Dès le début de cette messe, frères et sœurs, nous avons fait sur nous, le « signe de croix » : un geste souvent automatique, appris dès notre petite enfance et auquel parfois nous n’attachons pas grande importance. En même temps que ce geste, nous disons aussi des paroles qui sont tellement passées dans notre bouche que nous n’y faisons guère attention et pourtant ce « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » est la quintessence, le résumé essentiel de notre foi totale.
Bien sûr, il a fallu que Jésus nous le révèle. C’est Jésus qui nous a fait la confidence qu’ils sont trois en Dieu. Il nous a dit que Dieu est son Père et notre Père et qu’en nous quittant, il nous laisserait l’Esprit : la raison humaine recule dans ce Dieu trois tellement unis par l’amour qu’ils sont « un ». Mais il est possible cependant d’en saisir quelque chose, nous les hommes, justement, parce que nous sommes créés à l’image de Dieu.
Parce qu’il est Trinité, Dieu ne reste pas enfermé sur lui-même. IL est attentif aux hommes, il se tourne vers eux. Le Père est venu à nous par son Fils qu’il nous a envoyé et depuis la Pentecôte, le Père et le Fils viennent à nous, par l’Esprit-Saint qui habite en nos cœurs. Rappelons-nous les dernières paroles de Jésus : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » et à son tour Jésus déclare : « Il vous est bon que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, l’Esprit ne viendra pas en vous ».