Commentaire du Dimanche 26 Février 2023
Les textes d’aujourd’hui nous parlent de grâces divines, de tentation, de péché et de leurs conséquences. La Genèse nous dit que Dieu a créé Adam et Eve. Il a créé Adam en état de sainteté avant qu’il ne pèche. Pour avoir une idée de l’importance des actes d’Adam avant son péché, voici ce que nous dit Luisa Piccarreta qui a écrit 36 volumes de son œuvre, un dialogue avec Jésus, intitulé « le Livre du Ciel », dont le contenu a été vérifié en 1997 par deux théologiens hautement qualifiés et intégralement approuvé en 2010. Dès Janvier 1996, le cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, devenu Pape Benoit XVI en 2005, signe le document du Vatican permettant l’ouverture de la Cause de Béatification de Luisa Piccarreta. Tout cela, pour vous donner une idée du sérieux de ses écrits. Avant son péché, Dieu a donc donné à Adam ce qu’il voulait donner à chaque créature humaine : le don de la « Divine Volonté ». Jésus dit à Luisa : « Notre Volonté s’est mise à sa disposition (à la disposition d’Adam) pour lui donner toute l’aide dont il aurait besoin. Nous lui avons communiqué notre Volonté comme vie première et acte premier de toutes ses œuvres. Afin de grandir en grâce et en beauté, il avait besoin d’une Volonté Suprême qui allait non seulement coopérer avec sa volonté humaine, mais suppléer aux œuvres de toutes les âmes…Adam possédait une sainteté telle, lorsqu’il fut créé par Dieu, que ses actes, même les plus petits, avaient une valeur telle qu’aucun saint, ni avant ni après ma venue sur la terre, ne peut se comparer à sa sainteté. Et tous les actes de tous les saints n’ont pas la valeur d’un seul acte d’Adam, car il possédait, dans ma Divine Volonté, la plénitude de la sainteté, la totalité de tous les biens divins. Si Adam avait un tel don avant son péché, imaginez les dons que Marie peut avoir. Saint Louis-Marie Grignion de Monfort nous dit que Jésus a donné à Marie, par grâce, tous les mêmes droits et privilèges qu’il possède en nature. – Le texte de la Genèse nous montre combien le serpent est menteur, et il essaiera de tromper Le Christ comme il a trompé Adam et Eve. Le serpent vient discuter avec Eve. Il lui dit : « Alors, Dieu a dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? ».
Le don de la Divine Volonté, Marie l’a aussi puisqu’elle a les mêmes dons que son Fils par grâce de Dieu alors que le Fils les a par nature. Et nous voyons les capacités de Marie dans nos vies et ses actions dans le monde entier. Paul l’explique bien quand il dit : « il n’en va pas du don comme de la faute. Si, par la faute d’un seul (Adam), la multitude est morte (l’humanité connait la mort par le péché), combien plus la grâce de Dieu et le don conféré par la grâce d’un seul homme, Jésus Christ, se sont-ils répandus à profusion sur la multitude ». Il suffit de lire la vie des saints pour comprendre l’importance de la grâce que Dieu leur a offerte. « Et il n’en va pas du don comme des conséquences du péché d’un seul : le jugement venant après un seul péché aboutit à une condamnation », autrement dit, un seul péché peut ruiner toutes nos bonnes œuvres, un peu comme Judas qui a perdu sa vie pour avoir trahi Jésus-Christ, et ainsi donc, un seul péché peur suffire à notre condamnation et à l’inverse, un seul pardon de Dieu suffit pour effacer tous nos péchés et nous conduire au Royaume de Dieu : « l’œuvre de grâce à la suite d’un grand nombre de fautes aboutit à une justification », c’est ce que nous dit aussi Sœur Faustine quand elle dit : «§1697. J’accompagne souvent les âmes agonisantes et je leur obtiens la confiance en la miséricorde divine, …. La miséricorde divine atteint parfois le pécheur au dernier moment, d’une manière étrange et mystérieuse. A l’extérieur c’est comme si tout était perdu, mais il n’en est pas ainsi ; l’âme éclairée par un puissant rayon de la grâce suprême, se tourne vers Dieu avec une telle puissance d’amour, qu’en un instant elle reçoit de Dieu le pardon et de ses fautes et de leurs punitions, et à l’extérieur elle ne nous donne aucun signe de repentir ou de contrition, car elle ne réagit plus aux choses extérieures. …Mais il y a aussi des âmes, qui volontairement et consciemment rejettent cette grâce et la dédaignent. Bien que cela soit déjà l’agonie, Dieu miséricordieux donne à l’âme ce moment de clarté intérieure, et si l’âme le veut (il faut donc choisir volontairement de suivre Dieu, pas de faux dieux ou des idoles), elle a la possibilité de revenir à Dieu. Mais parfois, il y a chez les âmes un tel endurcissement, qu’elles choisissent consciemment l’enfer (ou les faux dieux) ; elles font échouer toutes les prières que d’autres dirigent vers Dieu à leur intention, et même les efforts de Dieu… « Ceux qui reçoivent avec profusion la grâce et le don de la justice (pour qu’ils soient purifiés, alignés, ajustés sur Dieu en permanence) régneront dans la vie par le seul Jésus Christ ».
– A la deuxième tentation du Christ, le tentateur lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges (de te garder en toutes tes voies), et sur leurs mains ils te porteront, de peur que tu ne heurtes du pied quelque pierre ». Là aussi, le démon qui connait bien la Bible cite le Ps 91,11-12, tout en falsifiant un peu le verset 11 en omettant l’expression « 11 il a pour toi donné ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies ». Ce psaume est un psaume de confiance, de protection divine accordée au juste: si le juste connaît l’épreuve, Dieu l’en délivrera. C’est la parole de Dieu que l’on n’a pas à mettre en doute. Or le diable demande à Jésus de se jeter en bas, juste pour vérifier si Dieu va tenir ses engagements. En fait c’est un piège tendu à Jésus: Si Jésus se jette en bas, non seulement, il obéit à Satan, mais encore il met en doute la parole même de Dieu puisqu’il va essayer de voir si la parole de Dieu va être vraiment appliquée à cette situation, ce sera un moyen de vérifier la parole de Dieu, et donc on ne fait pas confiance en Dieu. Cette seconde tentation est la plus grave de toutes les tentations car il s’agit d’une perversion de notre relation à Dieu, d’une dégradation, d’un dérèglement de notre relation à Dieu. Cela s’appelle « tenter Dieu », c’est une manière de vérifier s’Il va réellement mettre en pratique ce qu’il a promis, vérifier si Dieu nous aime réellement, et c’est un manque de confiance en Dieu. De même, quand le catholique dit « je crois en un seul Dieu » du symbole de Nicée-Constantinople et qu’ensuite il va voir d’autres soi-disant « dieux » ailleurs, il y a manifestement un manque de foi en ce Dieu unique que Jésus-Christ nous a fait connaître. Ne pas croire en une seule parole de Jésus, c’est ne rien croire en la parole de Dieu tout court. On ne peut pas dire qu’on ne croit qu’à certaines paroles du Christ, ce n’est pas possible. Réponse du Christ : « Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu » – Dans la troisième tentation, le diable dit à Jésus : « je te donnerai tous les royaumes du monde si tu te prosternes à mes pieds ». C’est ainsi que Lucifer a péché : en voulant prendre la place de Dieu. Il voudrait que Jésus se prosterne devant lui, se prenant ainsi pour un « dieu », mais il n’est pas Dieu. Et ceux qui lui obéissent, les dirigeants du monde, les malfaiteurs, les violents, les ennemis de la paix vont finir par massacrer le monde puisque Satan amène toujours à la mort, à la division, alors que le Christ, Lui, ne donne que la Vie parce qu’il est Amour. Le diable veut qu’on désobéisse au Dieu unique et qu’on l’adore, lui, le diable, voulant ainsi amener le Christ au péché : d’abord, le premier commandement est « Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout », et le diable demande qu’on se prosterne devant lui ; ensuite, c’est Dieu qui donne tout à son Fils, pas le diable qui ne fait que mentir. Lc 10,22 : Tout m’a été remis par mon Père, …Ps 2,8 : Demande, et je te donne les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre. Le diable n’a aucun pouvoir, il n’a rien sinon que le mensonge, c’est Dieu qui a tous les pouvoirs du monde. Rappelons ce que Jésus disait à Luisa Piccarreta sur la sainteté d’Adam avant qu’il ne pèche : « Adam possédait une sainteté telle, lorsqu’il fut créé par Dieu, que ses actes, même les plus petits, avaient une valeur telle qu’aucun saint, ni avant ni après ma venue sur la terre, ne peut se comparer à sa sainteté. Et tous les actes de tous les saints n’ont pas la valeur d’un seul acte d’Adam, car il possédait, dans ma Divine Volonté, la plénitude de la sainteté, la totalité de tous les biens divins ». Remercions le Seigneur de donner à Marie d’être l’« Immaculée Conception », la plus grande sainte du monde et de tous les temps.