« Reposez-vous un peu ». Eh oui ! « Reposez-vous un peu », c’est une parole de l’Evangile et même l’Evangile d’aujourd’hui ! Nous connaissons l’Evangile du « renoncement« , celui de la « pauvreté« , celui de « l’amour« , celui de la « vigilance« . L’Evangile du « repos » nous est moins familier, comme si le chrétien devait toujours vivre sous pression, le front plissé, anxieux du Royaume de Dieu, tendu et à l’affût de la moindre occasion ! Un homme sérieux : le chrétien !
Oui, il est bien le véritable berger dont nous parle Jérémie dans la première lecture, il s’occupe de ses brebis, il les rassemble et les mène dans un lieu tranquille. « Elles ne seront plus apeurées et accablées et aucune ne sera perdue », déclare le Seigneur. Nous l’avons chanté tout à l’heure : « Sur de frais pâturages il me laisse reposer, je ne manque de rien », « Il me mène auprès des eaux tranquilles, il me fait revivre, il me conduit par les bons sentiers et je ne crains aucun danger, sa houlette me guide et me rassure ».
N’oublions pas tout d’abord que Jésus n’est pas un entraîneur de performances athlétiques, un soigneur de champions, il n’est pas non plus un chef d’entreprise lointain, toujours prêt à sanctionner nos efforts ou nos insuffisances. C’est un ami avec son ami, un berger avec sa brebis.