Pour bien comprendre la Transfiguration, il faut se rappeler ce qui s’est passé avant. Jésus a commencé à susciter des oppositions sérieuses : on ne l’accepte plus, on fait des réserves à son égard. Il est même chassé de l’entourage de certains, on l’abandonne. Il a fallu que Pierre, sous l’impulsion de l’Esprit-Saint, ait un sursaut de foi et se mettant à genoux devant Jésus qui leur demande qui il est :
Alors nous sommes en pleine vision de sa gloire c’est-à-dire de la vision permanente que nous aurons de lui, au ciel. C’est à la fois la manifestation de la vraie nature de Dieu, qu’on appelle sa « gloire », et pour nous, l’avant-goût de la « vision béatifique », c’est-à-dire de ce que nous serons appelés à vivre. Cette vision, avant la lettre, va redonner aux apôtres un moral, un réconfort dont ils vont avoir bien besoin pour s’en souvenir, au moment de la Passion de Jésus : son agonie, sa mort en Croix. D’ailleurs ce sont ces trois mêmes apôtres Pierre, Jacques et Jean qui seront témoins, et de l’agonie de Jésus et de sa Transfiguration :
« Celui-ci est mon Fils bien aimé ».