Vous l’avez constaté, chers amis, toutes les lectures de cette liturgie sont gonflées de joie et d’espérance. Le désert ne doit pas rester désert : lui aussi doit se transformer et devenir « Jardin de Dieu ».
Oui, ce temps de l’Avent, est un temps de grâce, un temps de vie où notre terre intérieure peut recevoir la rosée de Dieu, capable de faire germer en nous les fleurs de la sainteté. Voilà pourquoi nous rappelle St-Paul, dans la seconde lecture : « Soyez dans la joie. Priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance » et il a ce mot admirable « N’éteignez pas l’Esprit qui est en vous »… cette petite pousse verte que vous découvrez un jour, cette volonté de vivre plus, de vivre mieux qui est semence déposée en vous par l’Esprit… surtout prenez-en soin !
Jean le Baptiste, à son tour, ne nous dit pas autre chose. Il crie dans un désert qui deviendra le jardin vivant de l’Eglise : « Moi, je baptise dans l’eau » tout comme le jardinier arrose un terrain où l’on ne voit encore rien de tout ce qui doit éclore, mais qui est déjà riche, malgré les apparences, de tout ce qui va éclore par la suite. « Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ».