’extérieur, avant d’entrer dans l’église en procession, en agitant des rameaux de bois divers, et en chantant : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! », reprenant ainsi la prophétie de Zacharie : « Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse. » (Za 9,9).
C’est la fête, l’enthousiasme à l’annonce de la venue de Jésus à Jérusalem pour la fête de la Pâque, joie pour ceux qui étaient déjà sur place, et qui l’attendaient avec impatience, joie aussi pour ceux étaient venus à Béthanie pour les obsèques de Lazare, et qui avaient assisté à sa résurrection.
Et joie pour tous ceux qui s’adjoignaient au cortège tout au long de la route.
Le deuxième texte de l’évangile est celui de la Passion, où un autre personnage vient prendre une place importante, quoique non désirée.
C’est avec lui que nous avons commencé ce carême, avec Jésus poussé au désert par l’Esprit Saint ou il fut tenté par le diable. Mais Jésus lui résista, s’appuyant sur la Parole de Dieu pour le mettre en déroute.
« Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé. »(Lc,4,13). Aujourd’hui, jour des Rameaux et de la Passion, nous voici arrivé à ce moment fixé pour lequel le diable va revenir influencer les uns ou les autres pour que Jésus ne puisse pas arriver au bout de sa mission sur terre … Donner sa vie pour que nous ayons la vie éternelle.
Et on le verra bien tout au long de cette semaine sainte, le diable sera toujours présent, même s’il n’apparaît pas toujours directement … Ainsi, tout le carême est encadré par le diable et ses tentations.
Au courts du repas pascal, quand Jésus annonce à ses disciples que l’un d’entre eux va le livrer :
Qui est-ce ? Bataille entre les disciples : « Cela ne peut pas être moi. je suis meilleur que toi ! », « non, c’est moi… ». « Ils en arrivèrent à se quereller. » (Lc 22,24).
Le diable est là, lui qu’on appelle aussi ’’le diviseur’’.
Jésus donne une bouchée à Judas, et dès qu’il eut pris la bouchée « Satan entra en lui. » (Jn 13,27).
A Gethsémani, Jésus s’écarte des apôtres, après leur avoir donné ce conseil : « Priez pour ne pas entrer en tentation. ». Cette parole n’est pas réservée aux seuls apôtres, mais à tous ceux qui sont tentés, et je pense que beaucoup d’entre nous ont utilisé cette solution pour pouvoir tenir leurs promesses de carême …
Mais les apôtres n’ont pas suivi ce conseil ; ils se sont endormis : Abandon de Jésus
Après l’arrestation de Jésus : « Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent. » (Mt 26,.56).
Les trois reniements de Pierre : peur. Abandon de Jésus.
Pendant les jugements chez Caïphe et devant Pilate : peur : Abandon de Jésus.
Pendant le chemin de croix : peur : Abandon de Jésus.
La peur : instylée par le diable …
Arrivés au Golgotha, et Jésus mis en croix, on entend : « Si tu es le Fils de Dieu, sauve-toi toi-même ! ». Ce sont les mêmes paroles que celle du diable lors des tentations au désert !
On a l’impression que quasiment tout le peuple est contre Jésus, sous l’impulsion du diable…
Pourtant, certains prennent la défense de Jésus … mais ils sont peu nombreux …
D’abord Pilate, qui par trois fois va dire aux scribes et aux pharisiens : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. » et qui accepta à regret cette condamnation, à cause de l’insistance des autorités juives. C’est lui qui fit installer l’écriteau : « Celui-ci est le roi des Juifs. ».
Le bon larron, dont les évangiles apocryphes nous donnent le nom : saint Dismas : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Il y avait aussi quelques femmes, dont Marie sa mère, et Jean.
Puis, après la mort de Jésus, la réaction du centurion : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Mc 15,39).
Enfin, Joseph d’Arimathie, qui demanda à Pilate l’autorisation de donner à Jésus une sépulture.
Sans doute Satan devait se réjouir : il avait réussi à monter quasiment tous les juifs contre Jésus, et celui-ci était mort …
Il pensait avoir gagné !
Mais c’était sans compter sur l’amour inconditionnel du Père pour son fils, et sur sa toute-puissance …
Satan a encore été vaincu !
Seigneur Jésus,
L’accueil que tu as reçu à Jérusalem
était digne d’un roi béni de Dieu.
Mais Satan veillait
pour te faire tomber.
Christ a vaincu la mort,
Christ est ressuscité,
Il est vivant auprès de son Père
Où il nous accueillera
Bientôt.
Francis Cousin
Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le lien suivant : Image dim Carême C 6° Rameaux
