25ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 9, 30-37) – par Francis COUSIN

« Être le premier ? … ou le dernier ? … »

 

Ces dernières semaines, nous avons eu droit à la télévision, à une multitude de rencontres, à l’occasion des jeux olympiques, où les personnes ou les équipes, n’avaient qu’un seul : arriver premier … C’est la logique des compétitions sportives.

Mais surtout, ce qui l’a le plus impressionné, ce sont les compétitions mettant en avant les « paralympiques » qui pour la première fois étaient retransmises en mondiovision, ce qui n’est que pur justice : mettre sur le même plan des sportifs normaux et les handicapés.

Et quand on voit comment les performances de ceux-ci : chapeau !

L’évangile commence par une deuxième annonce de la mort et le la résurrection de Jésus.

Pas d’esclandre cette fois-ci …

Mais saint Marc ajoute aussitôt : « Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. ».

Mais surtout, « ils avaient peur » de demander des explications à Jésus. Cela aurait été plus simple.

            Mais Ils voulaient encore croire que Jésus allait restaurer la royauté en Israël, … comme il les avaient choisis parmi les disciples, ils espéraient obtenir des places de choix dans son ’’gouvernement’’.

Et c’est sans doute aussi ce que pensait Jésus, puisque aussitôt arrivé à Capharnaüm, une fois à la maison, il Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? ».

Silence radio !

Et on les comprend … puisque le sujet de leur conversation était : « qui était le plus grand », et donc qui serait le mieux placé …

S’étant assis …

            Jésus reprend la position du maître, de celui qui enseigne … comme il avait dit à Pierre « Passe derrière moi, le maître » …

            Et appelant les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Retournement de situation : pour être premier, il faut être dernier. Bon, ce n’est pas les jeux olympiques, et il faut bien entendre le sens du mot dernier, ce n’est pas un ordre numérique, mais c’est à entendre au niveau moral : avoir une attitude d’humilité …

On comprend avec le deuxième terme utilisé par Jésus : être « le serviteur de tous. »

« Plus profondément, au-delà de l’humilité, il s’agit de vivre un authentique abaissement en notre amour-propre, notre respect humain y rechignent souvent. Nous oublions que l’abaissement peut signifier quelque chose à la lumière de ce que le Christ lui-même a vécu.: « Il ne retint Jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’est anéanti prenant la condition de serviteur. » (Ph 2,6-7) Nous percevons bien que l’abaissement n’a de sens que dans une dynamique de l’amour, un appel à cheminer avec le Christ, doux et humble de cœur, le vrai disciple ne se met pas en avant. » (Fr Rémy bergeret op).

« Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Dans cette dernière phrase de ce texte, une chose me frappe : Jésus embrasse l’enfant. C’est surprenant, d’autant que c’est un enfant inconnu, de passage, et surtout, il n’était pas dans les habitudes des gens d’embrasser les personnes, et surtout les enfants qui n’était pas considérés comme ceux de maintenant, étant plus une charge qu’une joie.

Mais c’est l’amour de Jésus pour les plus faibles qui parle …

Jésus nous demande d’être le serviteur de tous, et dans certains textes d’être l’esclave de tous.

À l’image du désir de Charles de Foucauld :

« Je ne veux pas traverser la vie en première classe, pendant que celui que j’aime l’a traversée dans la dernière. »

« Jésus a tellement pris la dernière place que personne n’a pu la lui enlever. »

La dernière place, Jésus, tu l’as prise :

Personne après toi n’a pu te ravir

La dernière place.

Le Roi de gloire s’est abaissé

Jusqu’à succomber devant la mort :

Mais sa croix fait luire la joie pascale

Sur un monde qui cherche le frère universel.

 

                                                                                   Francis Cousin

Pour accéder à cette prière et à son illustration cliquer sur le titre suivant : Image dim ordinaire B 25°

 

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