« L’an quinze du principat de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque du pays d’Iturée et de Trachonitide, Lysanias tétrarque d’Abilène, sous le pontificat d’Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert ».
J’ai envie de poser la question, non pas celle que posait Jean le Baptiste, mais celle que posait Marie à l’ange dans le récit de l’Annonciation, au moment où elle reçut elle-même la Parole de Dieu dans sa chair et dans son sein : « Comment cela pourra-t-il se faire ? » C’est la seule question, la plus profonde, que nous ayons à nous poser face au mystère de notre propre existence chrétienne : comment cela pourra-t-il se faire que nous, qui sommes comme les autres, ni plus, ni moins, ni meilleurs, ni pires, nous puissions accueillir dans notre propre existence et dans l’existence du monde tel qu’il va, la réalité authentique de la Parole de Dieu ? La réponse est identique depuis vingt siècles et probablement plus, puisque saint Paul voit l’origine de cette attitude dans la figure d’Abraham, la réponse se dit en un mot : la foi, la foi dans la puissance d’un Dieu capable de venir à nous dans le temps.
