Vous l’avez bien compris, frères et sœurs, si vous avez écouté ces 3 textes, ce n’est pas un message de bonheur, de confort ou de réussite qui vous est donné aujourd’hui par l’Église et celle-ci serait infidèle au message du Christ, si, sans cesse, elle parlait de la Résurrection sans parler jamais de la Passion qui la précède et qui devient une condition « sine qua none » pour aboutir au jour de Pâques. Souvent, je vous l’ai dit et aujourd’hui je le répète, et c’est mon devoir de prêtre de le répéter : « Il n’y a pas de Pâques sans passion, sans souffrances, sans mort à soi-même, tout comme il n’y a pas de douleurs, d’échecs, d’épreuves qui n’aboutissent à leur tour, à la Résurrection de notre vie avec celle de Jésus-Christ ».
C’est vrai qu’on veut bien de la Résurrection, mais sans passion ; de la réussite, mais sans efforts ; du succès, mais sans entraînements ; de l’oasis, mais sans désert ; d’une réussite à un examen, mais sans travail ; d’être sur le sommet d’une montagne, mais en hélicoptère ; des résultats, mais sans fatigue. « Nous sommes tous d’accord, Seigneur, si tu nous mènes à la gloire, nous sommes tous derrière toi, tu peux nous embaucher, et même, nous sommes tous volontaires si c’est une croisière ». Alors, là, Jésus est on ne peut plus clair : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa Croix et qu’il me suive ».
Jésus répond à Pierre aussi fermement qu’à Satan dans le désert : « Va-t’en, passe derrière moi ». « Que ces pierres deviennent des pains ». Est-ce que nous rêvons notre vie ? Ou est-ce-que nous nous décidons de la vivre avec des douleurs nécessaires ?